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Caligula

Dissertation : Caligula. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 066 Mots (5 Pages)  •  985 Vues

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Sujet 1:

La révolte camusienne s' incarne chez plusieurs personnages dans la pièce.

Comparez les révoltes de Caligula et de Scipion en vous appuyant sur un point de convergence ou de divergence (à votre guise).

D’une part, les personnages de Caligula et de Scipion divergent au plan de leurs valeurs et leurs moyens utilisés pour se revolter contre l'absurdité de la vie. En effet, Caligula possède des valeurs très représentatives du nihilisme: « Je crois que toutes les actions sont équivalentes , (acte III, scène VI). On voit dans cette generilsation met en lumière le fait que pour Caligula, il n’y a pas d’actions supérieures à d’autres, et qu’ainsi, Caligula a la passion de l’impossible. En effet, il s’agit de sa quête. Caligula vient de constater l’absurde de la vie après la mort de sa soeur Drusilla, « Les hommes meurent et ils ne sont pas heureux. »( Act. I, sc. 4) donc, dans cette réplique il met en relief l'absurdité du monde et de la condition humaine. il veut devenir professeur de l’absurde et veut montrer la vérité des actes du peuple. Sa façon d’y arriver est de chercher l’impossible et de détruire des vies, des institutions, de faire des exécutions, en s’assurant que son idéologie domine. Le fait que toutes les actions soient égale, et cela sans exception, montre que Caligula désire aller au bout de sa logique, donc là où la liberté n’a pas de frontières. Ainsi, il montre qu’il est capable de détenir une certaine puissance, puisqu’il n’y a pas de différence entre les actions : « Non Scipion, c’est la vertu d’un empereur. Je viens de comprendre enfin l’utilité du pouvoir. Il donne ses chances à l’impossible. Aujourd’hui, et pour tout le temps à venir, la liberté n’a plus de frontières » (acte 1, scène IX). « Je veux mener le ciel a la mer, confondre laideur et beauté, faire jaillir le rire de la souffrance » (Acte I, Scene XI). Dans cette phrase énoncée par Caligula, celui-ci insiste sur le fait d’être un empereur, ce qui est un symbole de puissance. Il veut donc s’égaler aux dieux en comblant son besoin d’impossible et en ayant le pouvoir. Donc, celui-ci est un révolté, puisqu’il mène sa quête en se révoltant contre l’ordre du monde et de la société. Il veut combattre le non-sens universel, mais finalement il choisit d’y collaborer, donc on peut lui considerer comme un autre visage de la peste camusienne, comme on peut voit  allégorie d’un Absurde dévorant : « Je ne sais pas si vous m’avez compris, enfin, c’est moi qui remplace la peste. » Act. IV, sc. 9. C’est ainsi que Caligula cherche le bonheur, donc en négligeant le sens de la vie et même en niant l’homme et le reste du monde, puisqu’il effectue sa quête de manière solitaire et il se concentre sur ses propres caprices et sur sa propre liberté. Pour Scipion, il possède des valeurs représentatives d’un humaniste, contrairement à Caligula. Scipion incarne la dimension dionysiaque de la vie. En assassinant son père, Caligula va libérer en Scipion un désespoir sans compensation lui faisant ainsi embrasser de force sa vision désespérée du monde. Scipion mène sa quête mentalement. Il se fui dans ses pensées, dans son âme et son art. En effet, celui-ci qualifie Caligula comme étant quelqu’un de dangereux pour les autres. Pour lui, Caligula possède un lyrisme inhumain puisque sa quête est solitaire, menace le sens de la vie et nie l’homme ainsi que le monde. Il se montre très humaniste puisqu’il désire mettre fin à la quête de Caligula.Mais à la fin comme on peut le voir Acte IV, scenes XIII « Je vais te laisser, en effet, car je crois que je t’ai compris. Ni pour toi, ni pour moi, qui te ressemble tant, il n’y a plus d’issu. Je vais partir très loin chercher les raison de tout cela .(un temps, il regarde Caligula ave c un grand accent.)  Adieu, cher Caius. Quand tout sera fini, n’oublie pas que j’ai aimé.  Il sort. Caligula le regard. Il a un geste.Mais il se secoue brusquement  et revient sur Coesonia » (Acte IV, scène XIII) Dans cette réplique on voit que Scipion, pour atteindre le but de sa quête, va aller chercher des réponses à l’absurdité de la condition humaine très loin dans sa tete. Il va s’enfuir mentalement pour essayer d’y arriver.  Aussi,  la répétition de l’expression  « C’est cela le blaspheme, Caius », « Tu as blasphémé, Caius » « Et c’est cela le blaspheme, Caius » (acte III, scène II). Cela  insiste sur le fait que Scipion trouve chez Caligula un cote grotesque. On peut voir dans l’hyperbole que Scipion fait « un jour, autour de toi, des legions de deux humains se lèvent, implacables a leur tour, et noient dans le sang ta divinité d’un moment », parce que pour Caligula   «sur tous les visages qui s’avancent alors du fond de la nuit amère, dans leurs traits tordus par la haine et l’angoisse, je reconnais en effet, avec ravissement, le seul dieu que j’aie adoré en ce monde : misérable et lâche comme le cœur humain» (III, 2). Bref, Caligula et Scipion sont deux personnages qui possèdent une relation conflictuelle, puisque chacun incarne des valeurs différentes et mène sa révolte et essayer de déchiffrer la vie différemment. L’opposition des points de vue divergents est soulignée par une réplique de Caligula, qui indique à Scipion qu’il est « pur dans le bien », alors que Caligula emploie l’expression « pur dans le mal » pour se définir lui-même.

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