Les misérables

Monde parallèle

Depuis la nuit des temps, lorsque les disparités économiques ont commencé à s’installer durant la période des premières civilisations, l’apparition des premiers rôles gouvernante apparaît. À la base, chargé de s’occuper de quiconque individus, ou de tâches ménagères, parfois même les deux et plus, cette fonction a depuis toujours ces avantages et désavantages. Au fils de différentes époques, et les différents pays nous permettent de voir comment se passe ce genre de métier dépendamment de ces aspects ou tout simplement le genre de maître sur lequel nous pouvons tomber. Peut-on dire que les servantes sont présentées de façon semblable dans les extraits des romans Les misérables (1862) de Victor Hugo et Cérémonie (1999) de Yasmine Chami-Kettani ? Les servantes sont effectivement présentées de façon similaire dans les deux romans. On le remarque soit par les mauvaises conditions de vie similaires que vivent les deux jeunes boniches, ainsi que par l’expérience d’abus que subit celle-ci par une figure masculine beaucoup plus âgée.

Au premier abord, les deux jeunes bonnes vivent des conditions de vie sanitaires horribles étant assez analogues. Déjà, dans l’extrait du roman les misérables, Cosette est présentée comme un chien à tout faire : « Cosette montait, descendait, lavait, brossait, frottait, balayait, courait, trimait, haletait, remuait des choses lourdes, et, toute chétive, faisait les grosses besognes […]L’idée de l’oppression était réalisée par cette domesticité sinistre. C’était quelque chose comme la mouche servante des araignées. » (l. 5-9) À cet égard, dès le commencement, le temps verbal employé à l’imparfait sert à exprimer l’action intemporelle et durable répétée dans le passé. De plus, par l’accumulation de l’utilisation d’énumération dans cette phrase donne l’amplification du phénomène, une lourdeur dramatique infinie dont vit Cosette à la suite de ses multiples tâches. Cette tonalité tragique est amplifiée par la comparaison de mouche qui sert à comparer la petite et les grandes araignées soient les Thénardiers, auxquels celle-ci ne peut rien faire et c’est ce dont Victor Hugo essaie de mettre en valeur. Dans le même ordre d’idée, dans l’extrait du roman Cérémonie, les servantes de Najia vivent un monde limitrophe à celle d’esclave : « Il faisait toujours très frais dans cette entrée qui fleurait l’odeur caractéristique du savon noir. Souvent, une petite fille aux doigts crevés d’engelures ― il y a toujours eu chez Lalla Najia de petites servantes aux mains rougies, aux regards éperdus sous des cils dont l’ombre effleurait une joue prématurément creusée […]Un monde ancien, policé et violent, où de petites servantes dorment en boule sur des matelas de fortune, posée à même le sol, dans un recoin de la cuisine qui sent encore la coriandre et les amandes. » (l. 1-2 ; 6-7 ; 23-25) En ce qui concerne Cérémonie, dès le début s’installe un petit champ lexical frais, qui nous apporte directement dans une ambiance sordide et sinistre. En effet, l’emploi de tels termes contribue à donner plus de crédibilité aux yeux du destinataire qu’il tente de convaincre. En plus d’avoir utilisé des mots ayant une forte valeur, elle met en lumière l’ambiance de la maison. La petite séquence descriptive qui suit par rapport aux physiques des jeunes demoiselles, fait comprendre en images et donne une meilleure compréhension de leur situation. L’emploi de termes péjoratifs pour décrire dans quel genre d’atmosphère dorment les servantes met en évidence la perception négative que devrait avoir le lecteur. En fin de compte, les conditions des jeunes filles de ces mondes ne sont pas tout à fait différentes. Au final, nous démontrent que Cosette et les jeunes filles installées chez Najia vivent dans une ambiance pénible, la difficulté des tâches et queobéirent et la seule option pour l’instant puisque s’enfuir n’est pas une option

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