Bigoraphie de Voltaire
Mémoire : Bigoraphie de Voltaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 30 Mars 2013 • Mémoire • 431 Mots (2 Pages) • 705 Vues
, grand philosophe du XVIII ème siècle, a eu à souffrir personnellement de l'absolutisme et de l'intolérance qui sévissaient à son époque (il a notamment été plusieurs fois emprisonné à la Bastille). Ses grandes connaissances, son goût de la liberté, de la justice et son esprit critique l'ont donc poussé, dans son œuvre littéraire, à proposer, sans manquer d'ironie, une analyse des systèmes politiques, sociaux, philosophiques et religieux de son temps.
L'Ingénu, un conte philosophique rédigé à la fin de sa vie, a été habilement utilisé par son auteur pour adresser un testament philosophique à ses contemporains.
Ce conte nous propose une satire sociale de l' époque : Voltaire critique un pouvoir politique autoritaire et oppressif. Cette satire sociale et politique est enrichie par des réflexions philosophiques. Enfin, l'auteur dénonce aussi le fanatisme, l'intolérance régnant dans le domaine religieux en indiquant que le bon sens peut à lui seul servir de guide.
C'est le personnage de l'Ingénu qui sert de porte-parole à Voltaire. L'Ingénu, considéré comme un bon sauvage, n'est pas avare en commentaires sur le monde occidental tel qu'il le perçoit, dès qu'il débarque chez les Bas-Bretons . Il découvre la vie provinciale étriquée de ces derniers . En effet ce milieu clos dans lequel il arrive, le dévisage comme une bête curieuse (« tout le monde le regardait avec admiration, tout le monde lui parlait et l'interrogeait à la fois. Les notables provinciaux se croient investis de tout les droits (« le bailli s'emparait de tous les étrangers dans quelque maison qu'il se trouvât. ») et n'hésite pas à poser des questions même indiscrètes... Les habitants jugent le Huron sans discernement et avec une assurance déconcertante en fonction de leurs préjugés (« vous parlez mieux français qu'il n'appartient à un Huron »).
Les demoiselles de province, faute d'éducation, font preuve d'une certaine naïveté due à l'ignorance ou à un orgueil ethnocentriste : (« j'avais toujours cru que le français était la plus belle de toutes les langues après le bas-breton »). Le Huron est un héros plutôt turbulent, très actif, ce qui permet à Voltaire de dénoncer l'oisiveté des aristocrates provinciaux (« il n'était pas comme la bonne compagnie, qui languit dans son lit oiseux [...] qui perd tant d'heures précieuses »).
Les discussions de « salon » en province sont souvent étayées par de fausses certitudes héritées d'une éducation trop strictement religieuse (« on convint que, sans l'aventure de la Tour de Babel, toute la terre aurait parlé français »). Les jeunes filles de « bonne famille », en raison d' une éducation puritaine, apparaissent bien curieuses des choses de l'amour. D'ailleurs le
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