Exposé sur le projet pigeon

Exposé sur le projet pigeon

Introduction

Le projet pigeon a été mis en place pendant la Seconde Guerre mondiale par Burrhus Frederic Skinner. Nous allons rapidement nous intéresser à qui est Skinner. C’est un psychologue majoritairement influencé par le behaviorisme. Skinner accorde une grande importance à l’environnement et à son influence sur les comportements. Sa théorie principale est celle du conditionnement opérant. Pour Skinner, quand le sujet interagit avec son environnement, le sujet a des comportements qui vont modifier cet environnement. Le projet pigeon est un concept qui découle de ce conditionnement. Nous allons donc voir dans une première partie ce qu’est le conditionnement opérant afin de pouvoir mieux comprendre par la suite en quoi consiste le projet pigeon dans la deuxième partie.

1. Conditionnement opérant

Pour bien comprendre en quoi consiste le projet pigeon, il est donc important de connaître le conditionnement opérant

L’idée de ce concept est que la fréquence d'apparition de nos comportements est conditionnée par leurs conséquences. C’est–à dire que nous allons avoir plus tendance à reproduire des comportements qui nous sont bénéfiques plutôt que des comportements qui vont être désagréables. Edward Thorndike, un psychologue américain, va s’intéresser à ce concept. Il est en effet un des précurseurs du comportementalisme. Une de ses expériences avec des chats peut être reliée au conditionnement opérant. Thorndike va enfermer des chats dans une cage et regarder combien de temps ils vont mettre à sortir. Pour s’échapper il suffit d’actionner un levier qui va ouvrir la trappe. Au départ, les chats ouvrent la trappe sans faire exprès. Ce n’est qu’au bout de multiples répétitions que les chats vont comprendre comment actionner la trappe et vont sortir au bout de quelques secondes. Ici nous avons une représentation de ce qu’est le conditionnement opérant. Un comportement bénéfique au chat est reproduit et va être assimilé au fur et à mesure des répétitions.

Skinner va donc s’inspirer des travaux de Thorndike au sujet du comportement opérant. Skinner va démontrer que nos comportements vont être influencés par les conséquences de ces comportements. C’est-à-dire que nous agissons en fonction de ce qui va résulter de nos actions. Les personnes vont donc apprendre à plus ou moins se comporter d’une certaine manière en fonction de si les résultats de ce comportement sont positifs ou négatifs. Skinner va faire plusieurs expériences pour démontrer cette théorie.

Une qui est assez connue est celle de la boîte de Skinner. Il va placer un rat dans une boîte. Dans cette boite il y a un levier qui lorsqu’il est actionné libère de la nourriture. Le rat va donc prendre l’habitude de souvent actionner le levier. Skinner va également établir une configuration différente. Le rat est également dans une boîte munie d’un levier mais lorsque l’animal actionne celui-ci, il reçoit une décharge électrique. Dans cette situation le rat va moins actionner le levier puis ne l’actionnera plus. Cette expérience nous confirme donc la théorie selon laquelle les comportements qui procurent du plaisir vont plus être réalisés contrairement aux comportements désagréables qui vont être diminués voire arrêtés. Le conditionnement opérant est omniprésent. En effet, nous passons nos journées à préférer faire quelque chose qui procure un certain plaisir plutôt que des tâches pénibles. Nous évitons de reproduire les comportements qui nous font ressentir des émotions négatives telles que le malaise ou la honte.

Selon le conditionnement opérant les comportements peuvent donc être soit renforcés soit diminués voire arrêtés. Il y a un apprentissage qui va alors être fait. Cet apprentissage s’établit sur deux éléments : le renforcement et la punition. Le renforcement correspond à un comportement qui est susceptible d’être reproduit car il procure des émotions positives. Il existe deux types de renforcements: le positif et le négatif. Le renforcement positif est un processus qui a pour objectif d’ajouter un stimulus pour qu’un comportement se réitère plus souvent. Par exemple, nous allons plus souvent regarder des films comiques car ils nous font rire. Puis il y a le renforcement négatif. Ce processus correspond au fait de retirer un stimulus pour qu’un comportement se reproduise plus souvent. Par exemple, nous allons arrêter de prendre les escaliers car cela nous essouffle.

Le deuxième élément est donc la punition. Il existe également deux types de punition : la positive et la négative. La punition positive est un processus durant lequel nous allons ajouter un stimulus pour empêcher la réitération d’un comportement. Par exemple, si un enfant a fait une bêtise, on va lui ajouter des devoirs à faire. Enfin deuxièmement, nous avons la punition négative. Ce processus consiste à retirer un stimulus afin de décourager la réitération d’un comportement. Par exemple, si une personne a mal fait son travail, on va lui retirer ses primes de l'année.

Le conditionnement opérant est donc différent du conditionnement classique pendant lequel un stimulus va donner lieu à une réponse précise. Par exemple, si je touche quelque chose de brûlant je vais retirer ma main. Alors que dans le conditionnement opérant va être fait consciemment d’une certaine manière. Le sujet va choisir de reproduire un comportement ou non selon s’il lui est bénéfique.

1. Le projet pigeon

  Le projet pigeon est donc une idée qui nous vient de Skinner. Il a pour objectif de faire diriger un missile par des pigeons à l’aide du conditionnement opérant. Il est important de se rappeler qu’à l’époque les psychologues behavioristes étaient assez populaires et donc écoutés. Skinner a donc réussi à obtenir un financement pour réaliser son projet. Il est également important de rappeler qu’à cette époque le radar n’existait pas il n’y avait donc pas de moyens très sûrs et précis pour diriger les missiles. Nous avons pu remarquer au travers des différentes expériences que ce dernier est aussi bien un bricoleur qu’un psychologue.

...