L'expiation De Victor Hugo
Recherche de Documents : L'expiation De Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emchou • 7 Mars 2015 • 1 299 Mots (6 Pages) • 2 008 Vues
Texte 8 : Victor Hugo, L’expiation (Les Châtiments)
Introduction :
L’expiation, de Victor Hugo, est un poème écrit en 1851 et publié en 1853 dans le recueil Les châtiments. C’est l’un des poèmes le plus long du recueil et le texte que nous allons étudier est un extrait de ce dernier. Les châtiments met-tent en scène Napoléon 1er en relatant toutes les défaites qu’il a connues. Hugo profite de ce texte pour dénoncer les absurdités de la guerre et pour critiquer d’une façon indirecte Napoléon III qui l’a forcé à s’exiler en Angleterre pour rai-son politique.
I. La dimension épique.
Ce qui est très étonnant dans le poème L'Expiation, c’est qu’il y a une sorte d’harmonie qui naît de la situation de retraite.
Il y a un accord rythmique entre la chute de la neige et le mouvement de re-traite. La retraite est évoquée de manière poétique. Il y a un mouvement inexo-rable qui est évoqué par la prosodie, le rythme et le lexique.
L’anaphore de « il neigeait » structure le poème. On le retrouve cinq fois et sa place n’est pas aléatoire. La dernière reprise de l’expression (vers 18) est mar-quée par un redoublement (« il neigeait, il neigeait toujours »). Le « toujours » permet de souligner l’idée de répétition. Il impose un tempo grave et solennel d’une grande ampleur qui est caractéristique de la dimension épique. « Après la plaine blanche une autre plaine blanche » fondée sur le redoublement lexical qui se double d’un effet d’assonance. Le jeu des sonorités naît de la rencontre de deux sylabes (« pl », « bl »).
Par ailleurs, un effet naît de la prosodie avec le rythme régulier de l’alexandrin. Tout est signifiant. Expression d’une monotonie désolante du paysage qui rejail-lit (de la lenteur). «L’empereur revenait lentement» dénote l’idée de lenteur et qu’il exemplifie (mime) grâce à « lentement » et à l’imparfait. Les voyelles na-sales permettent aussi cette dénotation. Les participes présents (avec une voyelle nasale) participent à cette durée de mouvement qui n’en finit plus. En général, la forme de l’alexandrin. Le rythme peut être syncopé : « boulets, mi-trailles, obus... ». On est dans l’idée de l’inachevé : on n’est pas loin de la notion d’infini. Cette idée structure l’ensemble du poème. Cela nous renvoie à une transcendance (force qui dépasse de l’humanité) qui fait que l’histoire se ré-pète. Nous ne sommes pas loin de l’idée de la religion. La transcendance est liée à l’idée de Châtiment. Il y a deux puissances qui revendiquent l’éternité : l’orgueil de Napoléon III et Dieu lui-même.
C’est un des poèmes qui a le plus efficacement crée le mythe napoléonien. Le cadre de la retraite est hostile et chaotique. Le chao s’oppose à l’ordre. Tout le cosmos se ligue contre les hommes. Le champ lexical de l’hiver (« âpre hiver », « fondait », « avalanche », « la froide bise »). Insistance sur le blanc. Con-traste entre le noir et blanc. Présence du gris (« Moscou fumant », « moustache grise »). La grisaille rappelle le flou des éléments. Acceptation de la défaite. Le silence et le noir et blanc permettent de mettre en place le cadre de la retraite. Silence qui rappelle la solitude et la mort (« les clairons son gelés et muets », grenadiers pensifs, « solitude...muette », le ciel fait « sans bruit »). Blancheur, hostilité... renvoient à la mort. La neige est une sorte de drap qui recouvre les morts comme le linceul. L’air et la terre se coalisent contre l’homme (7-9). Image agrandie à l’infini. Allégorie de la solitude et de la mort (Allégorie de la vie humaine).
En dépit de ce cadre paradoxal, on peut lire un hymne à l’héroïsme de l’homme.
II- L’héroïsme de l’homme
Le poète voulu faire un récit émouvant.
En dépit de leur souffrance, les hommes restent courageux et dignes. La com-posante pathétique est visible au vers 10 (« chacun se sentant mourir, on était seul... » 28).
L’emploi de
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