Les avant-gardes
Commentaire d'oeuvre : Les avant-gardes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elisa Lefebvre • 30 Janvier 2018 • Commentaire d'oeuvre • 1 634 Mots (7 Pages) • 785 Vues
Culture Design graphique & typographique
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Les expositions d'affiches et les festivals de films ont proliférés entre les guerres et ont joués un rôle important dans la diffusion de la Nouvelle Typographie. Dans les années 1920 et 1930, le mouvement de la nouvelle typographie a mis le design graphique au premier plan de l'avant-garde artistique en Europe centrale.
Nous verrons quels principes de construction et de composition de l’affiche sont présents dans le travail des avant-gardes ?
Pour y répondre, trois affiches nous sont présentées. Tout d’abord, « Die Frau ohne namen zweiter teil » réalisée par Jan Tschichold en 1927, ensuite, « Postcard for the All Union Spartakiada Sporting Event » par Gustav Klutsis en 1928, puis, « pneumatik » par Lazslo Mohol Nagy en 1926.
Ainsi, à travers ces trois affiches, nous nous pencherons sur le travail des avant-gardes du 20ème siècle. Pour cela, nous verrons l’impact sur les affiches des différentes révolutions de l’époque comme le cinéma, les transports, le sport… Ensuite, nous verrons l’influence des différentes techniques et mouvements sur le travail des avant-gardes, et enfin, nous nous intéresserons à la composition dynamique et typographique de ces affiches.
Nous pouvons constater que chaque affiche reprend le principe de la cinématographie pour créer sa composition et faire passer le message qu’il souhaite. En effet, Le nouveau cinéma soviétique bénéficie des expériences très nombreuses des avant-gardes artistiques. Jan Tschichold transmet dans son affiche, le cinéma comme une œuvre d’art. En effet, les photographies évoquent le sens du déroulement du film et la mécanique de la projection cinématographique. Il accorde une grande importance à tout le mécanisme cinématographique et nous le fait ressentir dans son affiche. La composition dynamique de Tschichold entraîne imaginativement le train en avant, éclatant à travers un cercle rouge plat vers le public comme un objectif, faisant référence à l’objectif d’un appareil photo ou d’une caméra en train de filmer. Par ailleurs, certains artistes comme les frères Stenberg, préfèrent visionner le film avant l’affiche, car ils accordent une grande importance à la retranscription du film à l’impression de l’affiche. Toutefois, avec ses nombreux types de caractères et la photographie du train mise en avant, Tschichold reflète aussi l'âge émergeant de la machine faisant référence à la révolution des transports au 20ème siècle. Cette révolution est aussi accentuée par les couleurs significatives rouge et noir, comme Joost Schmidt, avec son affiche d’exposition Bauhaus qui présente les mêmes couleurs de la révolution. Parallèlement, Moholy évoque aussi l’âge de la machine dans son affiche, avec la représentation d’une voiture de course qui apparait sur le circuit, exprimant la vitesse. Cette voiture de course peut aussi exprimer le côté sportif et compétitif de l’époque. En effet, le sport a pris également de l’ampleur au fur et à mesure de la révolution. Plus tard, en 1928, juste une décennie après cette révolution russe, le gouvernement soviétique a lancé le Spartakiada, une sorte d'Olympiques prolétarien destiné à démontrer la supériorité physique et politique et prévu comme contrepoids aux Jeux Olympiques officiels de 1928 à Amsterdam. L'artiste d'avant-garde Gustav Klutsis a été alors appelé pour concevoir le matériel promotionnel et les envois pour les jeux. Effectivement, dans son affiche, nous voyons plusieurs plongeurs. Cette affiche fut un petit chef-d’œuvre du design moderniste, exprimant l’art de la révolution socialiste. Pour finir, le cinéma soviétique a donc donné lieu à diverses interprétations qui se sont focalisées soit sur « le cinéma comme œuvre d'art », « le cinéma comme objet de spectacle » ou « le cinéma comme propagande ».[pic 6]
D’autre part, certaines techniques et mouvements artistiques ont inspirés énormément d’artistes à l’époque des avant-gardes, tels que Jan Tschichold, qui, en prenant son exemple des courants de la Russie soviétique et du Bauhaus de Weimar, a codifié le mouvement avec des lignes directrices accessibles dans son livre de référence Die Neue Typographie de 1928. Dans son affiche Die Frau ohne namen zweiter teils, nous voyons l’intégration de la typographie et de la photographie : la typophoto, exprimée dans ce que l'on considérait comme « l’esprit moderne », qui adopte les contrastes dynamiques en juxtaposant les éléments tridimensionnels de la photographie, avec les caractères bidimensionnels de la typographie. Il utilise également ici le principe du photomontage, qui organise l’affiche comme un champ vide dans lequel les blocs de typographie et d’illustration peuvent être arrangés dans les compositions harmonieuses et des asymétriques frappantes. Cependant, Gustav Klutsis utilise également le principe du photomontage pour créer son affiche sportive. Il est considéré comme le pionner du photomontage constructiviste en Russie. La technique de photomontage émerge comme une nouvelle forme d'art puissante et des moyens de propagande politique. Le photomontage, qu'il décrit lui-même plus tard comme un nouvel art pour les masses, établit un lien clair entre le sport et la révolution. Par ailleurs, Moholy, dans son affiche Pneumatik utilise lui aussi des techniques de reproduction photographiques, qui permet l’incorporation d’images sur l’affiche, mêlant typographie et photographie : il utilise, tout comme Jan Tschichold, le concept de Typophoto. Toutefois, Moholy est le premier à utiliser de la photographie pour une affiche, qui va entraîner de nouvelles techniques comme le montage, le trucage, le collage… et qui s’inspirera des mouvements tels que le Dadaïsme, le Bauhaus…[pic 7]
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