Biographie Victor Hugo
Rapports de Stage : Biographie Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hilire • 14 Juin 2013 • 1 933 Mots (8 Pages) • 1 278 Vues
Décédé le 22 mai 1885 (à l'âge de 83 ans)
Poète, romancier, dramaturge, critique, Victor Hugo est, certes, un auteur d’une stature incomparable et inégalée. Sa devise «!Ego Hugo!», qui traduit son orgueil légendaire (sa mégalomanie, selon ses détracteurs), a poussé Jean Cocteau à écrire que «!Victor Hugo était un fou qui se croyait Victor Hugo.!». Il n’en reste pas moins qu’à l’âge de trente ans, Victor Hugo, à la tête du mouvement romantique, avait révolutionné le théâtre et inventé une nouvelle langue poétique, et qu’à cinquante ans il eut le courage d’abandonner sans hésiter une existence confortable et une situation acquise pour l’exil, au nom de la résistance à la dictature de Napoléon III. Victor Marie Hugo fut, historiquement, un enfant de la Révolution. Ses parents firent connaissance en 1796 et se marièrent l’année suivante. Son père, Léopold Hugo, appartenait à une famille d’artisans de Nancy, tandis que sa mère, Sophie Trébuchet, était née dans la bonne bourgeoisie nantaise : Hugo était donc issu de deux milieux très différents. De l’union assez malheureuse de Léopold et Sophie naquirent trois enfants : Abel (1798), Eugène (1800) et Victor (1802).
Victor Hugo vit le jour le 26 février 1802 à Besançon où son père, qui s’était enrôlé très jeune, était en garnison. Léopold Hugo suivit les drapeaux vainqueurs de Bonaparte!; il connut une ascension rapide dans la hiérarchie militaire, ce qui lui permit d’accéder au poste de gouverneur d’Avellino en Italie, puis d’être nommé gouverneur de trois provinces et comte de Siguenza en Espagne. L’enfance de Victor fut quelque peu mouvementée, partagée entre Paris et les lieux de mutation de son père, entre l’amant de sa mère (le général Victor Lahorie) et les maîtresses de son père. À quatorze ans, le futur poète écrivit sur un cahier d’écolier : «!Je veux être Chateaubriand ou rien.!»
À dix-sept ans, il fonda avec son frère Abel une revue, le Conservateur littéraire, rédigée presque intégralement par lui. À vingt ans, le jeune poète publia ses Odes (1822), recueil encore classique par sa forme mais plein d’audace, qui lui valut une pension royale. Il devait le remanier quelques années plus tard, sous le titre Odes et Ballades (1828). La disparition de sa mère en 1821 permit à Victor d’épouser l’année suivante Adèle Foucher, son amie d’enfance. De ce mariage, il eut quatre enfants : Léopoldine (1824), Charles (1826), François-Victor (1828) et Adèle (1830).
En 1827, la préface que Victor Hugo rédigea à sa tragédie, Cromwell - sa première œuvre dramatique -, devint immédiatement le manifeste du théâtre romantique (voir Drame et art dramatique). Ce traité se divisait en trois parties : la première, à finalité destructrice, condamnait les règles aristotéliciennes de l’unité de lieu et de temps (deux des règles appliquées dans le théâtre classique), la deuxième partie recommandait en revanche de conserver la seule règle aristotélicienne acceptable, celle qui concernait l’unité d’action, tandis que la troisième partie affirmait le droit et le devoir, pour l’art, de représenter la réalité sous tous ses aspects. Hugo définissait ainsi, contre l’esthétique du théâtre classique, les règles d’un nouveau genre théâtral, le drame romantique.
Le drame romantique né des théories de Hugo se caractérise par l’introduction du laid et du grotesque sur la scène théâtrale, par un plus grand souci de la couleur locale et surtout par le mélange des genres - puisqu’au sein d’un même drame figurent des éléments tragiques et comiques.
Le 25 février 1830, la représentation de la pièce Hernani, qui donne à Hugo l’occasion de mettre lui-même en pratique ses principes, se déroula dans une atmosphère surchauffée par les polémiques entre défenseurs de la tradition et tenants des nouvelles doctrines. C’est cette soirée mouvementée, restée dans l’histoire littéraire sous le nom de «!bataille d’Hernani!», qui fit officiellement de Hugo le chef de file du romantisme français. Hugo illustra encore ses théories au théâtre, notamment avec des drames passionnés comme Le roi s’amuse (1832), interdit par la censure, Lucrèce Borgia (1833) ou Ruy Blas (1838), un de ses drames les plus connus.
Sa renommée de poète lyrique était confirmée par la publication de divers recueils de vers. L’éclatante révélation de Hugo comme poète romantique date en effet de 1829 avec le recueil des Orientales, nourri d’images de la Grèce en flammes et de visions de villes espagnoles. Des Feuilles d’automne (1831) au recueil les Rayons et les Ombres (1840), s’affirment les thèmes majeurs de la poésie hugolienne : la nature, l’amour, le droit du rêve. Dans les Voix intérieures (1837) apparaît le personnage d’Olympio, double et interlocuteur du poète, qui fut immortalisé peu après par le célèbre poème «!Tristesse d’Olympio!» dans les Rayons et les Ombres.
L’évolution de Hugo du catholicisme et du monarchisme vers une pensée libérale et sociale, vers la compassion pour le petit peuple, est perceptible dans toute son œuvre, mais c’est dans ses romans qu’elle apparaît de la façon la plus flagrante. C’est en 1831 que vit le jour le premier des grands romans historiques de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, qui met en scène un couple devenu mythique, Quasimodo et Esmeralda. Hugo avait débuté auparavant dans la prose avec Han d’Islande (1823) et Bug-Jargal (1826) et, en 1829, il avait publié un court texte contre la peine de mort : le Dernier Jour d’un condamné. D’emblée, le récit hugolien, quoique pittoresque et romanesque, prit une orientation très critique : raillant les genres en vogue, il posait en outre, sur le mode ironique le plus souvent, les problèmes de l’actualité politique et sociale ou de la misère ouvrière (Han d’Islande), tout en s’interrogeant sur les moyens par lesquels le peuple pourrait conquérir le droit à la parole (Notre-Dame de Paris).
Au fil du temps, le succès public ne se démentit pas, malgré quelques démêlés avec la censure (l’interdiction de Marion Delorme par exemple, en 1829). En 1833, Hugo rencontra Juliette Drouet, qui devait le suivre en exil et rester sa maîtresse
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