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Corpus: l'étranger d'Albert Camus et la condition humaine d'André Malraux: quels sont les points communs et les différences?

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Par   •  10 Mars 2013  •  1 049 Mots (5 Pages)  •  1 688 Vues

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Nous allons étudier deux textes présents au sein de ce corpus intitulés L’étranger écrit par Albert Camus publié en 1942 et La Condition humaine écrit par André Malraux publié en 1933. Les deux textes proposés sont des romans, qui mettent en place l’univers romanesque. Pour comparer ces deux textes, nous nous demanderons quels sont les points communs et les différences.

Tout d’abord on constate que ces deux textes sont des incipit de roman, ils présentent les premières pages du livre. Cependant dans la condition humaine, le narrateur est extérieur au récit et désigne le héros par son nom « Tchen » (L.1,20), par « il » (L.1 ,2,16) tandis que dans l’étranger le début de roman est raconté par un narrateur, le texte est à la première personne du singulier comme le montre les multiples pronoms personnels « moi » « je » et « me » (L.2,4,5,6) ainsi que les adjectifs possessifs « mon » (L.2,3) « ma » (L.6,11). On peut penser d’après cette première page qu’il s’agit du personnage principal puisque nul autre ne semble important. Néanmoins, on constate que dans ces deux textes il y a un sujet indéterminé avec un faux début appelé in média res. En effet, dans l’étranger on constate une abstraction de plus en plus grande et le terme « Cela » (L.2) on ne sait pas ce que cela représente puis dans la condition humaine on constate une modalité d’une action certaine comme les citations «tenterait-il de lever la moustiquaire ? » ou encore « frapperait-il au travers ? » Dès les premières lignes qui montre qu’il y a une absence de hiérarchie entre les événements dans ces deux romans. De plus, dans le texte de Malraux nous connaissons les pensées du personnage avec un point de vue interne notamment grâce au discours indirect libre comme les citations « Découvert ? Combattre, combattre des ennemis qui se défendent, des ennemis éveillés ! » (L. 8) on connaît ses sensations, ce qu’il perçoit ici, la lumière comme « du building voisin » (L.5) les bruits de la rue ; on sait quels sentiments l’animent « l’angoisse lui tordait l’estomac » (L.1-2) mais aussi dans le texte de l’étranger ou on constate que le narrateur semble ne ressentir aucune émotion, il ne nous fait part que de rares sensations comme la fatigue et la chaleur. Tout se passe comme s’il était dépourvu de sentiments comme le montre le premier paragraphe : « Maman est morte. (…) Je n’étais pas en deuil ». C’est la manière qu’a choisie Camus pour, dès les premières pages, nous montrer un être étranger. Ensuite, dans l’étranger on constate un cadre fou avec des imprécisions spatio-temporelle comme les citations « au restaurant » (L.12) ou encore « Chez Emmanuel » (L.15) qui montre que cela est peu précis, même ambigus tandis que dans la condition humaine on remarque un cadre particulièrement évocateur avec des éléments descriptif comme les termes « lit » (L.6) « moustiquaire » (L.1) ou encore « plafond » (L.3) ce qui nous montre qu’il peut y avoir différents cadres dans un incipit romanesque.

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