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L'art d'instruire

Analyse sectorielle : L'art d'instruire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Mai 2023  •  Analyse sectorielle  •  1 049 Mots (5 Pages)  •  204 Vues

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        Aujourd’hui plus qu’avant encore, les enseignants et les parents se demandent comment instruire et éduquer de la meilleure manière leurs enfants. C’est un sujet assez vaste avec beaucoup de façons différentes d’apprendre des choses à un enfant : c’est ce qu’on appelle « l’art d’instruire ». [a]Alain disait que «  tout l’art d’instruire est que l’enfant prenne de la peine » c’est-à-dire que l’enfant ait des difficultés pour progresser. Je suis plutôt d’accord avec ce qu’il dit malgré quelques désaccords avec ses propos[b]. Je vais donc dans un premier temps montrer les avantages qu’apporte cette éducation puis je dirais où je ne suis pas d’accord dans un second temps tout en prenant des points de vues différents.

        Tout d’abord[c], je vais vous expliquer les avantages de la peine et de l’effort. Je pense qu’il est nécessaire pour un enfant d’avoir des difficultés dans sa vie pour avoir une pratique de l’effort, pour le préparer à sa vie d’adulte car son chemin vaut autant que son objectif. La démarche fondée sur la peine importe autant que les savoirs étudiés dans la mesure où elle développe des capacités et des qualités nécessaires tout au long de sa vie, ce qui permettra  à l’enfant d’évoluer, de s’adapter, de comprendre son erreur, de surmonter les difficultés. Si l’enfant veut accéder à un grand savoir, il est nécessaire pour lui de prendre de la peine pour y accéder. L’accès à des connaissances plus élevées exige plus d’efforts, de persévérance et de concentration. On ne peut faire « goûter à l’enfant les sciences et les arts comme on goûte les fruits confits » (Alain). La seconde éducation de Gargantua associe tous les domaines du savoir et sollicite l’enfant à un rythme soutenu : « il lui imposa un tel rythme d’étude qu’il ne perdait pas une heure de la journée ». C’est seulement ainsi que Gargantua peut s’accomplir totalement, comme le dit l’humanisme. « La méthode, bien qu’apparemment difficile au commencement, fut à la longue si douce, si légère et satisfaisante qu’elle ressemblait plutôt à un passe-temps de roi qu’à l’étude d’un écolier » (Rabelais, Gargantua, chapitre XXIV). Les étudiants peuvent réutiliser cette réflexion aux enjeux de leur cursus scolaire par exemple. Être habitué à l’effort peut procurer du plaisir, « les choses de l’esprit qui sont sévères d’abord mais délicieuses » (Alain), plaisir de se voir progresser et d’accéder à des savoirs jusque-là inaccessibles. C’est le « haut plaisir » évoqué aussi par Alain. Par exemple, quand je fais du basket et que je sens que j’atteins un nouveau stade dans mon niveau et que je me perfectionne et  que je deviens plus fort, je me sens fier de moi et très heureux. Pour finir, je dirai qu’une éducation sans le moindre effort et qui repose uniquement sur les plaisirs et les jeux peut s’avérer très dangereuse. Cela peut caractériser [d]ces personnes qui peuvent devenir molle, laxiste avec des connaissances plus que limitées. C’est la première éducation de Gargantua qui est basée sur une multitude de jeux (chapitre XXIII) et sur l’absence de contraintes. Comme un animal, l’enfant perd son temps, dort, mange, assouvit ses besoins primaires et apprend peu, « les yeux assis sur son livre, mais son âme […] en cuisine ».

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