Biographie de Joséphine Baker, chanteuse et résistante
Chronologie : Biographie de Joséphine Baker, chanteuse et résistante. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pascale.desarnez • 1 Février 2024 • Chronologie • 1 083 Mots (5 Pages) • 154 Vues
Joséphine Baker, de son vrai nom Freda Joséphine McDonald, est née à Saint-Louis dans le Missouri aux États-Unis. Une ville gangrenée par la misère et la haine des gens de couleur. Dès son plus jeune âge, elle alterne les petits travaux de ménage et les cours à l’école pour aider une fratrie dont elle est l’aînée. « Tumpie » - c’est le surnom que lui donne sa mère Carry - ne tient pas en place, saute et danse en permanence. Elle n’a qu’un souhait, s’échapper à tout prix !
« Je me souviens de l’horreur de l’émeute raciale de East St-Louis quand j’étais petite. Pendant des années, Saint-Louis représentait une ville de peur, d’humiliation (…). Je me suis enfuie de chez moi. Je me suis enfuie de Saint-Louis, puis je me suis enfuie des États-Unis d’Amérique, à cause de cette terreur de discrimination, cette horrible bête qui paralyse notre âme et notre corps ».
Elle se marie une première fois en 1919 : elle a 13 ans. L’année suivante, riche de sa seule détermination, elle parvient à enchaîner des petits rôles de danseuse.
Elle débute sur scène en 1924, dans une revue au music-hall de Broadway, à New York.
Le style de Joséphine, mélange de grâce et de comique, séduit déjà.
Elle se fait remarquer par Caroline Dudley Reagan, une amoureuse du jazz et la compagne du fondateur de « La revue Nègre » à Paris. Elle la convainc d’embarquer pour traverser l’atlantique en direction de la France.
Le 2 octobre 1925, au Théâtre des Champs-Élysées, à Paris, Joséphine déclenche l’enthousiasme avec le premier spectacle de la « Revue Nègre ». C’est un triomphe. Les personnalités du Tout-Paris s’y précipitent. Les critiques sont élogieuses mais certains y voient un spectacle obscène, une danse barbare et la victoire « des divinités inférieures ». C’est aux Folies Bergères qu’elle revêt la fameuse ceinture de bananes qui la rendra célèbre. Tout en se jouant des clichés du colonialisme, elle s’impose comme la nouvelle égérie des artistes des Années folles, fascinant les artistes comme Picasso qui l’appellera…
La Néfertiti du temps présent !
Elle part faire le tour des villes européennes soutenue par son producteur et nouvel amoureux Pépito qui se fait passer pour un Comte italien. En Autriche on se mobilise pour interdire son spectacle, mais la tournée est une réussite et lors de son retour elle connaît la consécration.
La danseuse afro-américaine triomphe sur les planches des Folies bergères et du Casino de Paris où elle chante J'ai deux amours composée par Vincent Scotto. Elle devient la première star noire mondiale, de Buenos Aires à Vienne, de Londres à Tunis.
Elle tourne au cinéma avec Jean Gabin.
Et en 1937, elle acquiert la citoyenneté française.
Dès que les Allemands envahissent la France, elle décide d'entrer en résistance contre les nazis, et refuse de chanter à Paris tant que les Allemands l’occuperont. Elle effectue plusieurs tournées pour motiver les troupes.
Elle a plus de 4000 filleuls de guerre. Chaque soir, elle assure la gestion à ses frais d'un centre d'accueil de réfugiés à la Gare du Nord.
En septembre 1939, on la présente à Jacques Abtey. Chef du contre-espionnage militaire à Paris au moment de la déclaration de guerre, il est alors chargé de recruter des « Honorables Correspondants », des personnalités bénévoles et dignes de confiance susceptibles de se rendre partout sans éveiller les soupçons afin de recueillir des renseignements sur l'activité des agents allemands. Voici ce que Joséphine lui répond :
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