Tartuffe, acte I, scène 4, Molière.
Commentaire de texte : Tartuffe, acte I, scène 4, Molière.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Laura Toumayan • 3 Janvier 2017 • Commentaire de texte • 573 Mots (3 Pages) • 5 640 Vues
Tartuffe : Acte I scène 4
I) Le dramaturge propose à son public une scène comique et divertissante
- La scène repose sur un comique de répétition. Un même scénario. Orgon demande des nouvelles de la maison en son absence. Dorine évoque l’état de santé préoccupant d’Elmire. Orgon n’en a que faire et ne s’intéresse qu’a Tartuffe. La répétition de la question « Et Tartuffe? » souligne l’obsession d’Orgon. Cette obsession est étrange car ils ne sont ni parents proches, ni amis de longue date. La répétition de la réplique « Le pauvre homme » fait entendre une compassion, une sollicitude, que rien ne semble motivée. La réaction d’Orgon semble totalement absurde. Le personnage ressemble alors à un automate, à une machine. Le comique de répétition contribue à le déshumaniser. Selon Bergson, nous rions lorsque nous décelons du mécanique plaqué sur du vivant. Le spectateur éprouve un sentiment de supériorité à l’égard d’Orgon qui se ridiculise.
- Dorine dresse un portrait comique de Tartuffe. Elle oppose le confort dont bénéficie le prétendue dévot au malaise et à la détresse éprouvée par Elmire, sa maîtresse.
Elmire | Tartuffe |
« fièvre » v.10 pas sommeil « mal de tête » v. 11 « grand dégoût » v. 16 Elmire semble de plus en plus souffrante et refuse de s’alimenter | « Il se porte à merveille » v.13 « Il soupa, lui tout seul, devant elle » v.20 Tartuffe semble indifférent aux souffrances d’Elmire, il ne fait pas preuve de sollicitude ni de compassions. Tartuffe a un comportement égoïste . Le complément « devant elle » suggère que Tartuffe se montre particulièrement indélicat, il ne semble pas avoir assimiler les règles du savoir vivre « deux perdrix », « un rôtie de gigot en hachis » plus quatre grand coups de vin. C’est un menu pantagruélique excessivement copieux : péché de gourmandise. Tartuffe apparaît comme un bon-vivant, un épicurien Tartuffe recherche le confort « dans son lit bien chaud » Bien est un adverbe d’intensité : recherche du confort, du bien être , c’est un personnage hédoniste. On attendrai plutôt chez un dévot un mode de vie plus hostère |
- Dorine affiche un respect apparant pour son maître . Elle se pli à ses demandes en répondant à ses questions. Néanmoins, l’ironie lui permet de prendre progressivement l’ascendant sur son maître. Le public noue un lien de complicité avec Dorine au détriment d’Orgon. Dorine utilise tout d’abord des antiphrases. Nous relevons
- « fort dévotement » → Tartuffe ne s’est pas comporté comme un dévot.
- « la part que vous prenez à sa convalescence » v. 45 → Orgon ne se soucie pas vraiment d’Elmire. Dorine dit le contraire de ce qu’elle pense et est […] sa désapprobation à l’égard du comportement de son maître.
- Au v. 40 et 41, Dorine fait preuve d’humour en opposant « au sang perdue par Elmire au cours de la nuit » , « les quatre grand coup de vins » bu par Tartuffe → comique de situation.
II) Le dramaturge cherche à ridiculiser la naïveté d’Orgon
Les répliques d’Orgon révèlent une véritable fascination pour le personnage de Tartuffe. La répétition de « Et Tartuffe » montre qu’il est obnubilé tandis que l’exclamation « Le pauvre homme » fait entendre une condition inconditionnelle et dé vraisemblable. Orgon, au début de la scène, échange quelque mots avec Cléante. Cléante fait preuve de courtoisie « j’ai joie à vous voir de retour » v. 2 tandis qu’Orgon se montre beaucoup plus […] : Cléante incarne l’honnête homme.
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