Voltaire, grand philosophe du XVIIIe siècle
Commentaire de texte : Voltaire, grand philosophe du XVIIIe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar percevalgallois • 10 Mai 2014 • Commentaire de texte • 1 149 Mots (5 Pages) • 908 Vues
INTRODUCTION
Voltaire, grand philosophe du XVIIIe siècle, écrit en 1756, le Poème sur le désastre de Lisbonne. Celui-ci a eu lieu un an auparavant en 1755 et a causé de nombreux dégâts matériels et humains. Il se sert de son poème, véritable tableau apocalyptique, pour critiquer l’ Optimisme de Leibniz comme le montre le sous-titre du poème « examen de cet axiome : Tout est bien », théorie qui dit que rien ne peut être aussi parfait que Dieu donc le monde n’est pas parfait mais comme Dieu est bon alors il a créé le meilleur des mondes possibles et tout mal sera forcément suivi d’un bien beaucoup plus grand. Malgré sa dimension philosophique et polémique, ce poème est tout de même un hommage plein de compassion pour les victimes du tremblement de terre.
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LECTURE
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Avec le choix de l’alexandrin, Voltaire choisit de s’inscrire dans la tradition de la tragédie : son poème en devient plus fort. En effet, le thème qu’il traite ici est tragique : une catastrophe naturelle s’abat sur des hommes qui ne peuvent pas lutter. Les rimes plates, quant à elle, relient ensemble des mots qui sont ainsi renforcés comme nous les verrons plus tard. Nous verrons donc comment à travers une description pathétique, Voltaire organise son poème en texte argumentatif pour dénoncer la pensée de Leibniz et donc l’Optimisme.
EXPLICATION
TITRE :
Titre explicatif de ce qui va suivre : Voltaire va nous parler de ce qui s’est passé à Lisbonne et nous en dresser un tableau.
On constate qu’il n’y a ici aucune allusion à la critique qui va suivre.
Il faut commenter ici le substantif « désastre » qui appartient déjà au registre pathétique que va utiliser Voltaire tout au long du poème. Le mot « désastre » signifie : drame affreux qui anéantit les projets, démolit les perspectives, détruit les espérances. Nous verrons à quel point cette définition est chère à Voltaire.
VERS 1 A 3 :
Le poème s’ouvre sur des apostrophes : « O malheureux mortels ! ô terre déplorable ! O de tous les mortels assemblage effroyable !». L’utilisation de l’interjection « ô » est typique du registre pathétique voire tragique : Voltaire cherche à inspirer de la pitié aux hommes ce qui est accentué par la présence de la syntaxe affective avec 4 points d’exclamation pour 3vers.
Ces apostrophes s’adressent en effet au monde entier comme le montre l’emploi du substantif « mortels ». Voltaire a besoin que tout le monde se sente concerné par ce qu’il va dire pour pouvoir défendre ses théories.
Le vers 3 semble indiquer que les hommes provoquent leurs douleurs comme le montre l’adjectif « inutiles » qui l’accompagnent. De même l’adjectif « déplorable » qui signifie dans un sens un peu vieilli « qui inspire des sentiments de douleur, de tristesse, de compassion » montre la cruauté de la vie humaine.
= > Ces premiers vers permettent à Voltaire d’interpeller le lecteur pour l’inclure dans le désastre que vivent les habitants de Lisbonne. Le pathétique et le tragique de ces vers ainsi que les apostrophes sont dignes d’une tragédie antique.
VERS 4 :
Il s’agit du vers qui va marquer le début de la critique de
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