Condorcet, Réflexions sur l’esclavage des nègres, 1781

Analyse du texte « Mes amis »,

Condorcet, Réflexions sur l’esclavage des nègres, 1781

Introduction :

                Le XVIIIème siècle est connu pour ses philosophes engagés qui par leur écrit ont diffusé les idées des Lumières. Dans ce siècle l’esclavage est banalisé par les Occidentaux. Condorcet fait partie des nombreux philosophes qui ont participé à ce combat contre l’obscurantisme.  

En effet Condorcet est un homme des Lumières. Savant et philosophe célèbre pour son action politique avant et pendant la Révolution française. Il défend les droits de l’homme et la cause des minorités (noirs juifs protestants femmes). Il proposa le premier système d Instruction publique en France afin de permettre « une instruction publique commune à tous les citoyens ». Emprisonné en 1793 il meurt en prison.

En 1781, Condorcet rédige Réflexions sur l’esclavage des nègres. Ce texte est une lettre une épître qui semble s'adresser aux esclaves et qui est un réquisitoire contre l'esclavage au début de l’œuvre, comme une introduction, ce permet à l'auteur de se placer sous la protection d'un personnage (quelqu'un d'important). Il reprend la forme originale de la lettre dédicace, mais elle est dédicacée à des gens qui à l'époque sont définis comme faible, mais en le subvertissant. C'est un texte argumentatif

(Lecture du texte avant l’annonce des mouvements)

Comment Condorcet procède-t-il dans son argumentation pour prendre le parti des esclaves ?

On identifie un premier mouvement des lignes 1 à 8 Condorcet crée des liens fraternels avec les esclaves. Ont identifié un 2e mouvement des lignes 9 à 21 qui correspond à une argumentation dans laquelle Condorcet défend les esclaves et on identifie un dernier mouvement de lignes 22 jusqu'à la fin au Condorcet conclut d'une manière assez sensible.  

Mouvement 1 : un lien fraternel avec les esclaves L.1 à 8

La désignation des esclaves/ l'adresse aux destinataires : délibérément bâtie sur un effet de surprise car on peut penser qu'il s'adresse à ses amis de métropole. Le doute est levé dès la première phrase. Le mot « amis » témoigne d'une proximité très proche pour l'époque, tout comme les autres mots par lesquels il désigne les esclaves : « mes frères » → placé en fin de paragraphe : accentuation + « les hommes » → fin de paragraphe → gradation (amis, frères, hommes) + adverbe « toujours » → relation/amitié ancienne une proximité soulignée par les marques grammaticales de personne « je » et « vous », nombreuses dans le texte, en particulier au début + « mes » → ne prouve rien, appui juste ce qu'on a déjà dit.

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