Questions sur Stranger Albert Camus

Questions sur L'Etranger d'Albert CAMUS

En quoi Meursault est il effectivement un «étranger» ?

Je pense que Meursault est étranger aux hommes, à la société, aux coutumes. Il semble être quelqu'un de simple, de naïf. Il est très sensible à la nature qui l'entoure, aux messages que lui envoient ses cinq sens . Il est donc organoleptique: «Il faisait bon» ; «le ciel était bleu et doré» ; «je sentais le ventre de Marie» ; «L'après-midi était beau» (Chapitre II, 1ère partie). Il ne comprend pas les coutumes, par exemple il ne voit pas pourquoi il faut porter une chemise et une cravate noire quand on est en deuil, ça n'a aucun sens pour lui.

Quelles sont les deux grandes parties du roman ?

Le roman est composé comme un diptyque. La première partie, faite de six chapitres, retrace la vie quotidienne de Meursault, de la mort de sa mère au meurtre de l'Arabe. La seconde partie, constituée de cinq chapitres, décrit sa vie en prison, les phases de son procès jusqu'à se condamnation à mort.

De part leur nombre de page et de chapitre, ces deux parties semblent tout à fait symétriques.

Qu'est ce qui, dans l'esprit des magistrats, entraînera la condamnation de Meursault ?

La raison qui a entraîné la condamnation de Meursault me paraît évidente : «Messieurs les jurés, le lendemain de la mort de sa mère, cet homme prenait des bains, commençait une liaision irrégulière, et allait rire devant un film comique. Je n'ai rien de plus à vous dire.» ; «Le même homme qui au lendemain de la mort de sa mère se livrait à la débauche la plus honteuse a tué pour des raisons futiles et pour liquider une affaires de mœurs inqualifiable.» Meursault n'a pas pleuré le jour de la mort de sa mère, ni le jour de son enterrrement, il n'a exprimé aucune tristesse. Dans l'esprit des magistrats, Meursault est donc un homme froid, sans sentiments, sans regret et pitié. *Chapitre III, Partie 2.

Comment interprétez-vous la fin du roman ?

Pour mieux comprendre la fin du roman, j'ai du faire plusieurs recherches sur l'absurde et une œuvre que Camus a écrit la même année que cette œuvre, le Mythe de Sisyphe. Pour faire face à l'absurdité Camus entrevoit pour tout homme conscient, trois possibilités :

le héros absurde : il fait face à l'absurdité de la vie, il va même jusqu'à l'apprécier en recherchant toujours la même flamme, la même passion qui l'anime (comme le fait Don Juan en recherchant toujours cette même passion de femme en femme).

Le suicidaire : il ne voit plus aucun sens à la vie et fait le «Grand Saut» (Meursault correspond plutôt à ce type d'homme, il accepte finalement sa mort imposée).

Le croyant : il se livre tout entier à une cause.

Quelles impressions de lecteur gardez-vous ?

Pour être totalement franche, au premier abord, je n'aimais pas ce livre. L'ambiance dans laquelle nous plongeait Camus dès le début, ne me plaisait guère. Puis au fil de ma lecture, je me suis rendue

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