Les méditations métaphysiques, Descartes
Commentaire de texte : Les méditations métaphysiques, Descartes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar WN M • 7 Avril 2024 • Commentaire de texte • 1 839 Mots (8 Pages) • 105 Vues
Commentaire PHILO
DESCARTES :
Dans ce texte issu des Méditations métaphysiques, Descartes s’interroge sur la véracité des connaissances que l’on a accumulées au fil de notre vie. Peut-on mettre en discussion toutes nos connaissances ? Nos connaissances sont-elles nécessairement vraies ?
Face à cette question, Descartes soutient la thèse selon laquelle afin d’être certain de nos connaissances, il faut les vérifier à partir de celles fondamentales, c’est-à-dire celles qui sont nécessaires à établir toutes les autres et qui sont aussi certaines. En effet, la plupart de nos connaissances sont admises et ne sont donc pas démontrées. Ainsi, certaines connaissances peuvent s’avérer fausses comme l’a remarqué Descartes. Comment Descartes va-t-il s’y prendre pour remettre en doute tous les principes acquis alors même que l’exercice du doute devrait se reposer sur ces principes qui permettent la pensée ?
L’un des enjeux de ce texte est donc le fait qu’on ne saurait pas distinguer la fausse opinion de la véritable. En effet, il faudrait trouver une méthode qui permette de procéder au discernement.
Dans un premier mouvement, (jusqu’à « qu’il me reste pour agir. », ligne 9), Descartes expose la nécessité de remettre en question les connaissances tout en mettant en exergue son projet. Dans un second mouvement, (jusqu’à « opinions étaient appuyées. », ligne 20), Descartes met en avant la démarche qu’il souhaite utiliser pour mener à bien son projet, sa méthode.
Dans un premier temps, des lignes 1 à 9, Descartes expose les raisons qui le pousse à remettre en doute ses connaissances. En effet, il part d’un constat : il montre que les connaissances qu’il a acquises sont incertaines, comme le prouve les lignes 1 à 6. A travers les expressions « premières années » et « il y a déjà », il relate un fait ancien et plus particulièrement lors de ses études et sa jeunesse. En effet, c’est à cette époque, que toute personne apprend des opinions, c’est-à-dire une croyance qui peut s’avérer fausse. De fait, le groupe nominal « fausses opinions » renvoie aux connaissances qui ne reposent pas sur la raison et donc qui sont inexactes. Dès lors, Descartes expose le fait selon lequel tout « principe », utilisé pour signifier source et qui fait référence à tout ce qui est nécessaire et indispensable afin de pouvoir connaître ou concevoir quelque chose, repose sur des fausses connaissances qu’il qualifie de « douteux et incertain ». Il est donc légitime et même plutôt raisonnable de remettre en cause ces opinions, légitime afin d’établir la vérité et raisonnable afin de déterminer une pratique convenable à partir de connaissances assurées. Ainsi, l’auteur délaisse alors le constat et entreprend le début du moyen qu’il va utiliser pour discerner les fausses opinions des véritables. Il évoque les « fondements » en montrant que la première façon est de tout reprendre dès le début, ici, « fondement » représente les bases ; c’est donc un changement radical puisqu’il se propose de tout mettre en question à partir de ce qui devrait soutenir le château de nos connaissances, alors que Descartes décide de détruire pour tout reconstruire à partir des fondations elles-mêmes qui soutiennent toutes les connaissances qu’y découlent.
Des lignes 6 à 9, il évoque l’importance et l’urgence de cette grande entreprise. En effet, Descartes ne veut pas vivre dans l’erreur comme l’indique l’expression « je croirais commettre une faute, si j’employais encore à délibérer », car vivre avec conscience dans l’erreur revient à dire de vouloir vivre dans le mensonge, ainsi chercher une connaissance fiable n’est pas seulement une tâche parmi d’autres mais un véritable devoir moral. Le conditionnel renforcé par l’adverbe d’hypothèse marque le souhait d’urgence de son entreprise.
Ainsi, dans cette première partie, Descartes expose les raisons qui le poussent à remettre systématiquement en doute ses connaissances. Cette partie lui permet, dans une deuxième partie, d’exposer plus simplement la méthode qu’il veut entreprendre pour discerner les opinions des connaissances véritables.
KANT :
Dans ce texte issu de la Critique de la Raison Pure, Kant s’interroge sur l’importance de la raison dans la démarche scientifique. Autrement dit, quelle est la démarche propre à la méthode scientifique ?
Face à cette question, Kant soutient la thèse selon laquelle la science a pour but de comprendre la nature par une démarche critique qui se propose d’interpréter le phénomène naturel à travers des structures et des principes rationnels. De façon plus directe : la science doit plier la nature à la raison. La science est-elle la lecture de la nature alors qu’elle présuppose déjà à l’avance des principes auxquels la nature doit se tenir ?
L’un des enjeux de ce texte est le fait que sans une démarche scientifique qui tient compte de la structure hypothético déductive la démarche scientifique serait restée à l’induction. En effet, si la thèse s’avérait fausse, alors la démarche scientifique resterait empirique et l’expérience scientifique ainsi que la raison se plieraient à une nature aléatoire.
Dans un premier mouvement, des lignes 1 à 5 (jusqu’à « les physiciens »), l’auteur s’appuie sur des exemples pour exposer la démarche scientifique contemporaine. Dans un second mouvement, des lignes 5 à 10 (jusqu’à « a besoin »), Kant montre les limites que présente la démarche scientifique empirique tout en évoquant la nécessité d’une méthode scientifique. Dans un dernier mouvement, des lignes 11 à la fin, il évoque le fait que la raison et l’expérimentation doivent se concilier afin de mener à une véritable démarche scientifique.
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