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DEVOIR D0065-2012

Étude de cas : DEVOIR D0065-2012. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Novembre 2023  •  Étude de cas  •  3 390 Mots (14 Pages)  •  619 Vues

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MANAGEMENT – DEVOIR D0065-2012

DEVOIR À RENDRE

ÉTUDE DE CAS 

En 2008, l’activité de l’ensemble de l’économie marchande française stagne (– 0,1 % en volume). Comme les autres pays industrialisés et les grands pays émergents, la France a été affectée par les suites de la crise financière, puis bancaire, consécutive à l’effondrement du marché des subprimes : stagnation de la demande des ménages (+ 0,3 % après 2,3 % en

2007), principal moteur de la croissance depuis une dizaine d’années, de la demande extérieure (– 0,3 %) et de l’investissement (+ 0,3 %).

Dans le sillage de la récession, la production de services marchands (ici il s’agit du secteur tertiaire hormis le commerce, le transport et les activités financières et d’assurance) a progressé plus faiblement que lors des deux années précédentes (1,5 %, contre 2,5 % en 2007 et 4,3 % en 2006, figure 1). La situation économique des services est cependant moins tendue que celle d’autres branches qui subissent une baisse de leur production. Tel est le cas de l’industrie manufacturière       (– 1,8 %), confrontée à une chute inédite de la production automobile (– 9,6 %) et de la demande de biens intermédiaires (– 2,2 %, branche

« Fabrication d’autres produits industriels »).

Figure 1 – Évolution de la production de services marchands entre 1950 et 2008

[pic 1] 

L’informatique, l’ingénierie et les télécommunications affichent en 2008, les taux de croissance les plus élevés et contribuent pour moitié à la croissance des services marchands (figure 2).

Figure 2 – Variation en volume de la production de services marchands entre 2008 et 2007

[pic 2] 

 

Les « activités informatiques et services d’information » (code JC en niveau A38 de la NAF Rév. 2), avec une production en hausse de 7,3 % (3,4 % en 2007), constituent la branche la plus dynamique des services. Cette vitalité concerne ses deux composantes (figure 3) : les services d’information (+ 8,8 %), la programmation, le conseil et les autres activités informatiques (+ 7,0 %). En effet, malgré un environnement difficile et des perspectives incertaines, les entreprises et les administrations publiques ont continué à investir en logiciels, nouveaux systèmes d’information, infrastructures (+ 9,6 % en volume).

« L’architecture, ingénierie et contrôle et analyses techniques » (division 71 en niveau A88 de la NAF Rév. 2) augmentent également leur production en 2008 plus fortement qu’en 2007 (+ 5,5 % après 4,0 %). L’activité est tirée par les exportations, qui progressent de 11,0 %. En revanche, la demande d’investissement stagne (+ 0,5 %), après une année 2007 exceptionnelle (+ 14,0 %), ce qui peut s’expliquer par un besoin d’assimilation de l’effort accompli.

Avec une augmentation de la production de 4,4 %, l’activité des « télécommunications » (code

JB en niveau A38) évolue au même rythme que l’année précédente (4,5 %). Ces taux paraissent modestes, au regard de ceux réalisés au tournant des années 2000, lorsque les gains annuels pouvaient atteindre 20 %. Ce boom, dû à l’entrée à marche forcée des Français dans l’univers de la téléphonie mobile et de l’internet, appartient au passé et, en l’absence de nouveaux marchés, les gains sont revenus à des rythmes plus habituels mais néanmoins soutenus.

Figure 3 – Variation en volume de la production de services marchands entre 2008 et 2007

[pic 3] 

La « location et location-bail » (division 77 en niveau A88) appartient aussi au groupe des activités ayant résisté au ralentissement général. Sa production progresse (+ 3,4 %), au même rythme que les années précédentes (+ 3,0 % en 2007, + 3,3 % en 2006). Les entreprises tirent la demande, celle des ménages étant en repli (+ 8,3 % en volume en 2007, + 2,3 % en 2008), notamment en matière de véhicules automobiles et de biens personnels et domestiques. À l’inverse, la location de camions, conteneurs, bateaux, avions est plus dynamique qu’en 2007.

Les activités de loisirs ont pâti du ralentissement du pouvoir d’achat des ménages en 2008. Seule l’édition, tirée par la demande des entreprises, améliore ses performances. Les « arts, spectacles et activités récréatives » (code RZ en niveau A38) stagnent en 2008 (+ 0,2 %). Cette pause inhabituelle est consécutive à une hausse constante de la demande depuis le début des années 2000, suite notamment au passage aux 35 heures. Le ralentissement du pouvoir d’achat et le poids croissant des dépenses « pré-engagées » dans le budget des ménages expliquent ce repli.

Les « autres activités sportives, récréatives et de loisir » (division 93 en niveau A88) sont les plus touchées : la production recule légèrement (– 0,5 % après 4,5 % en 2007) et la situation n’est guère plus favorable aux activités créatives, artistiques et de spectacle (+ 0,2 %). Seuls les « services culturels » (division 91 en niveau A88 : bibliothèques, archives, musées et autres) affichent une croissance positive (+ 2,7 %), bien que très inférieure à celles des années précédentes (6,9 % en 2007).

« L’édition, l’audiovisuel et la diffusion » (code JA en niveau A38) progressent au même rythme que précédemment (2,1 % en 2008, + 2,0 % en 2007, + 2,5 % en 2006). Cette croissance est tirée par l’investissement des entreprises (+ 7,7 % en 2008) plus que par la consommation des ménages, en recul (– 1,1 %). La crise n’affecte pas « l’édition » (division 58 en niveau A88) en 2008 : au contraire, l’activité s’accélère, passant de 2,8 % en 2007 à 3,8 % en 2008. Elle est poussée par les besoins des sociétés en logiciels adaptés à leur situation : innovation, externalisation, fusions-acquisitions, etc. Le contexte est moins favorable à l’audiovisuel dans son ensemble et à « la programmation et diffusion de programmes radio et télévisuels » (division 60 en niveau A88) en particulier, dont la production régresse pour la deuxième année consécutive (– 2,0 % en 2008). La « production de films cinématographiques, de vidéos, programmes TV et d’édition sonore » (division 59 en niveau A88) augmente légèrement (+ 1,7 %), alors que les dépenses des ménages demeurent inchangées.

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