Tour Eiffel
Dissertations Gratuits : Tour Eiffel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar caca • 21 Juin 2013 • 1 358 Mots (6 Pages) • 1 316 Vues
zacazecNuit et brouillard
Jean FERRAT
(1930-2010)
Maël JOLY
Clément SAVARIEAU
3°D
SOMMAIRE :
1 - Le chanteur : 3
2 - La chanson : 3
a) Le texte : 3 - 4
b) La musique : 5
3 - A quoi fait référence le titre du chant ? 6
4 - Pourquoi chanter ce genre de sujet ? 6
5 - Conclusion : 6
6 - Relations entre cette œuvre et d’autres arts : 6 - 7
7 - Bibliographie : 7
1 - Le chanteur :
Jean Ferrat était un chanteur engagé qui utilisait sa musique pour parler des problèmes sociaux et politiques.
Né le 26 décembre 1930 à Vaucresson, il était le fils d’un père juif émigré de Russie. Après avoir survécu à La Seconde Guerre mondiale, il abandonna ses études et travailla dans un laboratoire de chimie du bâtiment pour aider sa famille. Il commença sa carrière musicale dans les années cinquante, dans un groupe de jazz, dans lequel il jouait de la guitare. Après cela, il se lança dans une carrière solo. En 1956, il mît en musique un premier poème d’Aragon, « Les yeux d’Elsa ». Grand admirateur de ce poète, il fit de même avec de nombreux autres textes de cet auteur.
Ferrat gagna le grand prix du disque de l’Académie Charles-Cros en 1963 avec sa chanson “Nuit et brouillard,” qui rendait hommage aux victimes des camps de concentration de La Seconde Guerre mondiale. Il continua une longue carrière musicale pendant laquelle il eut des difficultés avec la censure de la radio et de la télévision.
Il mourut le 13 mars 2010 (à 79 ans) à Aubenas en Ardèche.
2 - La chanson :
a) Le texte :
La langue du texte est à la fois riche et simple. Il y a neuf couplets qui sont en alexandrins. Les rimes sont variées (plates, embrassés) et masculines.
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ?
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent
Bas-relief commémorant la déportation
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