L'étranger d'Albert Camus
Rapports de Stage : L'étranger d'Albert Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nicolas.R • 4 Février 2013 • 521 Mots (3 Pages) • 1 252 Vues
Ce texte est à la première personne du singulier : "je" (l. 1), "me" (l. 9) et encore "moi" (l. 21). Cela montre que le narrateur est interne et que le point de vue est interne puisque l'on connaît les sensations que ressent le personnage même si elles ne sont très peu nombreuses : "j'étais un peu étourdi" (l. 23) ou "il faisait très chaud" (l. 19). Même s'il ne parle pas vraiment de ce qu'il ressent, on peut tout de même dire que la manière dont le texte est écrit, à la première personne, fait penser à un journal intime. Malgré le fait que Meursault donne peu de détails sur lui, on peut remarquer qu'il parle beaucoup du temps qui passe et semble accorder une grande importance à son emploi du temps car il donne beaucoup de repères spatio-temporels comme "Aujourd'hui" (l. 1), "demain soir" (l. 8), "après-demain" (l. 14), "il y a quelques mois" (l. 26). Pourtant, tout cela reste vague puisqu'il ne donne aucune date, on peut deviner que c'est l'été puisqu'il "faisait très chaud"(l. 19). Sinon, on n'a aucune indication pour ce qui est du mois ou même du jour de la semaine. On peut cependant deviner que le décès de sa mère arrive en semaine puisqu'il doit demander "deux jours de congé" (l. 8).
Par contre, il ne donne aucun détail sur lui, il ne se décrit pas alors que c'est ce que font la plupart des personnes dans leur journal intime. On entre immédiatement dans l'action puisque la première phrase est une phrase forte. Elle annonce la mort de la mère du personnage, événement qui vient d'avoir lieu juste avant, et pourtant le personnage-narrateur ne réagit pas vraiment. Ce texte ressemble à un journal intime pourtant le personnage n'exprime aucun sentiment. Le personnage qui s'exprime ici a les caractéristiques d'un antihéros.
Le premier élément que l'on apprend est la mort de la mère de Meursault. c'est une nouvelle qui devrait être bouleversante pour le personnage et pourtant il en parle normalement. On remarque le champ lexical du décès avec "morte" (l. 1), "condoléances" (l. 14), "deuil" (l. 15) et "enterrement" (l. 16). Le personnage semble faire face à cette réalité très facilement. Il utilise le mot "maman" (l. 1) pour la désigner mais ça ressemble plus à de l'habitude qu'à de l'affection. De plus, il ne semble pas vraiment intéressé par la date de sa mort mais plutôt devoir quitter son travail pour deux jours semble le perturber puisqu'il se justifie : "Ce n'est pas de ma faute. "(l. 11). De plus, il ne bouscule pas ses habitudes puisqu'il va "chez Céleste, comme d'habitude" (l. 20). Pourtant la mort de sa mère aurait dû le perturber un peu et même lorsque les gens lui montrent leur peine pour lui il ne semble pas réagir. On pourrait penser qu'il est tellement frappé par la mort de sa mère qu'il ne s'en rend pas compte : "comme si Maman n'était pas morte" (l. 16), pourtant il donne plutôt l'impression de ne pas s'en soucier. Ce qui confirme son insensibilité face à la mort de sa mère.
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