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Albert Camus

Note de Recherches : Albert Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Février 2015  •  1 246 Mots (5 Pages)  •  1 044 Vues

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Il est né le 13 novembre 1913, à Mondovi, département de Constantine, en Algérie, alors colonie française, dans un milieu très modeste. Son père, Lucien, caviste dans une exploitation vinicole, fut blessé en 1914 à la bataille de la Marne et mourut à Saint-Brieuc, «le crâne ouvert. Aveugle et agonisant pendant une semaine... Il était mort au champ d'honneur, comme on dit» (“L’envers et l’endroit”) ; il ne le «connut» donc qu'en photographie. Venue s’installer à Alger, dans le quartier populaire de Belcourt, sa mère, Catherine Sintes, qui était d'origine espagnole, qui ne savait ni lire ni écrire, qui parlait peu, faisait des ménages pour vivre. Avec son frère et le reste de sa famille, ils vivaient à six parfois sept, dans un trois-pièces sans eau ni électricité : «Je n'ai pas appris la liberté dans Marx. Il est vrai : je l'ai apprise dans la misère» (“Actuelles I”). Mais le jeune Albert était un amoureux du soleil et de la mer : «J’ai grandi dans la mer et la pauvreté m'a été fastueuse. Puis j'ai perdu la mer, tous les luxes alors m'ont paru gris, la misère intolérable». Jusqu'à dix-sept ans, il joua au football, étant gardien de but de l'équipe, «tant aimée», du “Racing universitaire d'Alger” ; il allait écrire : « Ce que je sais de plus sûr à propos de la morale et de ses obligations, c’est au football que je le dois. » ; il confia plus tard que, si sa santé le lui avait permis, il eût choisi de devenir footballeur, mais il contracta dès 1930 la tuberculose. Encouragé par un oncle boucher passionné de littérature, il lut beaucoup, surtout Dostoïevski.

Il était allé à l’école communale à Belcourt, puis eut la chance d'obtenir, grâce à son instituteur, Louis Germain (à qui il dédia les “Discours de Suède”, au lendemain du Nobel) une bourse pour étudier au Grand Lycée d'Alger. Puis, tout en exerçant divers métiers (commerce, courtage maritime, banque) pour gagner sa vie, il entama, à la faculté des lettres d’Alger, des études de philosophie sous la direction de Jean Grenier, son professeur en lettres supérieures en 1932, qui ne fut pas seulement son maître mais son ami. Cette rencontre avec ce professeur exceptionnel changea le cours de sa vie et modela sa pensée. Jean Grenier a confié dans ses “Carnets” : «Les lectures, les études ont été pour lui une révolution : il a eu pour le langage le respect et l’amour dus au sacré». La tuberculose l'empêcha de se présenter au concours de l'agrégation : «Cette maladie sans doute ajoutait d'autres entraves, et les plus dures, à celles qui étaient déjà les miennes. Elle favorisait finalement cette liberté de cœur cette légère distance à l'égard des intérêts humains qui m'a toujours préservé du ressentiment» (préface à “L'envers et l’endroit”).

En 1933, il épousa Simone Hié, une femme à l'étourdissante beauté. Pour vivre, il accomplit quelques besognes administratives.

En 1934, lui qui était déjà engagé sur plusieurs fronts adhéra au parti communiste sans être marxiste, car l'enseignement de Jean Grenier l'avait pour toujours immunisé contre l'esprit d'orthodoxie. Il participa à une campagne de propagande communiste chez les Arabes.

En 1935, il fit une tournée théâtrale avec la troupe de Radio-Alger et fonda une troupe d’amateurs, le ‘’Théâtre du Travail’’ (1935-1937) ; ils voulaient toucher le public ouvrier et annonçaient, par leur esthétique et leur programmation, le ‘’Théâtre National Populaire’’ de Jean Vilar. Il écrivit en collaboration avec trois amis une pièce politique, ‘’Révolte dans les Asturies’’ qui fut interdite mais publiée en 1937. Il adapta et joua ‘’Le temps du mépris’’ de Malraux, ‘’Les bas-fonds’’ de Gorki, ‘’Les frères Karamazov’’ de Dostoïevski, “Prométhée” d'Eschyle. Acteur, metteur en scène et directeur de troupe, il trouvait au théâtre un espace de fraternité heureuse, voire le «couvent» où il se ressourçait périodiquement.

Il remplit diverses besognes administratives. Il fit un rapport à l’institut météorologique sur les pressions atmosphériques dans le Sud algérien.

En 1936, il obtint son diplôme d'études supérieures en philosophie avec

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