APP Rasage d’un homme atteint de pathologie psychiatrique

Analyse de situation

Situation : Rasage d’un homme atteint de pathologie psychiatrique

Je suis EIDE en stage en soin psychiatrique santé mental. J’effectue actuellement mon premier stage de première année. Je suis à ma 2ème semaine de stage. Nous sommes lundi, il est environ 9h30 quand je dois procéder au rasage de Mr. A dans la salle de bain commune. Mr. A est un homme de 53 ans, il est célibataire et sans enfants. Mr. A possède un syndrome amnésique dû à une alcoolisation chronique qui a entrainé un korsakoff. Suite à sa pathologie, ce patient est très dépendant dans la vie quotidienne. C’est un homme euthymique et compliant à mon aide pour le soin. Une aide-soignante est présente à mes côtés pendant le soin.

Lors de mon intervention, nous aidons Mr. A à effectuer sa toilette à la douche puis nous lui proposons s’il veut se raser. Mr. A veut bien et commence donc son rasage. Il sait se raser tout seul mais a tendance à se couper fortement. Lors du soin, je le laisse commencer son rasage pour favoriser son autonomie. Cela lui permet d’être stimulé donc de ne pas perdre ses acquis. Cependant, je remarque qu’il se coupe à plusieurs reprises dû à des tremblements de sa main, je lui demande donc s’il veut que je l’aide pour les finitions. Mr. A me dit oui, je prends donc le rasoir pour l’aider à finir. Lorsque je prends l’initiative de vouloir le raser, l’aide-soignante présente à mes côtés intervient. Elle me précise de mettre des gants à usage unique avant de prendre le rasoir.

Pourquoi le port de gants à usage unique lors d’un risque d’exposition au sang est-il indispensable ?

En effet, je n’ai pas pensé sur le coup à prendre des gants ainsi qu’aux accidents d’expositions au sang (AES). Je me suis rendu compte de mon erreur après son intervention. Effectivement, les AES peuvent être responsable de la transmission de maladies infectieuses comme l’hépatites B et C ou le VIH chez le personnel soignant. Ainsi, il existe des « précautions standards », elles sont énoncées dans la circulaire n° 98/249 du 20 avril 1998 relative à la prévention de la transmission d’agents infectieux véhiculés par le sang ou liquide biologique lors des soins. Ces dernières nous protègent des risques de contact ou de projection avec des liquides biologiques sur la peau lésée ou de la muqueuse, pour tout patient, quel que soit son statut sérologique. La prévention des AES est indispensable pour garantir la sécurité du professionnel de santé et de son patient. Elle repose essentiellement sur le respect de mesures de prévention élémentaires. Le port des gants doit donc être systématique lors des soins, dès lors qu’il y a contact avec du sang ou tout autre produit d’origine biologique, les muqueuses et la peau lésée du patient. Après l’intervention de l’aide-soignante, j’ai effectué un lavage de main avec une solution hydro alcoolique (SHA) selon les règles de bonnes pratiques puis j’ai mis promptement une paire de gants à usage unique pour continuer mon soin. Lorsque mon soin était terminé, Mr. A était content de son rasage, me remercie et s’en alla.

Ce soin m’a permis d’apprendre et comprendre mon oublie pour ne plus le reproduire à l’avenir ainsi que de me rendre

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