Le Dernier Jour D'un Condamné, Victor Hugo
Documents Gratuits : Le Dernier Jour D'un Condamné, Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar • 20 Février 2014 • 731 Mots (3 Pages) • 1 622 Vues
Le dernier jour d’un condamné
De
Victor Hugo
Le personnage du roman est un être ordinaire, ni un héros, ni un truand. Il semble cultivé, il sait lire et écrire et connaît même quelques mots en latin. La richesse de son vocabulaire fait contraste avec l’argot parlé par le friauche ou chanté par la jeune fille. Mais on ne décèle en lui aucune grandeur particulière, il est le jouet de sentiments classiques : la peur, l’angoisse, la colère, l’amertume, la lâcheté, l’égoïsme, le remords… Jusqu’au bout, il espère sans y croire une grâce royale qu’il n’obtiendra jamais.
On découvre quelques bribes de sa vie passée : il a une mère et une femme qui sont évoquées brièvement, l’homme semble être résigné sur leur sort. On s’attache plus longuement à l’évocation de sa fille Marie qui est la seule visite qu’il reçoit avant son exécution mais qui ne le reconnaît pas et croit son père déjà mort. Il raconte aussi sa première rencontre amoureuse avec Pepa, une fille de son enfance. On ne sait rien de son crime, sinon qu’il reconnaît mériter la sentence et qu’il tente de s’en repentir. Croyant, il n’a cependant pas une spiritualité telle qu’il puisse trouver dans la prière la consolation, ni suivre le discours du prêtre qui l’accompagne du matin jusqu’à l’heure de son exécution.
Le faux chapitre XLVII, censé raconter sa vie, est vide.
Victor Hugo s’est longuement expliqué sur l’anonymat de son personnage. Il ne voulait pas qu’on puisse s’attacher à l’homme, en faire un cas particulier, dire « celui-là ne méritait pas de mourir mais d’autres peut-être…. » Il devait représenter tous les accusés possibles, innocents ou coupables car selon Victor Hugo, la peine de mort est une abomination pour tous les condamnés. C’est également dans ce but qu’il fait passer à travers les sentiments du personnage de nombreuses contradictions.
Depuis le début du roman, cet homme suscite beaucoup d’intérêt auprès de son lecteur car nous cherchons à comprendre ce qu’il a pût commettre pour être jugé à cette condamnation à mort. Ici, dans le texte l’unique phrase qui informe le lecteur de ce qu’il aurait perpétré est « moi, misérable qui ai commis un véritable crime, qui ai versé du sang ! » avec cette phrase nous en déduisons qu’il a commis un véritable crime, après on ne sait pas si son acte était volontaire ou non.
De plus, le lecteur tente de connaitre son nom, son apparence… afin de mieux le visualiser et de pouvoir l’identifier, seulement l’auteur, gardera tout au long de ce roman, l’anonymat de cette personne.
Pour finir, avec le résumé de ce livre, surtout avec la phrase : « La main de l’exécuteur a tremblé. –Monsieur, m’a-t-il dit, pardon ! Est-ce que je vous ai fait mal ? Ces bourreaux sont des hommes très doux » le lecteur se demande quand est-ce que ce passage va venir, dans quelles circonstances cela va-t-il se passer, si il va vraiment être guillotiné ou bien si il va obtenir la grâce royale, ou encore, va-t-il s’évader.
On peut dire que l’auteur utilise les registres tragique et pathétique dans ce récit. Le registre tragique car le lecteur ressent bien l’effroi devant cette condition humaine en abordant pour thème : la mort et l’impuissance de ce condamné face à son triste destin dont il ne pourra pas en changer le cours.
Et le registre pathétique car le condamné est soumis à la décision de la justice des hommes dont il ne peut cependant pas y échapper, c’est ce qui suscitera de la compassion chez le lecteur et qui partagera autant sa tristesse que sa douleur et c’est ce qui le rendra encore plus proche de lui.
La phrase que le héros évoque afin de parler du personnage présent au cours du chapitre XXIII est utilisée pour montrer au lecteur que le condamné est partagé entre la misère qu’a vécu cette personne et le fait que sa corpulence soit imposante (musclé, grand gaillard) l’intimide et donc le condamné ressent alors de la peur par exemple, celle de se faire frapper alors que d’un autre côté il éprouve de la peine envers lui à propos de son passé et compatie avec lui de ce qui lui arrive et c’est pour cela qu’après avoir entendu l’histoire de cet homme et parce qu’il est de force physique supérieure à lui, le narrateur échange sa redingote, contre la veste de ce monsieur.
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