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La fin de l'Empire Ottoman

Étude de cas : La fin de l'Empire Ottoman. Recherche parmi 301 000+ dissertations

Par   •  16 Mars 2025  •  Étude de cas  •  443 Mots (2 Pages)  •  37 Vues

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Affaibli depuis le XVIII^e siècle, l’Empire ottoman subit un déclin accéléré avec les guerres balkaniques (1912-1913) et sa défaite lors de la Première Guerre mondiale aux côtés de l’Allemagne. Après l’armistice de Moudros en 1918, il est occupé par les Alliés et menacé de partition, notamment par le traité de Sèvres (1920), qui prévoit le découpage de ses territoires.

Face à cette menace, Mustafa Kemal Atatürk lance la guerre d’indépendance turque contre les forces grecques, arméniennes, françaises et britanniques. Après plusieurs victoires, il parvient à repousser les projets de division et obtient la reconnaissance internationale de la souveraineté turque avec le traité de Lausanne en 1923. La République de Turquie est alors proclamée, mettant ainsi fin à l’Empire ottoman, au sultanat (1922) et au califat (1924).

La situation de l'Empire ottoman suscite des opinions diverses dans la presse française. Certains d'entre eux soutiennent la division de l’Empire en plusieurs États pour favoriser la stabilité et l’influence française, notamment en Syrie et au Liban. D’autres défendent la cause des minorités, notamment des Arméniens, ou revendiquent une modernisation de la Turquie selon des modèles occidentaux. D'autres mettent en garde contre les dangers d'une occupation prolongée et d'un partage risquant d'attiser les conflits ethniques.

Finalement, la naissance de la République turque en 1923 marque une rupture définitive avec l’Empire ottoman et l’entrée de la Turquie dans une nouvelle ère nationaliste et laïque sous la direction d’Atatürk.

Les Arméniens, descendants de Haïk, s’installent en Asie Mineure vers 1200 av. J.-C. Leur identité se forge autour de plusieurs piliers : l’adoption du christianisme au IVe siècle, un alphabet propre (Ve siècle) et un fort attachement à leur territoire malgré les dominations étrangères. Après la chute du royaume de Cilicie (1375), l’Arménie est partagée entre les empires ottoman et persan.

Sous l’Empire ottoman, les Arméniens sont des dhimmis, soumis à des discriminations et à des taxes spécifiques. Les réformes du XIXe siècle promettent l’égalité, mais restent inappliquées. Face aux injustices, des mouvements politiques arméniens émergent. En réponse, le sultan Abdülhamid II organise des massacres (1894-1896), causant plus de 200 000 morts. L’espoir suscité par la révolution Jeune-Turque (1908) s’effondre avec les massacres d’Adana (1909).

Durant la Première Guerre mondiale, le gouvernement Jeune-Turc instrumentalise le conflit pour exterminer les Arméniens. Dès 1915, les élites sont exécutées, suivies de déportations massives vers la Syrie et la Mésopotamie. Des centaines de milliers meurent dans des marches forcées, des massacres organisés ou des camps de concentration, causant environ 1,3 million de morts.

Après la guerre, la Turquie nie le génocide et efface ses traces. Malgré la reconnaissance par plusieurs pays, elle maintient un négationnisme d’État. Cependant, certains intellectuels turcs militent aujourd’hui pour une reconnaissance, la considérant essentielle à la démocratie.

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