Analyse littéraire de l'extrait du roman Au bonheur des dames d'Emile Zola
Mémoire : Analyse littéraire de l'extrait du roman Au bonheur des dames d'Emile Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Byache • 5 Mars 2013 • 903 Mots (4 Pages) • 4 845 Vues
Au bonheur des dames est un roman écrit par Emile Zola en 1883, chef de file du courant naturaliste, il adopte une écriture objective et au plus proche de la réalité possible.
Son roman nous entraine dans le monde des grands magasins qui révolutionne la fin du 19ème siècle.
A travers cet extrait, nous allons étudier comment le personnage de Mouret met en scène son magasin pour manipuler la femme et là pousser à devenir une consommatrice.
Il sera d'abord question du personnage de Mouret, véritable berger qui mène son troupeau, la femme, à la consommation puis nous allons étudié la mise en scène réaliste du magasin, temple de la consommation et de la superficialité.
Octave Mouret est un personnage habile et intelligent, c'est un personnage obstiné qui poursuit un but unique, « nuit et jour, se creusait-il la tête » pour détenir l'amour des femmes.
Pour arriver à ses fins, il crée un magasin où la femme est sujet à l'aliénation, il veut « l'y tenir à sa merci »
Octave est avant tout un fin connaisseur de la femme, il sait lire dans son for intérieur, il décrypte son comportement pour mieux la manipuler. Nous pouvons voir le champ lexical de l'observation.
« il avait découvert », « il l'analysait en grand moraliste » qu'elle est délicate, fragile et qu'elle est facilement influençable, elle a de la difficulté à résister. Une fois ces observations faites, il peut mettre en route le processus de séduction.
Octave séduit les femmes grâce à des « attention galantes », il « conquérit la mère » et évite la fatigue « aux dames délicates ».
Comme un véritable publicitaire, il établit différents profils de femmes, pour chaque type de femme, il utilise une stratégie particulière.
Nous avons l'exemple de la mère, puisque même « la femme sans coquetterie » se retrouve à dépenser son argent, si il n'arrive pas à l'atteindre sa cible, il va toucher ces proches, c'est à dire ces enfants, il « créait des rayons pour petits garçons et fillettes ». Il y a des expositions pour les femmes savantes, un système de rendu pour les femmes hésitantes. Grâce à ces techniques, aucune femme n'est épargner.
Mais son intention de séduire la femme n'est pas bienfaisante, il cherche à la dominer, il a une vision misogyne de la femme, puisqu'il s'en sert uniquement dans le but de s'enrichir.
Dans le texte, nous retrouvons le champ lexical de la manipulation, « tactique », « exploiter sa fièvre », « il tendait des pièges ».
Cette manipulation est faite grâce à des techniques publicitaires qui exploitent les désirs secrets de la femme. Par exemple chaque femme repartant avec un article se voit offrir un ballon, et ce ballon permet de promouvoir le magasin dans la rue puisque son nom est inscrit dessus, c'est de « la réclame vivante ».
Dans le roman au bonheur des dames, nous retrouvons l'avant garde d'une société de consumérisme, nouvelle religion du 19ème siècle, les femmes vont au magasin plutôt que de se rendre à l'église, on retrouve une analogie entre l'architecture
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