Critique de cinéma sur « Linda veut du poulet ! »

« Linda veut du poulet ! »

Dans l'obscurité envoûtante de la salle de cinéma, le rideau se lève sur une réalité dessinée, pleine de mille couleurs et nous fait découvrir Linda et son poulet. « Linda veut du poulet ! » de Chiara Malta et Sébastien Lautenbach est un film d’animation au caractère enfantin mais qui aborde des thèmes profonds. L’atmosphère enfantine est installée de par le fait que les personnages principaux soient pour la plupart des enfants, par les choix stylistiques et par le comique qui donne une légèreté à l’intrigue. Les thèmes abordé contraste avec le caractère enfantin car ce sont des sujets comme le deuil, la famille d’une façon particulière et l’autorité et sa remise en cause.

Linda, huit ans, est injustement accusée par sa mère Paulette de lui avoir volé une bague. Pour se faire pardonner, celle-ci accepte de lui concocter son mets préféré, qui lui rappelle son père mort : du poulet aux poivrons ! Or, c’est la grève et tout est fermé. Débute alors une course effrénée au précieux gallinacé pour satisfaire la promesse gastronomique.

Ce long-métrage revêt un caractère enfantin du fait que ses protagonistes majeurs soient des enfants. D’emblée, les protagonistes qui dirigent la trame narrative sont des enfants, conférant à l'intrigue une dynamique teintée d'innocence et de candeur. En effet, le personnage principal : Lynda est aidée de tous ses amis qui sont des enfants. Leurs réactions spontanées et leur perception singulière du monde contribuent à imprégner le récit d'une simplicité innocent. Ce qui donne au le film une image enfantine bien que des adultes soit ai aussi des rôles importants dans l’histoire.

J’ai bien aimé que se soit des enfants qui mènent l’histoire car nous avons pu voir leurs émotions, et des liens intergénérationnelles bien construit et significatifs.

Ce film propre aux productions destinées à un jeune public. En effet, les choix stylistiques marquent une esthétique enfantine. Les contours arrondis, les couleurs vives et les décors stylisés créent une esthétique visuelle délibérément ludique. De plus le mouvement est très important dans ce film, tout bouge, tout se transforme, c’est un style très spontané sans une recherche du très parfait, des proportions parfaites. Par exemple, quand les personnages bougent, des traits disparaissent et apparaissent ce qui donne un réel mouvement. Et quand, par exemple, Linda est loin le dessin devient une simple esquisse mais quand il y a un gros plan, les pleins de détails émergent. Et quand elle s’éloigne, un point de couleur jaune la symbolise et nous comprenons parfaitement que c’est Linda.

De plus, le rapport au couleur est très important dans ce long-métrage. En effet, les personnages sont monochromes et chacune de ces couleurs est importantes. Par exemple, les gendarme sont en bleu, le bleu de leur uniforme. Ce qui montre qu’ils vont rester des gendarmes tout au long du film et on ne va jamais les considérer comme des civils. Linda est jaune ce qui est sa couleur préférée, et ce qui selon moi la représente parfaitement : Linda est lumineuse, pétillante et joyeuse. De plus, les couleurs lient les familles : Astrid, Paulette et Linda sont de couleurs analogues. C’est le cas aussi pour mémé et Jean-Pierre, mais aussi pour Carmen et sa fratrie. Ces couleurs vivent qui représente les personnages contribuent selon moi à l’atmosphère enfantine du film.

En outre, "Linda veut du poulet !" puise abondamment dans le registre du comique. Toutes les formes de comique parsèment le récit. Comme les comiques de caractère avec Serge, ou bien la séquence chez mémé. Cette scène chez Mémé évolue en une comédie de l'absurde remarquable, où les protagonistes renoncent à toute rationalité, se laissant guider par leurs instincts, pour tuer ce poulet. Tout ce comique donne du rythme et relance le récit. Ce comique donne selon moi une part de légèreté à ce film ce qui donne encore un coté enfantin à ce film au contraire de certain film d’auteur trop intellectuel, trop sérieux des fois.

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