L'étranger, Albert Camus

Albert Camus – L’Etranger (1942)

Table des matières

1. L’auteur        1

2. La philosophie de l’absurde        1

3. La signification du titre        2

4. Le contenu du livre        2

5. Les personnages        5

6. L’analyse        6

6.1 Le temps        6

6.2 Le décor : le soleil et l’eau        6

6.3 L’histoire du Tchécoslovaque        6

6.4 Les extraits importants        7

6.4.1 L’incipit et l’excipit        7

6.4.2 L’enterrement        7

6.4.3 La demande en mariage        7

6.4.4 Meurtre de l’Arabe        7

6.4.5 Le procès        7

1. L’auteur

nom: Albert Camus

naissance: le 7 novembre 1913 en Algérie à Mondovi

mort : le 4 janvier 1960 lors d’un accident de voiture

biographie :

• enfance difficile (1913-1932)

• pas de père (Lucien Camus meurt lors d’une bataille pendant la premières guerre mondiale)
• habitation dans un quartier pauvre d’Alger, Belcourt
• grâce à une bourse il peut poursuivre ses études au lycée Bugeaud d’Alger (grand intérêt à la philosophie) → bac en 1932
• il atteint de la tuberculose (très jeune !)

• militant résistant et premières œuvres (1932-1944)

• publication de ses premières articles (dans une revue étudiante → « Alger-Républicain » → « Paris-Soir » → « Combats » )
• 1936 : diplôme d’Etudes Supérieures de philosophie et fondement du « Théâtre du Travail » → il écrit, joue et adapte des pièces
• mariage avec Simone Hié, mais divorce quand il part pour Paris → nouveau mariage avec Francine Faure
• en 1942 il milite dans un mouvement de résistance et écrit « l’étranger »

• succès et témoin engagé → écriture (1945-1957)

• 1947 : « La Peste » → immense succès
• il souffre à cause de la situation algérienne → « malheur personnel » → expression dans plusieurs articles et en 1956 dans « La Chute » (plein de cynisme et de pessimisme)

• reconnaissance mondiale (1957-1960)

• prix Nobel en 1957 pour sa façon de mettre en lumière « les problèmes qui se posent de nos jours à la conscience des hommes »
• mort lors d’un accident de voiture, bien qu’à la base il voulait prendre le train (à 47 ans)

sa façon d’écrire :

• ses œuvres sont toutes témoins d’une situation politique difficile en mettant le lecteur dans un certain état d’esprit bien qu’il n’y ait pas de scènes historiques
• l’image du monde n’est pas stable ou déchiffrable

→ pour plus d’informations voir annexe n°1

2. La philosophie de l’absurde

• absurdité du monde et de la condition humaine

• on cherche un sens là où il n’y en a pas
• de toute façon on mourra
  → la rencontre avec la mort pose la question du sens de la vie → sentiment d’absurdité (ex.1 Albert Camus s’est découvert tuberculeux quand il était tout jeune // ex.2 La mère de Meursault meurt, Meursault tue l’Arabe
  → inutilité de la souffrance (ex. « La Peste »)

• l’absurdité comme une relation d’amour et de haine entre l’homme et le monde
• le manque d’harmonie entre la nature et l’homme
• les doctrines qui donnent une explication unique au sens de la vie sont dépourvues de sens, car il n’y a pas de sens

• les religions
• les conventions sociales

• il y a plusieurs façons comment vivre avec le non-sens de la vie, mais pour Camus seule la révolte est une vraie solution$

• se suicider ou se cacher derrière la religion sont vide de sens, une fuite
• la révolte
  1. être lucide sur l’absurde de son existence → faire violence à soi-même =l’accepter et non fuir
  2. vivre pleinement chaque expérience et être libéré de toute illusion → « La seule pensée qui libère l’esprit est celle qui le laisse seul, certain de ses limites et de sa fin prochaine (=mort). » (citation d’Albert Camus)
  → passion et liberté
  → nouveau lien avec le monde, la société (ex. Meursault redécouvre un lien aux autres à la fin du livre, même si c’est un sentiment de haine.)

3. La signification du titre

• «L’Etranger» c’est Meursault-même (on apprend son nom qu’après quelques pages)
• tout est inaccessible, étrange pour Meursault
• incapable d’établir un contacte avec le monde qui l’entoure
  → individualisme, solitude
  → pour le lecteur il semble être indifférent, même s’il ne l’est pas

4. Le contenu du livre

Le livre a deux parties, la première avec 6 chapitres et la deuxième contenant 5 chapitres.

Première partie :

• chapitre 1 : enterrement de la mère de Meursault

• en Algérie française
• télégramme que sa mère est morte à l’asile à Marengo → en autocar il s’y rend, mais ne montre pas d’émotions // il refuse de voir le corps, mais veille cercueil et participe à l’enterrement le lendemain
• plusieurs personnes semblent être irritées par l’indifférence de Meursault dans ce chapitre (son patron, Céleste (p.10), Emmanuel qui lui prête une cravate noire et un brassard (p.10), le concierge de l’asile de vieillards, le directeur, les amis de sa mère)
• le vieux Thomas Pérez participe aussi à l’enterrement, même s’il fait très chaud (il avait une très bonne relation avec la mère de Meursault)
• après ces deux jours Meursault est heureux d’être de retour à Alger et de pouvoir se reposer

• chapitre 2 : la rencontre de Marie

• Meursault va se baigner dans la mer où il rencontre Marie Cardona qui avait travaillée avec lui dans son bureau
• le soir ils vont au cinéma puis reviennent à l’appartement et couchent ensemble, Marie reste pour dormir
• le reste de la journée (après que Marie soit partie) il observe les gens de son balcon

• chapitre 3 : la lettre de Raymond

• il travail, puis il va manger chez Céleste avec Emmanuel qui travaille à l’expédition, puis il retourne au travail
• il raconte l’histoire de son voisin Salamano et son chien qui se détestent (p.43-45)
• le soir il passe chez Raymond Sintès, son voisin, qui lui demande de rédiger une lettre à une femme qui est sa maîtresse, mais qui n’a apparemment pas été fidèle et à laquelle il veut se venger sans que son frère lui fasse quelque chose

• chapitre 4 : la dispute entre Raymond et sa maîtresse

• plein de choses normaux se passent : Meursault travaille toute la semaine, il va deux fois au cinéma avec Emmanuel, rencontre Marie → ils vont ensemble à la plage, puis rentrent et couchent ensemble, puis Marie repart à 1 heure de l’après-midi
• ce matin Marie et Meursault perçoivent les bruits d’une dispute violente entre Raymond et sa maîtresse (il l’a frappée plusieurs fois), donc un agent arrive → Raymond demande à Meursault de lui servir en témoin de moralité au tribunal (dire que la maîtresse a été infidèle etc.)
• le chien du vieux Salamano est parti ce qui le rend triste, même s’il continue de jurer

• chapitre 5 : le groupe d’Arabes et la proposition de se marier

• Raymond raconte à Meursault qu’il a été suivi par un groupe d’Arabes (dont le frère de sa maîtresse) toute la journée
• Meursault refuse une promotion qui lui conduirait à travailler à Paris
• Marie le demande s’il veut se marier avec elle → ça lui est égale
• Meursault mange chez Céleste et suit une femme qui avait aussi mangé là-bas, mail il la perd
• à la maison Salamano raconte que son chien est effectivement perdu

• chapitre 6 : le chapitre clé, la péripétie, le meurtre

• Marie, meursault et Raymond partent pour passer la journée dans le cabanon de son ami Masson dans la banlieue d’Alger, mais ils sont suivis par le groupe d’Arabes
• arrivés là-bas, Marie, Masson et Meursault vont se baigner, puis retournent pour déjeuner
• après, les trois hommes vont se promener sur la plage, Marie reste avec Mme Masson → bagarre avec deux Arabes → Raymond est blessé au visage d’un coup de couteau
• plus tard Raymond et Meursault redescendent sur la plage, Raymond a un revolver, mais il le donne à Meursault parce qu’il est trop excité et il veut éviter de tuer qn (il est près des Arabes)
• encore plus tard Meursault sort seul et rencontre l’Arabe qui est le frère de la maîtresse → quand l’Arabe tire son couteau, Meursault le tue avec un coup de revolver et il tire encore quatre fois = il sort de l’absurde, c’est tout à fait sa propre décision, pas les conventions sociales, pas « normal »

Deuxième partie (p. 97-184)

En gros : Meursault est incarcéré et envisage avec détachement, presque indifférent, son procès à venir. Il passe son temps à dormir ou à énumérer mentalement les objets qu’il possède dans son appartement.

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