The host, Bong Joon-Ho

The host, réalisé par Bong Joon-Ho, est un film coréen sorti le 22 novembre 2006 au grand public.

C’est à la fois un film d’action, d’aventure et fantastique, qui présente un côté dramatique et tragique.

Il affiche en toile de fond une critique de la politique des États-Unis, présentés comme déclencheurs du drame.  Au début du film, un scientifique américain ordonne à son collègue de vider un produit corrosif dans l’évier qui se déverse dans le fleuve qui borde la ville de Séoul.

On comprend alors que l’arrivée du monstre aquatique est liée à cet évènement qui est en réalité une attaque des États Unis.

Elle va causer d’énormes dommages au sein de la ville et de ses habitants. On le découvre à travers l’histoire d’une famille.

Celle-ci tient un petit snack qui permet à Hie-Bong, le patriarche, de subvenir aux besoins de sa famille.

Leur tranquillité est interrompue le jour ou le monstre surgit de la rivière et détruit tout sur son passage.

Il emmène la jeune fille. Sa famille part dans une traque et affronte de nombreux obstacles dont la société elle-même, plus occupée à contrôler la population qu’à chercher l’origine du monstre.

Ce long métrage associe clairement le monstre à la présence Américaine en Corée, à la pollution, au capitalisme.

On peut voir la figure du monstre comme métaphore politique, évoquant le pouvoir destructeur que peut avoir cette société sur le monde.

Il représente les dangers que l’homme représente pour lui-même. Ce monstre déstructuré et difforme est le désordre même, que l’organisation hyper-structurée ne peut vaincre.

La satire politique menée par ce film repose aussi sur de nombreuses références à l’histoire Américaine et Coréenne. Le terme « agent jaune » ferait référence à l’agent orange, un produit utilisé massivement par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam. L’officier américain tournant la caméra en direction d’un groupe de manifestant venant d’inhaler le produit évoque les expérimentations et observations douteuses ayant accompagné cette guerre.

L’armée américaine envahit Séoul afin d’imposer ses protocoles à la population. Cet événement veut montrer le but des Américains qui souhaitent contrôler le monde. Nous voyons clairement que ce film porte une critique finalement centrée sur les décisions politique, du côté américain comme du côté de la Corée du Sud.

La politique américaine est d’autant plus critiquée lorsqu’un militaire américain lui-même essaie de combattre la créature. Cela montre que cette politique est mise à mal par certains citoyens qui préfèrent défendre un aspect humain et moral en aidant les habitants plutôt que de défendre leur propre régime.

Pour conclure, The Host évoque à travers une épopée familiale un réel problème socio politique en Corée du Sud qui accueille encore à cette époque et depuis la guerre de Corée environ 30000 soldats américains.

Malgré tout, autour de ce drame, Bong Joon-Ho arrive à fleurter à certains moments avec la satire, le comique et le burlesque, avec des scènes surjouées par les acteurs, de nombreuses chutes…

Un film que je trouve finalement complet et tout public.

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