Étude du Discours Sur La Misère de Victor Hugo 1848
Dissertation : Étude du Discours Sur La Misère de Victor Hugo 1848. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ketur0461 • 1 Avril 2014 • 1 476 Mots (6 Pages) • 3 560 Vues
Introduction :
Homme de lettres mais aussi homme public et politique, Victor Hugo a souvent mis son engagement au service des plus démunis. S’il évoque les « Misérables », paysans et ouvriers, dans un roman majeur, il n’hésite pas à défendre leur cause au sein de l’Assemblée elle-même, notamment dans ce discours virulent prononcé le 9 juillet 1849.
Il s’agira donc d’analyser quelle stratégie argumentative Hugo met en place pour condamner une politique sociale et désastreuse et œuvrer en faveur de l’abolition de la misère.
I – Un discours politique accusateur :
A –Discours et dialogisme :
Victor Hugo s’appuie sur un dialogisme :
- apostrophe « messieurs » renchérie par l’interjection « Eh bien »
- présence des marques de la 1ère personne : anaphore du groupe « je dis » L 1 et 3/ redondance de la 1ère personne qui souligne la position particulière de Hugo, L 4-5 « que je m’en sens, moi ». Cette redondance met en lumière son implication.
- Expression « cette assemblée » (anaphore L 12). Le singulier collectif assemblée désigne le groupe de ses interlocuteurs et le démonstratif « cette » semble les montrer du doigt.
- Hugo exhibe son implication en recourant aux termes « complice et solidaire » pour souligner son engagement. Même remarque avec l’expression « je suis pénétré » L 8
- Présence des marques de la 2ème pers : « Vous n’avez rien fait » : anaphore L 17,18,19,25,26/ « Vous le voyez, messieurs » L 29/ Votre générosité/ votre sagesse
- Présence également de la 1ère pers pluriel qui vise à réunir dans un même élan Hugo et ses interlocuteurs : L 21-22 « nos campagnes » « nos villes ».
Par ce dialogisme Hugo vise à impliquer ses interlocuteurs, à emporter leur adhésion.
Cette adhésion est d’ailleurs signifiée par les remarques qui figurent entre parenthèses et qui informent le lecteur sur les réactions du public.
- L 14 « Bravo ! – Applaudissements »
- L 25 : « Acclamation ! »
- L 32 « C’est vrai ! C’est vrai ! »
Ces notations contribuent à restituer la vivacité des débats. Les paroles ainsi rapportées soulignent l’effort et la capacité de persuasion de Hugo.
Ceci s’ajoute aux quelques marques d’oralité comme l’interjection « Eh bien » L 1 ou les anaphores. Parallélismes de construction et anaphores témoignent de la façon dont Hugo cherche à marquer les esprits (nécessité de se répéter à l’oral pour être bien entendu).
B – Un discours politique accusateur :
Ce discours est un discours politique ainsi qu’en témoigne la présence des termes appartenant au champ lexical de la politique : la société L2/ pays civilisé L 4 / conscience de la société L 4 / cette assemblée / l’ordre moral L 16/ le peuple L 17/ souffrance publique L 26/ esprit de révolution L 25/ anarchie L 31
Il s’agit pour Hugo de dénoncer la façon dont la société et le monde politique de cette première moitié du XIX° oublient les plus démunis.
Il condamne cette situation en recourant notamment à des phrases négatives comme « ce sont là des choses qui ne doivent pas être » L 1/ « pour que de telles choses ne soient pas » L 3.
Son discours accusateur est donc un réquisitoire indigné ainsi que le signifient les nombreuses exclamations L 3, L 6, L 13.
- hyperbole L 6 « pas seulement des torts envers l’homme, que ce sont des crimes envers Dieu » L 6. Cette hyperbole désigne implicitement les interlocuteurs de Hugo comme des criminels et surtout comme de mauvais chrétiens
- Anaphore de « vous n’avez rien fait » : exhibe la négligence des politiques
Cette accusation vise à réveiller ou à éveiller les consciences. Hugo exhorte le monde politique à changer, à achever ce que l’esprit révolutionnaire a entamé.
II – Un Plaidoyer en faveur de l’abolition de la misère :
L’enjeu de ce discours est en effet l’éradication de la misère ainsi que le souligne la gradation de la L 13 : « pour marcher à ce grand but, à ce but magnifique, à ce
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