Analyse d'un extrait de René de Chateaubriand

        François-René de Chateaubriand publie en 1802, René, une de ses principales œuvres. Roman autobiographique, cet œuvre s’inscrit dans la tradition du roman intimiste. Composée en Angleterre, elle est largement inspirée des conséquences qu’ont représentés l’exil dû à la Révolution pour l’auteur. L’extrait « Levez-vous vite, orages désirés » nous permettra tout d’abord de démontrer la souffrance affective dans laquelle est plongé le héros. Nous pourrons montrer ensuite l’importance de la nature environnante pour l’auteur. Enfin, nous expliciterons l’empressement de l’auteur de sortir du mal profond dont il est atteint.

        Tout d’abord, il apparait dans cet extrait que le héros idéalise la nature. En effet, il est facile de voir que René est fasciné par celle-ci. On peut accentuer cela par la présence d’un champ lexical de la nature comprenant des mots tels que « vents », « eaux », « tempêtes », « nuages », « forêts ». Cela traduit l’importance de la nature pour le héros. De plus, la comparaison « Les sons que […] le silence d’un désert » (l.3) confirme l’analogie entre le ressenti des sensations et la nature environnante. L’extrait présente donc une nature prenant une place très importante dans la vie du héros. Celle-ci est nécessaire pour qu’il découvre qui il est vraiment.

        D’autre part, on peut d’après l’extrait déduire que la nature représente pour l’auteur, un moyen de ressentir des sensations. La présence d’un champ lexical des sensations le confirme. Celui-ci est composé des mots « foule de sensations », « sons », « silence », « ravissement », « bonheur ». Cela met en lumière l’impact de la nature sur les sensations du héros. D’un autre côté, l’insistance créée par l’énumération de l’imparfait (« j’enviais », « j’écoutais », « je m’égarais ») traduit une envie du héros de réécrire le passé, de revivre un état sentimental aujourd’hui révolu. On en déduit que la nature est un outil pour l’auteur. Elle lui permet de ressentir des sensations de découvrir l’état personnel dans lequel il est plongé.

La nature est pour l’auteur un reflet de son âme la plus profonde. Elle lui sert à la fois pour découvrir sa vraie personnalité et à la fois pour ressentir des sensations. On peut donc dire que l’auteur a un vrai lien privilégié avec la nature.

Nous pouvons pour conclure dire que le héros, victime d’une grande souffrance affective va utiliser son lien privilégié avec la nature pour découvrir le reflet de son âme. Avec celle-ci il va pouvoir découvrir des sensations, sa vraie personnalité. Il va utiliser la nature aussi pour sortir de la torpeur dans laquelle il est plongé. La nature environnante sera pour lui un moyen de libération. Malgré tout, ce romantisme exprimé par l’extrait sera éphémère. Il sera en effet victime de la transformation de la « vague des passions » en « mal absolu » engendrée par les défaites napoléoniennes.

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