La parole dans le cinéma

Le cinéma est avant tout un art audiovisuel, l'audio à autant d'impact que le visuel, il est donc normal que la parole dans le cinéma ait un impact majeur, tout comme son absence.

Premièrement le cinéma fut mué, les paroles étaient affichées à l'écran mais les réalisateurs devaient trouver un moyen pour remplacer les panneaux d'affichage . Dans le cinéma expressionniste allemand, la mise en scène utilise des décors pour souligner la psychologie des personnages.

Le cinéma expressionniste allemand est un mouvement de cinéma qui se situait dans les années 20. Le premier film de ce mouvement est "Le cabinet du docteur Caligari", dans ce film, les personnages sont torturés, meurtri, psychopathes, le réalisateur ne pouvait pas expliciter tout ça par les dialogues, sinon on aurait vu une succession de panneaux de texte. Il décida de tordre ces décors, et dans sa mise en scène, il utilisa des angles de vue signifiant l'intériorité des personnages. Metropolis raconte l'histoire d'une révolution dans une ville où les inégalités sont reines, Fritz Lang, ne pouvait pas expliciter tous les dilemme de société à travers de longues explication avec des panneaux de texte.Fritz Lang a donc utilisé une ville à deux étages pour montrer la séparation du niveau de vie sociale.

Le cinéma muet utilisa donc la mise en scène pour remplacer la parole, mais quand la parole apparue, les metteurs en scène durent utiliser la parole directement dans leur film. Le premier film parlant étant le chanteur de jazz en 1927. Malheureusement, la plupart des acteurs muet n'ont pas réussi à passer à la parole et la plupart des artistes muet arrêtèrent avec l'arrivée de la parole. Seul Chaplin réussit à faire la transition avec son film le dictateur avec surtout le monologue final du film.

(Passe l'extrait)

Avec l'arrivé de la parole la ligne de séparation du cinéma avec le théâtre devient poreuse, les réalisateurs doivent jouer avec une nouvelle corde à leur arc, la définition du bon réalisateur changea alors, il n'est plus celui qui montre l'action le plus simplement possible, il devient celui qui doit le mieux signifier par la mise en scène et le moins utiliser la parole inutilement.

D'où l'adage "show don't tell". Un bon réalisateur nous décrira un personnage avec une mise en scène qui nous le montre, pas avec des personnages qui le décrivent, par exemple dans Citizen Kane, Orson Welles, qui est le réalisateur, nous présente un personnage seul, dans un manoir abandonné, on devine que le personnage est un riche qui a fini seul et que on va découvrir son histoire durant le film, 1 plan=1 découverte pour le spectateur.

Mais malgré cette généralité certains réalisateurs ont utilisé le dialogue avec une mise en scène significative. Mais dans ce cas, les dialogues ne viennent pas expliquer ce que la mise en scène nous montre déjà, il n'explique pas ce qu'on a déjà vu. Ils sont complémentaires à la mise en scène, ils peuvent développer un personnage, nous montrer le point de vue du personnage sur un évènement, mais dans tous les cas ils ne viennent pas insister sur ce que la mise en scène nous a déjà montré, elle peut même nous faire entrer en compassion avec un tueur en série. Comme dans M le maudit de Fritz Lang sorti en 1931.

Dans le cinéma, les dialogues, la parole donc, sont devenus de plus en plus importants au fil des années, ils ont petit à petit pris de plus en plus de place jusqu'à aujourd'hui, soit ils ont remplacé la mise en scène, soit expliquer ce qu’il n’aurait jamais été expliqué avant.

Je vais donc essayer de vous présenter les différentes thématiques qui peuvent être porté par la parole dans le cinéma

Tout d’abord, la parole au cinéma peut être signe de révolte, dans Le cuirassé Potemkine et le diptyque

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