Commentaire du roman L'étranger d'Albert Camus
Note de Recherches : Commentaire du roman L'étranger d'Albert Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Connor • 17 Mars 2013 • 1 196 Mots (5 Pages) • 1 472 Vues
Albert CAMUS, écrivain, dramaturge, essayiste et philosophe français né à Mondovi en Algérie le 7 novembre 1913 et décédé le 4 janvier 1960 à Villeblevin, lauréat du prix nobel de littérature en 1957. Il marque un passage important en littérature française du XX éme Siècle. Chef de file de l'existentialisme de l'absurde, son roman L'étranger, ne passe pas inaperçu de par son incipit incroyablement original. L'œuvre a été écrite en 1942, lors de la seconde guerre mondiale, lorsque les relations France – Algérie n'était surement pas au mieux de part le vœu d'indépendance de cette dernière. Sans doute Camus, par ce roman du « cycle de l’absurde », a-t-il transposé sur le plan romanesque la théorie du Mythe de Sisyphe. Nous lisons cet incipit à travers les pensées de Meursault, le personnage reçoit un télégramme lui annonçant que sa mère vient de mourir. Le protagoniste raconte la nouvelle de la mort de sa mère et les préparatifs de son départ pour la veillée funèbre et l'enterrement. En quoi cet incipit est il mystérieux ? Nous étudierons d'abord cet incipit étrange puis on cherchera à étudié le comportement mystérieux du personnage principal.
Cet étrange incipit nous fait penser à un journal intime de part les nombreux « je » que nous y trouvons. L'utilisation du point de vue interne par le narrateur nous renforce encore plus cette idée, nous le constatons ligne 16 « Il faisait très chaud ». La perception des événements se fait uniquement par le personnage. Les phrases nous font pensés à des prises de notes, elles sont particulièrement simple et pauvre en vocabulaire, ligne 10 « En somme, je n'avais pas à m'excuser. C'était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. ». Les indicateurs de temps, nous font également penser au journal intime, ligne 1 « aujourd'hui », ligne 6 : « demain soir ». On a le sentiment d'une quasi-simultanéité de la narration et de son contenu. On découvre un point de vue interne, très neutre. Le lecteur n'est pas habitué face à ce genre inhabituel d'écriture.
Les personnages ne sont pas décrits. La mère décédée ne fait l'objet d'aucune description, alors qu'elle est au centre de la narration. Le parton, Céleste, Emmanuel, le concierge, le militaire sont réduits à leurs simples prénoms ou fonction et à leur propos ligne 17 : « Chez Céleste, comme d'habitude ». Les lieux ne pas non plus décrits ligne 6 : « L'asile de vieillards est à Marengo, à quatre vingts kilomètres d'Algers » La description de l'endroit est pauvre, on ne peut s'imaginer que très vaguement la position géographique de l'endroit. Le paysage est complètement gommé, on a l'impression qu'on se déplace sur une ligne géométrique. C'est purement narratif. Donc chaque action est très vite passé, ce qui donne l'impression d'un enchainement de phrases peu importantes au récit. La personnalité des personnages est passé sous silence, il n'y a aucun portrait moral ni physique. Mersault exprime ce qu'il « vit », mais sans jamais montrer une trace de sentiment par exemple ligne 27 : « J'ai dis oui pour ne plus avoir à parler ». On ne comprend pas trop le refus de dialoguer du personnage. L'impression de neutralité est totale. Camus a écrit sobrement.
On remarque la fréquence du passé composé qui marque l’achèvement d’une action dans le passé : « j’ai reçu un télégramme » « je lui ai dit » « j’ai pris »
J’ai pris l’autobus et maman est morte sont mis sur le même plan temporel, ce rapprochement entre deux événements naturellement distants crée un effet de style et renforce davantage l’étrangeté du personnage principal. Le présent d'énonciation ("je ne sais pas") qui s'allie avec le futur et l'imparfait. On trouve plus particulièrement
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