Commentaire Littéraire sur le roman L'étranger D'albert Camus
Dissertation : Commentaire Littéraire sur le roman L'étranger D'albert Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar edielozano • 3 Mars 2013 • 1 351 Mots (6 Pages) • 1 807 Vues
COMMENTAIRE LITTÉRAIRE L'ÉTRANGER : LE MEUTRE DE L'ARABE. Dans ce passage, le perso-narrateur Meursault est retourné seul sur la plage après une altercation opposant son ami Raymond et deux Arabes. L'un deux est le frère de l'ancienne femme de Raymond. Le narrateur a sur lui le revolver de son ami. Il l'avait forcé à lui remettre pour éviter un débordement. Par hasard, il rencontre un des deux Arabes. Ce texte est poignant car sa progression dramatique semble reposer sur le hasard de la rencontre, et pourtant, de nombreux éléments font du dénouement la suite logique d'une fatalité pesant sur le personnage. I : UNE SCENE DRAMATIQUE. 1 : Une mécanique dramatique en marche. La dramatisation du destin de Meursault est lié à sa progression dans le récit. Il revient à la source car il a trop chaud dans le passage. Une fois de plus un élément extérieur, ici la personnification de la chaleur, montre à quel point elle est devenue atroce ( « son grand souffle chaud » ). Il voit l'Arabe et s'immobilise. ( « j'étais assez loin de lui, à une dizaine de mètres » il avance de façon assez innocente « L'Arabe n'a pas bougé. Malgré tout il était encore assez loin. ». Enfin, une action est soulignée avec insistance et comme prolongée, montrant ainsi le drame qui risque de se produire : « A cause de cette brûlure que je ne pouvais supporter, j'ai fait un mouvement en avant. » … « mais j'ai fait un pas, un seul pas en avant ». 2 : Le rôle du hasard. Le retour du personnage est montré dans sa banalité. Il se trouve face à l'Arabe qui est son adversaire, et en même temps, il est surpris de le voir à cet endroit. ( « J'ai été surpris un temps » ). L'Arabe tel qu'il est représenté dans le récit est déjà la préfiguration d'une victime. : « il reposait sur le dos, les mains sous la nuque, le front dans les ombres du rocher, tout le corps au soleil ». Il n'est donc pas en position d'agresseur ; c'est le hasard qui va conduire au dérapage final. 3 : Le temps suspendu. Le drame est ici lié à l'altercation qui a précédé et qui n'impliquait pas directement Meursault : « C'était le même soleil, la même lumière sur le même sable qui se prolongeait ici. ». La répétition de l'adversaire « même » signale que l'affrontement va se réitérer. De plus, le rythme ternaire de la phrase ajoute une profondeur dramatique à la scène. Le temps semble de toute façon s'être même immobilisé : « il y avait deux heures que la journée n'avançait plus, deux heures qu'elle avait jeté l'ancre dans un océan de métal bouillant ». Meursault lui-même renvoie cette journée à une autre ayant eu lieu au début du roman. « C'était le même soleil que le jour où j'avais enterré maman ». Comme si le temps pas avancé. Le hasard et l'immobilité du temps renforcent l'aspect dramatique de cette scène. Cependant, la pesanteur de cette présence incarne peut être une signification plus cruciale : le personnage serait le jouet du destin et le dénouement de la scène relèverait de l'absurde. II : LA FATALITÉ. 1 : Omnipotence des éléments : un monde hostile. Un décor immobile ( plage ), mais semble pourtant en mouvement, impression donnée par les nombreuses métaphores et personnification de la mer ( « océan de métal bouillant » ; « la mer haletait de toute la respiration rapide et étouffée de ses petites vagues » ; « vibrante de soleil » ; « murmure de son eau » ). Le décor est ainsi presque un personnage à part entière de la scène. La lumière joue un rôle important puisqu'elle trouble la vision de Meursault. L'aveuglement tient une place importante dans la scène. Les verbes employés témoignent de l'imprécision de sa vision ( « je devinais son regard » ; « son image dansait devant mes yeux » ; « mes yeux étaient aveuglés derrière ce rideau de larmes et de sel » ). La luminosité n'éclaire pas, au contraire, elle est source de confusion : « il avait l'air de rire ». Ce qui conduit le couteau à devenir une « épée » et un « glaive », ce qui fait croire à Meursault qu'il est agressé. Le mot « soleil » est d'ailleurs répété huit fois dans le passage, comme pour
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