Dossier Théatre
Compte Rendu : Dossier Théatre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dilan123 • 26 Mai 2015 • 10 105 Mots (41 Pages) • 947 Vues
DOSSIER THEATRE
I)A) J.Giraudoux
Fils d'un percepteur, il est reçu à l'Ecole normale supérieure en 1903 et s'oriente vers des études germaniques, dont l'influence est sensible dans son œuvre. Entré au Quai d'Orsay en 1910, il est deux fois blessé pendant la Grande Guerre, puis est envoyé comme instructeur militaire en mission au Portugal et aux Etats-Unis.
Après la guerre, sa renommée grandissante d'écrivain teinte peu à peu de gloire une carrière déjà fort brillante de haut fonctionnaire. Nommé commissaire à l'Information en 1939, il abandonne ce poste dès la défaite et se retire de la vie publique pour retrouver la littérature. Il mourra quelques mois avant la Libération.
L'œuvre de G. frappe par sa diversité. La guerre de 1914 lui inspira Lectures pour une ombre, Amica America et Adorable Clio ; celle de 1939 Pleins Pouvoirs et Sans Pouvoirs : des premiers aux seconds de ces essais, une légèreté qui était voile de pudeur s'est transformée en sévérité lucide, dénuée de toute illusion sur un avenir dessiné d'un crayon amer. Le critique littéraire, toujours présent dans l'œuvre d'invention, s'est plus spécialement exprimé dans de célèbres conférences (Les Cinq Tentations de La Fontaine) et dans de brefs essais que réunit Littérature. Quant au créateur, il s'est d'abord fait connaître par des romans (parmi lesquels celui qui lui apporta la notoriété, Siegfried et le Limousin), après avoir débuté sans éclat par un recueil de nouvelles, Provinciales. Cependant la RENCONTRE de Louis Jouvet détermine assez tardivement G. à se tourner de préférence vers le théâtre où il débute avec Siegfried pièce tirée de son roman.
Pièces et romans sont les œuvres d'un esprit exceptionnel, qui irritent aussi violemment ceux qui le jugent léger qu'elles enchantent ses admirateurs. Il n'est pas très facile de faire le partage : les romans, par exemple, ont-ils la fragilité du chef-d'œuvre ou celle du caprice ? Sans parler des moins heureux, qui cèdent au " trucs " du roman à clés (Bella ; Combat avec l'ange), doit-on trouver maladroitement précieuses, indiscrètement intellectuelles ou d'une délicieuse poésie les promenades vagabondes que sont Suzanne et Juliette ? Livres sans règles, se moquant des procédés reçus, proches de l'antiroman ; paysages aimés, légers et frêles du Limousin ; paresse d'un récit sans cadre, mais fermement guidé par la plume accomplie d'un conteur quelque peu narcissique. Quant à la production théâtrale généralement considéré comme plus solide, beaucoup se sont demandé si son incorrigible " beau langage " ne la condamne pas à être plutôt lue que jouée : la préciosité des innombrables références littéraires, devenue moins perceptible à la scène, laisserait à découvert une certaine pauvreté dramatique.
Mais G. ne voulait-il pas délivrer le théâtre du tragique et, montrant l'artificialité des conceptions classiques, soustraire l'homme à la hantise du destin ? Si cet humanisme souriant jette tous ses feux dans les premières pièces, la montée de l'hitlérisme contraignit, contre ses principes mêmes, le germaniste G. à laisser peu à peu transparaître son angoisse.
Dans La guerre de Troie n'aura pas lieu, dont le sujet homérique n'est qu'un prétexter à commenter l'inquiétante montée des périls européens, l'opposition entre le couple bondissant de jeunesse d'Andromaque et d'Hector et l'absurdité sartrienne d'un dénouement que son apparente gratuité revêt de plus d'horreur produit un choc dont l'efficacité sur le public s'est vérifiée lors d'une heureuse reprise (Théâtre de la Ville, Paris, 1971-1972) : s'y dévoilent les mérites et les limites de ce généreux théâtre du langage, trop pathétiquement confiant dans le couple humain pour qu'on ne lui pardonne son amour excessif des images de la parodie littéraire, d'un certain clinquant verbal quelquefois vielli.II)B) Sphocle
Sophocle, né à Colone en 496 ou 495 av. J.-C. et mort en 406 ou 405 av. J.-C. est l'un des trois grands tragiques grecs dont l'œuvre nous est partiellement parvenue, avec Eschyle (526-456) et Euripide (480-406). Il est principalement l'auteur de cent-vingt-deux pièces (dont une centaine de tragédies), mais dont seules sept nous sont parvenues. Cité comme paradigme de la tragédie par Aristote, notamment pour l'usage qu'il fait du chœur et pour sa pièce Œdipe roi, il remporte également le nombre le plus élevé de victoires au CONCOURS tragique des grandes Dionysies (dix-huit), et n'y figure jamais dernier.
Son théâtre rompt avec la trilogie « liée » et approfondit les aspects psychologiques des personnages. Ses pièces mettent en scène des héros, souvent solitaires et même rejetés (Ajax, Antigone, Œdipe, Électre), et confrontés à des problèmes moraux desquels naît la situation tragique. Comparé à Eschyle, Sophocle ne met pas ou peu en scène les dieux, qui n'interviennent que par des oracles dont le caractère obscur trompe souvent les hommes, sur le mode de l'ironie tragique.
Les détails de la vie de Sophocle sont connus, bien qu'assez mal, grâce à une compilation anonyme, à la Souda et aux mentions d'auteurs comme plutarque ou Athénée. Il est le fils d'un certain Sophilos et naît en 496 (selon la chronique de Paros) ou en 495 (selon son biographe anonyme), à Colone, village près d'Athènes, où il situera sa dernière pièce Œdipe à Colone. Il reçoit une éducation très soignée, notamment en musique, où il profite des leçons du célèbre Lampros, et en gymnastique : à seize ans, il lui revient de conduire le chœur du triomphe de Salamine. Exact contemporain de Périclès, Sophocle connaît l'apogée athénien, et PARTICIPE à la vie politique : il est désigné parmi les hellénotames (trésoriers de la ligue de Délos) en 443-442, et parmi les stratèges à deux reprises, notamment en 440 lors de l'expédition contre Samos. À quatre-vingt-trois ans, il fait également partie des dix conseillers désignés après le désastre de Sicile.
La carrière d'auteur tragique de Sophocle débute au plus tôt en 468. Cette année-là, la trilogie dont fait partie son Triptolème est couronnée du premier prix, notamment DEVANT Eschyle. Sophocle est le rival de ce dernier pendant douze ans, avant qu'Euripide le concurrence à son tour dès 455.
Sophocle meurt en 406 ou 405. Il est le père de Iophon, fils de l'athénienne Nicostrate,
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