Biographie sur Arthur Rimbaud

Timéo DEPEIGES

Français dissertation

Arthur Rimbaud est défini comme un poète romantique « inclassable » pionnier du symbolisme. Il a eu de nombreuses influences, notamment celles de Charles Baudelaire, Guillaume Apollinaire, Paul Verlaine et d’autres encore. Arthur Rimbaud a une tradition poétique classique, mais va chercher sans cesse des formes inédites. Il expérimente, c’est une sorte « d’apprentissage poétique ». Il glisse vers une poésie plus moderne. Il a écrit les cahiers de Douai lors d’une fugue et va confier ses écrits à son ami Paul Demery en 1870. L’œuvre ne sera cependant publiée qu’en 1895, post-mortem.
Nous allons présenter, dans un premier temps, en quoi les cahiers de Douai représentent une révolution poétique. Dans un second temps, nous verrons pourquoi il faut toutefois moduler un peu. Enfin, nous ferons une conclusion dans un court paragraphe.

Pour commencer, Arthur Rimbaud a révolutionné la poésie de son époque par son style et sa vision poétique unique. Il ose toucher aux figures « sacralisées » ; il est en rupture avec sa famille, la société et la religion. Chose peu courante à cette époque. Quand il parle de « rentier », de « réclames », de « club d’épicier » dans sa poésie nommée « Le forgeron », il tourne en dérision le matérialisme bourgeois.
Quand il dit, dans le poème « roman », « on n’est pas sérieux quand on a 17 ans », c’est une sorte d’antimorale, une volonté de rompre les codes. Il est tantôt ironique, tantôt satirique, tantôt critique. Quand il écrit « roman », il a lui-même 17 ans.
L’imaginaire des cahiers de Douai est singulier, original, même à contre-courant par rapport aux autres œuvres de l’époque. Dans « ma bohème », épris de liberté et anticonformiste, il exprime son rejet des conventions sociales. Il raille souvent les poètes de son époque pour cela.
Il reste tendre et moqueur sur sa jeunesse, sa poésie est sensible, il est proche de la nature. Il dénonce la guerre dans son œuvre « le mal » ; il est en révolte et ce poème fais scandale.
Dans les premières strophes de l’œuvre « le dormeur du val » Arthur Rimbaud utilise une langage lyrique et évocateur pour décrire le paysage où repose le soldat endormi qu’il va mettre en opposition avec une réalité cruelle ; la chute est violente, il crée une surprise : l’horreur de ces deux trous.
Il n’hésite pas à s’émanciper de certaines contraintes dans les vers, il détruit des strophes, supprime des rimes. Il utilise le sonnet en alexandrins comme dans « le dormeur du val », toutefois les sonnets sont irréguliers.
On voit, tout d’abord, une tradition littéraire, puis une émancipation, les prémices d’une révolution. Une introduction à une révolution liée aussi à sa jeunesse, ses tourments, sa sensibilité et ses influences ; parmi ses influences on peut voir Charles Baudelaire, dans « les fleurs du mal », Guillaume Apollinaire, Paul Verlaine… Ceux-ci ont aussi participé et développé « la révolution poétique ».

Faut-il parler d’une révolution poétique ? Oui, Arthur Rimbaud a pris des libertés et nous montre les prémices d’une révolution, une émancipation créatrice personnelle dans cette œuvre « les cahiers de Douai ».
Il déclarait, en 1871, dans « la lettre du voyant » : « Demandons aux poète du nouveau, idées et formes ». La poésie est toujours en mouvement, changements, évolution. On peut donc deviner une révolution poétique à venir avec d’autres auteurs.

...