On ne badine pas avec l'amour, Musset
Commentaire de texte : On ne badine pas avec l'amour, Musset. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar amandinelepetit • 23 Mars 2025 • Commentaire de texte • 1 215 Mots (5 Pages) • 27 Vues
1er mouvement
Les réponses des deux jeunes gens apparaissent en contradiction.
En effet, d'une part Perdican se montre enthousiaste : c'est ce que expriment la ponctuation expressive, en utilisant le point d’exclamation << que je suis heureux! ».
Les phrases nominales << Bonjour, mon père, ma soeur bien- aimée ! Quel bonheur ! » traduisent la spontanéité et la joie sincère de Perdican.
D'autre part, la réponse de Camille se fait plus sèche et sans expression de sentiments: comme le montre la ponctuation froide de la virgule et du point : << Mon père et mon cousin, je vous salue. >>
Perdican ne cache pas son admiration pour sa cousine en utilisant une comparaison : <<Comme te voilà grande, Camille! et belle comme le jour >> il loue donc sa transformation physique en la comparant au soleil
Son enthousiasme est tel qu'il ne répond que très brièvement aux questions du Baron comme le montre l’utilisation de multiple virgule rendant sa phrase plus rapide (<< Mercredi, je crois, ou mardi », « Oh! mon Dieu, non »).
De plus, le Baron lui dit <<“Vous devez être fatigués, la route…chaud”>> . Perdican ne prend même pas la peine de répondre et continue de la complimenter qui se mesure à l'une de ses multiples exclamations: << Regardez donc, mon père, comme Camille est jolie!».
L’indicateur de temps << que c'est hier que je t'ai vue pas plus haute que cela >>> permet au spectateur de prendre la mesure du changement: les jeunes gens se sont quittés enfants et se retrouvent adultes
L’emploi de l’impératif permet au Baron d’imposer son désir de vouloir voir Camille embrasser son cousin dans le but d'atténuer l’ambiance froide qu’elle dégage et de partir sur de bonne base <<“Allons, Camille, embrasse ton cousin”».
Sauf qu’elle répond << Excusez-moi», comme pour échapper à ce baiser et affirmer son choix.
À l'enthousiasme de Perdican et du Baron répond le silence de Camille. Le premier mouvement s'achève donc sur un déséquilibre d'émotions entre les personnages au point que Camille n'obéit pas à l'invitation du Baron d'embrasser Perdican.
2eme mouvement
Le deuxième mouvement s'ouvre sur la réplique du Baron, qui œuvre au rapprochement des jeunes gens par une pirouette: << Un compliment vaut un baiser ». Il tente ainsi de dédramatiser la situation.
Par un verbe à l'impératif, il impose son fils d'embrasser Camille : <<< Embrasse-la, Perdican.».
Perdican utilise un syllogisme qui lui permet d'envisager d'abord une relation amicale: <<< Si ma cousine recule quand je lui tends la main (première partie du syllogisme), je vous dirai à mon tour: Excusez-moi (deuxième partie); l'amour peut voler un baiser, mais non pas l'amitié (troisième partie) >». Cette courtoisie permet de ne pas brusquer Camille.
Camille demeure toutefois têtu comme en témoigne, énoncé au présent de l’indicatif , « L'amitié ni l'amour ne doivent recevoir que ce qu'ils peuvent rendre ».Le présent de l'indicatif ne laisse transparaître aucune émotion car le propos vise une portée globale
La double négation (l'amitié ni l'amour) permet de refuser un baiser, quelle qu'en soit la raison.
L'échange se poursuit entre le Baron et maître Bridaine. Le premier s'inquiète de ce refus par l'interrogation nominale: << Voilà un commencement de mauvais augure, hé ? ».
Mais le curé apparaît plus optimiste: « trop de pudeur est sans doute un défaut >>, il exprime toute sa confiance dans le sacrement du mariage pour gommer les différences.
L'inquiétude du Baron accroît comme en témoigne le champ lexical de l'émotion : « choqué », « blessé », « pénible », <<< vexé », « piqué », « mauvais ». Les Hyperboles :, <<< si >>, << complètement >>, <<
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