Analyse d'Andromaque cas
Dissertation : Analyse d'Andromaque cas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mamamia1998 • 5 Avril 2016 • Dissertation • 924 Mots (4 Pages) • 1 064 Vues
Andromaque n’est certainement pas une femme facile, puisqu’il faut bien du courage ainsi que de la dignité pour refuser les multiples avances de Pyrrhus, fils du célèbre guerrier grec prénommé Achille, alors qu’il est complètement sous son charme. Malgré la situation bien délicate dans laquelle il se trouve, Pyrrhus use de ses mots dans le but de lui faire passer son message. Je vais donc analyser comment Pyrrhus utilise Astyanax, le fils unique d’Hector et d’Andromaque, afin de persuader la veuve de guerre de lui céder.
Avant tout, Pyrrhus cherche à amplifier la situation d’Astyanax avec pour objectif de faire peur à Andromaque cependant elle ne bronche guère. Premièrement, Pyrrhus débute la conservation en lui informant que «tous les grecs demandent qu’il périsse.» (vers 273) en lui parlant de son fils Astyanax. Cette réplique vise carrément à inquiéter Andromaque dès le départ, car Pyrrhus lui affirme que tous les grecs veulent que son fils meure, pas seulement quelques uns mais bien tous désirent qu’Astyanax y trouve la mort par présage qu’il voudrait venger son père. Toutefois, ils ne veulent pas n’importe quelle mort; une qui est lente et douloureuse, parce que Pyrrhus emploie le mot «périsse» (vers 273) et «hâter son supplice» (vers 274) qui ont une forte connotation négative concernant la manière dont le destin d’Astyanax va malheureusement s’achever. Dans l’intention d’en rajouter encore plus, Pyrrhus spécifie que c’est bel et bien le «fils d’Agamemnon» qui vient «hâter son supplice.» (vers 274). Son arrière-pensée n’est-elle pas assez limpide? Pyrrhus désire faire peur à Andromaque dans l’espoir de la pousser à rechercher de l’aide. De plus, le fait que Pyrrhus précise que c’est le fils d’Agamemnon qui est à la recherche d’Astyanax dramatise et tente d’augmenter au plus au point l’inquiétude de la mère. Car c’est le fils du roi de Grecs, celui a massacré la ville de Troie jusqu'à la décimée complètement qui est à sa recherche. C’est pourquoi l’effet de la nouvelle est beaucoup plus menaçant et alarmant que de seulement dire Oreste en parlant de celui-ci. En dépit de toutes les tentatives de Pyrrhus, Andromaque ne bronche pas et réplique même qu’elle croit que c’est Pyrrhus qui la menace et non tous les grecs en rétorquant qu’il lui «faut tout perdre, et toujours par vos coups.» (vers 280). Donc ici Andromaque accuse Pyrrhus d’être le seul responsable de tous ces malheurs parce qu’elle réplique «vos coups» ce qui vise directement le descendant d’Achille et personne d’autre que lui.
Suite à l’échec de sa première tentative, Pyrrhus s’évertue de s’approcher d’Andromaque en lui prouvant qu’il est de «son côté» dans cette affaire néanmoins, elle refuse toute attention et toute aide de sa part. Pyrrhus, tout d’abord, affirme que tout comme elle «tous les grecs m’ont déjà menacé de leur armes» (vers 282) ce qui lui permet de savoir qu’elle n’est pas nécessairement seule à être dans cette fâcheuse position, donc cela est un bon commencement pour s’approcher d’elle étant donné cette ressemblance. De plus, Pyrrhus lui explique qu’il est «haï de tous les grecs, pressé de tous côtés» (vers 291). Enfin, on peut conclure qu’Andromaque et Pyrrhus font partie de la même situation oppressante et qu’ils devraient peut-être éventuellement s’entraider. Or, cela est loin d’être facile…C’est alors que Pyrrhus propose finalement son aide à Andromaque afin de la libérer de cette situation embarrassante autant que stressante. Pyrrhus lui annonce «Je défendrai sa vie aux dépens de mes jours» (vers 288). Cette dernière réplique relate très bien l’intention de Pyrrhus de prendre le fils d’Andromaque sous son aile pour l’aider mais t il fait également l’évocation d’une possible union avec elle. Cependant, cette idée d’épouser Andromaque va se concrétiser lorsque Pyrrhus lui dit «Je vous offre mon bras.» (vers 293). Cette proposition est remplie de sens figuré, car Pyrrhus ne veut pas uniquement lui apporter «un bras protecteur» et une certaine force virile pouvant la protéger elle et son fils, mais «offrir son bras» dans ce contexte signifie de aussi l’épouser. Parce qu’au bout d’un bras il y a bien une main à mariée. De plus, il y a également l’allusion de la femme au bras de son mari qui renforce le sous-entendu de cette réplique. Pourtant, Andromaque ne se laisse pas impressionner par toutes ces promesses. Elle s’efforce plutôt de le raisonner en lui demandant «que dira la Grèce?» (vers 297) ou encore «Faut-il qu’un si grand cœur montre tant de faiblesses?» (vers 298). Par le biais de ces deux répliques, on peut facilement déduire qu’Andromaque n’est pas intéressée. Mais étant donné de sa situation, Andromaque ne peut pas simplement lui dire, car la vie de son unique fils en danger de mort et c’est tout ce qui lui reste. En outre, Andromaque en disant qu’ «un si grand cœur montre tant de faiblesses? » fait référence au fait que Pyrrhus est un roi et qu’il désire épouser sa propre prisonnière troyenne alors qu’il est déjà promis à la fille d’Hélène, Hermione. Andromaque, dans cette réplique, critique le choix peu avisé du roi. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle affirme qu’il «montre tant de faiblesse?» devant ses «yeux infortunés» (vers 303).
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