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Madame Desbassyns

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Par   •  27 Janvier 2015  •  562 Mots (3 Pages)  •  910 Vues

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Madame Desbassyns

Marie Anne Thérèse Ombline Desbassyns, née Gonneau-Montbrun, connue sous le nom de Madame Desbassayns est une grande propriétaire foncière de l’île de la Réunion, née le 3 Juillet 1755 à Saint Paul est morte le 4 Février 1846. Elle est considérée comme l’un des personnages les plus célèbres de l’histoire de la Réunion car elle possédait les plus grandes fortunes de l’île, surtout après la mort de son mari Henri Paulin Desbassayns.

Madame Desbassayns vient d’une famille riche, une «femme bien née». Sa mère décédée en couches, elle grandit à la Réunion plus précisément à Bellemène et le Guillaume dans les hauts de Saint Paul, elle reçoit une éducation rudimentaire au Juvénat des frères des écoles chrétiennes, elle sait lire et écrire.

En 1770, elle épouse en l’Eglise de Saint Paul, Henri Paul Panon, dit Desbassayns, elle a alors 15 ans. Son mari a 23 ans de plus qu’elle, il lui donnera 9 enfants. Son mari est un homme d’affaires, il réussit à rassembler des capitaux à Bourbon, en métropole et à Boston, où il écoule son coton. A sa mort le 11 octobre 1800, sa femme se retrouve à la tête de plus 400 esclaves et d’un patrimoine très étendu. Après la mort de son mari, elle dirige l’empire foncier et immobilier de la famille.

Elle est d’une grande moralité et d’une ferveur chrétienne, en 1842 elle fait construire la Chapelle Pointue qui servait à sa famille et ses serviteurs.

Ses propriétés correspondaient à une centaine d’hectares d’exploitation, celui de Saint Paul, du Bernica et de Saint Gilles les Hauts. Elle gère le patrimoine familiale avec fermeté, elle apparait alors comme une femme travailleuse et organisée. Son travail a été bénéfique pour l’économie réunionnaise. Elle a contribué à la construction des usines sucrières.

Outre les succès financiers qu’elle connaît, on dit d’elle, que c’est une femme avec un «cœur charitable» . Dans sa maison de Saint Gilles-les-Hauts, elle accueille tous ceux qui, sont malades, ont besoin de soins et d’air pur pour recouvrer la santé. Avant 1810, elle recueille les officiers anglais faits prisonniers. Puis, elle héberge, à Saint Gilles-les-Hauts, les officiers français à leur tour capturés et reçoit en remerciement, sous la Restauration le titre de «seconde Providence», décerné par le gouverneur de l’île.

Elle s’entoure des meilleurs scientifiques pour combler le retard technologique avec la métropole. Elle veut mettre au point des méthodes efficaces et peu coûteuse de fabrication du sucre. De plus, elle fait construire un navire de haute mer, à vapeur, la Cornélie. Ce navire assure le transport de marchandises et des passagers entre Saint-Denis et Saint Paul en quelques heures, avant cela durait un jour et demi.

En ce qui concerne la gestion des grandes exploitations, elle est l’égale des hommes. De plus, elle est hospitalière et reçoit très bien ses convives. Seules les personnalités sont reçues à sa table, officiers, gouverneurs, nobles, voyageur de marque de passage ou membres du clergé.

Ce personnage est controversé car elle est considérée comme une «cruelle esclavagiste», certes pour elle l’esclavagisme se révèle nécessaire. Il ne faut pas oublier qu’à cette époque l’esclavage est autorisé et acceptée par la loi. Madame Desbassayns représente pour la mémoire collective réunionnaise, l’univers des maîtres qui fondent leur richesse sur l’exploitation des esclaves, mais sans doute ne faut il pas oublier le contexte de sa naissance, à savoir qu’elle est née dans une société où l’esclavage existait déjà.

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