Commentaire linéaire Manon Lescaut

Le roman histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut est publié par l'abbé Prévost dans le tome 7 des mémoires et aventures d'un homme de qualité en 1731. Dès sa publication le roman connaît un grand succès il raconte la passion dévorante du chevalier des grieux jeune homme de bonne famille qui était destiné à une vie sage et réglée, pour Manon une jeune belle femme de modestes conditions qui a un fort penchant pour les plaisirs, les divertissements, le luxe. Cet amour transgressif entre 2 jeunes gens que tout sépare sera très vite condamnés par la société et entraînera les amants dans une série de folles péripéties causant leurs pertes et les condamnant à la marginalité.

Après la tentative d’escroquerie de Manon et Des grieux. Ils sont emprisonnés, Manon est enfermée à l’hôpital et Des grieux à la prison du châtelet. Il tente alors de s’échapper en profitant de la gentillesse du supérieur afin d’aller sauver Manon.

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Nous verrons alors en quoi cet épisode souligne l’ambiguïté morale de Des Grieux et sa marginalité ?

Pour répondre à cette problématique je vous propose le plan suivant :

Dans un premier temps nous étudierons Le début de l’évasion et la prise d’otage. Pour ensuite aborder l’ultime obstacle et finir sur la libération de des grieux et sa chute dans la marginalité.

L’extrait démarre avec le début de la prise d’otage de des Grieux envers le prêtre. Celui-ci est surpris comme le souligne la ponctuation expressive et l’interjection « Quoi ! ».

On peut noter un passage sur un discours direct qui ici, nous permet de faire vivre la scène au lecteur.

On peut se faire un portrait du personnage du prêtre qui incarne la bonté avec l’utilisation de termes chaleureux comme « mon cher fils » « mon fils ». Il met en évidence L’absence moral de Des Grieux avec l’antithèse « vous voulez m’ôter la vie pour reconnaître la considération que j’ai eue pour vous ? ». On peut en conclure que Le prêtre incarne la conscience morale qui fais balance entre le bien et le mal.

Le prêtre pose alors des questions et révèlent sa peur grandissante. La réponse de Des grieux permet alors de ne pas justifier son crime. Son seul objectif est de sortir comme le témoigne le verbe d’intensité « Je veux », l’intensité de l’adjectif « résolu » et de l’adverbe absolument.

La périphrase « c’est fait de vous absolument » constitue une menace. Le chevalier semble doté d’une certaine morale avec la phrase « Je n’ai pas dessein de vous tuer : si vous voulez vivre, ouvrez-moi la porte, et je suis le meilleur de vos amis. » mais constitue également une pression immorale sur le prêtre.

L’utilisation de l’impératif « Ouvrez moi la porte » et de la voix passive « il fut obligé de s’y résoudre » montre la soumission du prêtre

L’évasion commence donc à progresser grâce à l’obtention des clefs comme le souligne les verbes d’action « j’aperçus » « nous avancions » etc…

Aucun obstacle n’interfère dans cette première partie hormis les lamentations du prêtre. Le contraste entre les deux personnages met en avant l’insensibilité de Des Grieux.

Le rythme de la progression des deux personnages s’intensifie et le cadre spatial se précise « nous arrivâmes à une espèce de barrière, qui est avant la grande porte de la rue » « derrière le prêtre ».

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