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Le romantisme

Note de Recherches : Le romantisme. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2013  •  1 901 Mots (8 Pages)  •  1 178 Vues

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Le romantisme est un mouvement culturel apparu à la fin xviiie siècle en Allemagne et en Angleterre et se diffusant à toute l’Europe au cours du xixe siècle, jusqu’aux années 1850. Il s’exprime dans la littérature, la peinture, la sculpture, la musique et la politique.

Caspar David Friedrich, Le Voyageur contemplant une mer de nuages, 1817-1818 (Kunsthalle de Hambourg).

Il se caractérise par une volonté d'explorer toutes les possibilités de l'art afin d'exprimer ses états d'âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison, exaltant le mystère et le fantastique et cherchant l'évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l'exotisme et le passé. Idéal ou cauchemar d'une sensibilité passionnée et mélancolique. Ses valeurs esthétiques et morales, ses idées et thématiques nouvelles ne tardèrent pas à influencer d'autres domaines, en particulier la peinture et la musique.

Sommaire [masquer]

1 Étymologie

2 Historique

3 Thématiques

4 Le romantisme en littérature

4.1 Le romantisme allemand

4.2 Le romantisme britannique

4.3 Le romantisme français

5 Le romantisme dans les arts

5.1 Danse

5.2 Musique

5.3 Peinture

5.4 Sculpture

5.5 Théâtre

6 Sources

7 Notes

8 Références

9 Articles connexes

10 Bibliographie

10.1 Auteurs Classiques

10.2 Collectifs

10.3 Individuels

11 Liens externes

Étymologie

Le Romantique, lithographie satirique de Mantoux et Cheyère. BNF, Paris.

L'adjectif romantic nait en Angleterre vers 1650, dérivé du français "roman/romanz", il fait référence aux romans du Moyen Âge, les récits versifié en langue romane, par opposition aux ouvrages rédigés en latin : « Romantic est proche de médiéval ou de gothique d'un côté, de romanesque, merveilleux, fabuleux, imaginaire ou fictif de l'autre1. » Traduit en romantisch, l'adjectif passe en Allemagne à la fin du xviie siècle, où cette idée de "qui est semblable au roman" prend une connotation péjorative pour « éveiller dans l'âme le goût dangereux des chimères2. » Au cours du xviiie siècle siècle, il prend la signification de "comme dans un tableau", devenant synonyme de pictural car « dans l'expérience romantique, la nature est perçue à travers le prisme de l'art (originellement, le roman)3. » C'est dans cette acception que le mot fait son entrée dans la langue française avec Les rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau où il donne le qualificatif de romantique aux rives sauvages du lac de Bienne. Coïncidant avec la mode du jardin anglais organisant la nature comme dans un tableau, il s'associe à la notion de pittoresque.

À la fin du xviiie siècle en Allemagne, le romantisme, revenant à son sens médiéval, s'oppose à l'Antiquité et au Classicisme. Dans les années 1797-1798, Novalis forge le mot romantisieren, désignant un processus de poétisation du monde : « Le monde doit être romantisé. […] Cette opération reste totalement inconnue. En conférant aux choses secrètes une haute signification, au quotidien un mystérieux prestige, au connu la dignité de l'inconnu, au fini l'apparence de l'infini, je les romantise4. » August Wilhelm Schlegel, dans ses Cours de littérature dramatique, diffuse le concept de romantique en Europe, ramenant la poésie romantique à la poésie moderne, marquée par la tradition chrétienne, progressive, ouverte aux mélanges des genres.

Historique

Caspar David Friedrich, Falaise de craie sur l’île de Rügen, 1818.

« Le romantisme qui fut un phénomène de portée révolutionnaire dans tous les arts plonge ses racines au cœur même du siècle des Lumières. Ses principes constitutifs furent formulés pour la première fois en Allemagne entre 1770 et 1780 par les représentants du Sturm und Drang (Tempête et Passion), le nom du mouvement, emprunté au titre d'un drame de Friedrich Maximilian Klinger, trahissait la portée contestataire de son programme idéologique. Mû par un sentiment de révolte à l'égard de la culture dominante des Lumières, le Sturm und Drang célébrait la force irrépressible du sentiment et le culte de l'individualité, considérés comme les préalables nécessaires à toute activité créatrice. Il ne s'agissait pas d'une rupture brutale avec le présent, mais d'une élaboration du culte du sentiment et du grand mythe de la nature énoncés par Jean-Jacques Rousseau au milieu du xviiie siècle. […] Une des idée les plus novatrice de ce mouvement fut le concept de génie artistique, irrationnel et créatif, non plus discipliné par la raison comme pour les Lumières, mais animé d'une liberté intérieure capable de briser le carcan des codes et des conventions, puisant au contraire dans la subjectivité et prêtant l'oreille à l'inspiration divine, à l'intuition, aux passions. Ainsi s'esquissait le portrait de l'homme révolté, d'un surhomme se mesurant avec Dieu. Ainsi naissait, surtout, une nouvelle conception de l'art, compris comme liberté absolue de création, qui refusait les contraintes imposées par les règles et les traditions, et qui revendiquait le droit de l'imagination individuelle à s'exprimer selon son propre langage5. » Si le Sturm und Drang ouvre la voie au Romantisme, par le déferlement des passions et la spontanéité de l'individu, leurs modèles de beauté se référaient encore aux canons classique, aux œuvres de l'Antiquité.

Le Rêve d’Ossian, par Ingres, 1813

Le véritable rejet du classicisme fut exprimé par les collaborateurs de la revue Athenaeum, fondée en 1798 par les

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