Chabannes est-il la "colonne vertébrale' du récit?

La Princesse de Montpensier a été écrit par Madame de Lafayette et publié en 1662. C’est en lisant une adaptation de François-Olivier Rousseau, que Bertrand Tavernier découvre le personnage de la princesse. Il lira ensuite la nouvelle, cependant, il découvrit un personnage moins femme fatale. Il souhaitera modifier l’histoire, en faisant de la princesse, un personnage qui incarne le combat des femmes. De même, il va mettre en avant le personnage de Chabannes, qui est pour lui, le pivot de l’histoire. Pouvons-nous affirmer comme Bertrand Tavernier, que Chabannes est « la colonne vertébrale du récit » ? Dans un premier temps, nous analyserons sa capacité d’avoir un esprit critique, puis nous étudierons les différents rôles qu’il incarne et enfin, qu’il incarne un personnage tragique.

Dès le début de la nouvelle et du film, Chabannes nous est présenté étant un personnage incarnant les valeurs de l’humanisme. En effet, dans l’adaptation de Bertrand Tavernier, nous voyons, dans sa chambre, de nombreux livres et une viole de Gambe posé sur la table. De même, avec son âge avancé, il a instruit deux personnages de la nouvelle : le prince (dans sa jeunesse) et le de Montpensier (une fois mariée pour pouvoir tenir son rang à la cour). Il enseigne différentes matières à la princesse : les langues anciennes comme le latin, la poésie, l’astronomie… Cela montre bien son aspect humaniste.

De part ces connaissances, il est capable de raisonner par lui-même. En effet, dans la nouvelle, Mme de Lafayette indique au lecteur, que Chabannes s’est retiré des guerres par loyauté et amitié pour le prince, pour qu’il n’ait pas à se battre contre celui-ci. Dans le film, Bertrand Tavernier ajoute des raisons, pour expliquer ce choix. Ainsi, dès les premières scènes de combat, nous voyons la violence des guerres. C’est le traumatisme de l’assassinat d’une femme enceinte qui engendre la décision de Chabannes. En effet, il dit ne plus vouloir participer à cette barbarie incessante et sans fondements. Par ailleurs, il critiquera toute ces guerres en les qualifiant de barbares et ne comprenant pas comment des Hommes peuvent s’entretuer au nom d’un même Dieu. Nous pouvons voir cette opposition aux guerres lors de la Sait Barthélemy, lorsqu’un groupe d’homme lui demandent dans quel camp il est (pour savoir s’il faut le tuer ou non) et qu’il répond être dans aucun. Incarnant un personnage d’intellectuel, Chabannes représente aussi d’autres rôles pour différents personnages.

Pour le prince de Montpensier, il représente à la fois un ami, un précepteur, un confident et un rival. Nous l’avons vu précédemment, Chabannes a été pendant cinq ans le précepteur du prince, lui enseignant non seulement les disciplines intellectuelles mais aussi celles de la morale et du combat. De cela naitra une amitié entre les deux hommes, qui fera pour Chabannes, renoncer aux guerres (dans la nouvelle) et que l’on voit bien lors des retrouvailles entre ces personnages au début du film de Bertrand Tavernier. Tout au long du film, nous voyons le prince demander des conseils à Chabannes (notamment pour connaitre et se rapprocher de la princesse) et lui faire confiance. De même, étant tous les deux amoureux de la princesse, cela créer une rivalité entre les deux personnages. En effet, le prince le reprend sèchement (dans le film) lorsque Chabannes évoque

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