La toxicomanie, une maladie à caractère social

POURQUOI DIT-ON QUE LES TOXICOMANIES REPRESENTENT UNE « MALADIE A CARACTERE SOCIAL » ?

INTRODUCTION

        Depuis de nombreuses années, toutes les sociétés ont connu la consommation de produits euphorisants, hallucinogènes et les connaitront toujours voire de plus en plus. La prise de drogues n’est pas un problème nouveau, la banalisation des drogues et les pratiques de consommation sont associées à une augmentation des produits disponibles, nous nous trouvons donc devant un véritable phénomène de société, cette consommation abusive de substances toxiques que l’on peut désigner par la toxicomanie a un effet particulier sur les réactions comportementales des hommes dans la société actuelle.

        La lutte contre la toxicomanie est devenue un problème majeur de santé publique des sociétés modernes.

        Essayons de comprendre les faits et significations sociologiques, les conséquences de leurs utilisations, les motivations, les traitements et préventions de la toxicomanie.

I - DEFINITION

        A l’origine la toxicomanie est un terme qui vient du grec »toxikon «  qui veut dire poison et « mania » qui veut dire folie.

        La toxicomanie peut se définir comme un état d’intoxication périodique ou chronique, engendrée par la prise répétée de substances toxiques (stimulants, analgésiques et autres psychotropes) et créant un état de dépendance physique ou psychologiques. Elle entraine la perte de contrôle dans la consommation du produit.

II - FAITS ET SIGNIFICATIONS SOCIOLOGIQUES

        L’abus des toxiques est un phénomène ancien remontant à des millénaires. En France au 18e et 19e siècle des classes sociales aisées s’adonnaient à la toxicomanie.

        La toxicomanie peut concerner aussi bien les jeunes que les adultes. L’usage occasionnel ou régulier d’un produit psychotrope pour le plaisir en tant que support de communication ou encore en vue d’apaiser l’anxiété n’est pas un phénomène nouveau. Toutes les personnes ne consomment pas de produits psychotropes de la même façon et pour les mêmes raisons.

        Il y a l’adulte qui utilise une substance pour son plaisir ou pour surmonter une difficulté occasionnelle, l’adolescent en perpétuelle évolution psychologique, à la recherche de nouvelles expériences, de nouveaux modes de communication, sans être pour autant toxicomanes.

        Le jeune ou l’adulte qui consomme régulièrement des produits pour combler un manque ou une souffrance.

        Notre culture, notre éducation dans laquelle nous vivons ont développé chez beaucoup de personnes une tendance à recourir à des adjuvants extérieurs lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés de quelques ordres que ce soit.

        Jusqu’à ces dernières années la clientèle de la drogue demeurait une classe aisée, certains membres de professions libérales, artistes, voyageurs

        Pour certains cette attitude peut conduire à une réelle dépendance, l’individu entretient une conduite de toxicomanie, la drogue est la solution miracle aux situations difficiles, cette drogue permet de tromper l’ennui, le quotidien, les manques profonds, apaiser des souffrances psychologiques et physiques.

        L’être humain est à l’affût de sensations différentes, nouvelles et agréables.

        Les drogues ont pour effet de changer notre perception de la réalité, de pallier à l’angoisse, d’être bien parmi les autres, franchir les interdits, repousser les limites, de faire comme les autres.

        Le retentissement sur l’organisme est particulièrement nocif

        D’après des statistiques la part des femmes progresse en toxicomanie, l’âge moyen est de 28 ans, quatre toxicomanes sur dix ont moins de 25 ans.

III - QUELS SONT LES TOXIQUES UTILISES ?

        Les drogues existent en 3 grandes catégories

        Les stimulants qui stimulent le fonctionnement du système nerveux, tabac, cocaïne, crack, médicaments stimulants (amphétamines), ecstasy, GHB. Ces produits favorisent temporairement un état d’éveil et d’excitation et réduisent la fatigue. L’effet est suivi d’un état d’épuisement et de dépression qui conduisent à la dépendance psychique et à forte dose avoir des conséquences graves, paranoïa dépression.

        Les hallucinogènes ou perturbateurs qui perturbent le fonctionnement du système nerveux, cannabis et produits dérivés, produits volatils (colles et solvants anesthésiques), kétamine, LSD, champignons hallucinogènes. Ces produits provoquent une perturbation de la perception de l’environnement et de la réalité, modifications de la perception du temps et de l’espace, sensibilité aux couleurs et aux sons. A long terme cela peut modifier la personnalité du consommateur.

        Les dépresseurs qui ralentissement le fonctionnement du système nerveux ; alcool, médicaments tranquillisants et somnifères (barbituriques, benzodiazépines), opiacés (héroïne, méthadone, codéïne, morphine) Ils conduisent à la dépendance physique et avoir des conséquences graves à forte dose (arrêt cardiaque ou respiratoire) ils sont également la cause d’accidents par perte de vigilance et de contrôle de soi.

IV - CONSEQUENCES DE LEURS UTILISATIONS

        Elles sont d’ordre physique, psychique et socio-économique.

        A - Conséquences physiques

Des effets indésirables apparaissent systématiquement lors d’une prise de drogue, les dangers de la drogue comportent

• Des troubles physiques qui sont souvent immédiats, ils peuvent être handicapants (vertiges, malaises, nausées, vomissements, contractures musculaires, insomnie), très perturbants (modification de la perception visuelle, baisse la vigilance et des réflexes, perte de mémoire) et dangereux pour la santé (déshydratation, hyperthermie, augmentation ou baisse du rythme cardiaque, crise tétanie, intoxication aigue…)

Elles atteignent tous les appareils du corps humain en particulier le cœur, l’appareil cardio-vasculaire, l’appareil digestif. Les toxiques modifient le taux de glycémie et surtout entraînent des troubles graves du système cérébral.

B - Conséquences psychologiques

Les toxiques provoquent une euphorie, facilite l’oubli, le sens de la notion du temps et de la notion d’espace.

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