L'Etranger, Albert Camus
Mémoires Gratuits : L'Etranger, Albert Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar annerose • 4 Août 2013 • 729 Mots (3 Pages) • 2 380 Vues
Analyse littéraire : L'Etranger, Albert Camus
La plaidoirie de l'avocat
Ce passage est extrait du roman L'Etranger, d'Albert Camus, parut en 1942. Il appartient à l'Absurde. Ce mouvement littéraire correspond à un climat d'angoisse chez les écrivains, après la Seconde Guerre mondiale. Les thèmes essentiels sont la solitude de l'homme, l'écoulement infini du temps et l'incommunicabilité de l'homme. Albert Camus est né à Alger en 1913, dans un milieu modeste. Il exerce le métier de journaliste et prend conscience de l'horreur de la guerre, ce qui l'amène à développer la philosophie de l'absurde. Cet extrait relate la plaidoirie de l'avocat de Meursault qui réplique au réquisitoire du procureur général. J'ai analyser ce texte en deux parties : d'abord la plaidoirie de l'avocat puis l'attitude de Meursault.
Le plaidoyer de l'avocat est rapporté par une alternance de discours direct et de discours indirect. Il n'est pas original, en effet le gendarme explique à Meursault que "tous les avocats font ça". Il "plaide la provocation très rapidement" alors que c'est un argument important et s'attarde plus sur l'âme de l'accusé comme le procureur, ainsi que le montre l'adverbe "aussi". On a donc l'impression que le caractère de Meursault est plus important que le meurtre en lui-même, c'est absurde. Enfin, l'incompréhension du personnage envers le façon d'argumenter de l'avocat : "'j'étais très étonné", "je lui ai demandé pourquoi" incite à nous interroger sur le fonctionnement de la justice.
L'avocat décrit Meursault de façon caricaturale en voulant le faire passer pour une personne normale, honnête et sans reproche, ainsi que le montre l'énumération "un honnête homme, un travailleur régulier, infatigable, fidèle à la maison qui l'employait, aimé de tous et compatissant aux misères d'autrui". Cependant, l'utilisation des termes "pour lui" indique que Meursault ne se reconnaît pas dans cette description. Il dévalorise également l'avocat en le trouvant "ridicule" et ne croit pas en l'efficacité de sa plaidoirie : "cela manquait", "mon compliment n'était pas sincère". Selon lui, le procureur avait été meilleur : "il avait beaucoup moins de talent que le procureur".
La chaleur qui règne pendant le procès, confirmée par le champ lexical de la chaleur : "les grands ventilateurs", "l'air épais" et "éventails", déconcentre Meursault et l'empêche d'écouter l'avocat. C'est un thème récurrent dans le roman, en effet elle est présente lors de l'enterrement de sa mère et lors du meurtre de l'Arabe. Meursault se désintéresse de son propre procès, il en est étranger comme l'exprime la métaphore "j'étais déjà très loin" et les expressions "qu'on en finisse" et "c'est à peine si j'ai entendu". Le champ lexical de la fatigue : "vertige", "sommeil", "trop fatigué", montre que l'accusé
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