L'argent dans Le malade imaginaire de Molière

Dans la pièce de théâtre "Le Malade Imaginaire" de Molière, l'argent occupe une place centrale. En effet, la question de l'argent est abordée à travers différents personnages et situations, mettant en lumière les différentes dimensions de ce thème dans la société de l'époque.

Tout d'abord, l'argent est un enjeu majeur dans la pièce car il est étroitement lié à la question du pouvoir. Argan, le personnage principal, est obsédé par l'argent et l'utilise pour essayer de contrôler son entourage, notamment sa famille et ses proches. Il est prêt à dépenser des sommes astronomiques pour sa santé, mettant en lumière le pouvoir que peut conférer l'argent sur les individus. Cette volonté de contrôler les autres à travers l'argent reflète une forme de domination sociale qui était courante à l'époque de Molière.

Par ailleurs, la pièce met en scène des personnages qui cherchent à tirer profit de la richesse d'Argan. Par exemple, Béline, la seconde femme d'Argan, cherche à l'épouser pour hériter de sa fortune. Cette relation intéressée souligne les dangers de l'argent et de la cupidité, révélant les manipulations auxquelles peuvent se livrer les individus pour obtenir des avantages matériels.

Enfin, la pièce aborde également la question de l'argent à travers le personnage de Béralde, le frère d'Argan, qui adopte une position critique vis-à-vis de l'obsession de son frère pour l'argent. Il met en avant les valeurs morales et humaines qui devraient primer sur la richesse matérielle, soulignant l'importance de la santé et du bien-être sur les biens matériels.

En conclusion, Molière aborde la question de l'argent dans "Le Malade Imaginaire" de manière complexe et nuancée, mettant en lumière les différentes facettes de ce thème dans la société de l'époque. L'argent est présenté comme un instrument de pouvoir et de domination, mais aussi comme source de corruption et de conflits. La pièce invite ainsi le spectateur à réfléchir sur la place de l'argent dans nos vies et sur les valeurs qui devraient véritablement compter.

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