Le Trésor De La Basilique Saint Denis
Mémoires Gratuits : Le Trésor De La Basilique Saint Denis. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Janvier 2014 • 1 577 Mots (7 Pages) • 1 170 Vues
Le trésor de la basilique Saint Denis est un ensemble d'objets destiné au culte et d'objets de collection légués par les abbés fortunés ou les rois.
Il est l'un des plus importants du Moyen-Âge.
Pour Suger, le trésor est la parure de l'église.
Il est un moyen privilégié à la divinité par la transformation qu'opère la beauté sur les âmes.
L'amour de Suger pour le beau, les pierres précieuses , l'or et l'antique le conduit à enrichir d'avantage ce trésor.
A l'entrée du choeur actuel, se trouvait une croix de près de sept mètres de hauteur sur laquelle était disposé un Christ en argent doré.
Lors des cérémonies, les chapelles étaient parées de reliques et d'objets liturgiques précieux, comme le vase d'Aliénor d'Aquitaine, l'aigle de Suger ou la baignoire en porphyre de Charles le Chauve, conservés au musée du Louvre.
Mais ces objets liturgiques étaient aussi des réserves monétaires dans laquelle il était possible de puiser.
Composé d'oeuvres offertes en l'honneur de Dieu et des saints dont il abritait les reliques, il était soumis à l'obligation des charités et fournissait des remèdes pécuniaires en cas de famine ou de catastrophe, soit pour la survie de la communauté religieuse, soit en faveur des pauvres dépendant du monastère ou encore pour le rachat des prisonniers.
Les regalia, c'est-à-dire les symboles du pouvoir royal utilisés pour les sacres des rois, les couronnes, les sceptres ou les mains de justice, étaient aussi déposés dans le trésor de l'abbaye.
Plusieurs pièces exceptionnelles de ce trésor, sont aujourd'hui conservées au musée du Louvre, au cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale et dans des musées étrangers.
Problématique : Quelles étaient les fonctions des trésors datant du XIIème siècle de la basilique Saint-Denis ?
Plan :
I- Trésors utilisés pour les sacres des rois, « les regalias »
A) Épée du sacre dite « De Charlemagne » ou « Joyeuse »
B) Éperons du sacre
II- Trésors ayant une fonction liturgique
A) Vase de Porphyre : l'aigle de Suger
B) Vase de Cristal d' « Aliénor »
I)
Conservés à l'abbaye royale de Saint-Denis, les regalias étaient les instruments utilisés au cours de la cérémonie du sacre des rois de France, qui se déroulait à
Reims.
Au début de la célébration, le roi recevait les insignes chevaleresques, composées des éperons et de l'épée.
A)
L'épée du sacre des rois de France est entrée au Louvre après la Révolution française avec les autres instruments de cérémonie, auparavant conservés au trésor de l'abbaye de Saint-Denis.
Durant la cérémonie, l'épée était tenue par le connétable, la pointe dressée.
Le trésor de Saint-Denis possédait plusieurs épées médiévales, mais celle conservée au Louvre semble être la célèbre « Joyeuse ».
Seule l'épée de Charlemagne est connue comme celle du sacre des rois de France.
Surnommée « Joyeuse », elle était déjà célébrée par les chansons de gestes.
Elle pourrait avoir servi pour le sacre de Philippe Auguste en 1179, mais n'est citée qu'à partir de 1271 lors du sacre de Philippe III le Hardi.
L'épée est composée d'éléments très divers.
L'hauteur totale de l'épée est de 105 cm.
La lame qui fait 82,6 cm est très mince et très souple, elle est assez moderne pour son époque.
Les quillons ont une longueur de 22,6 cm, ils ont un aspect tout à fait exceptionnel.
Ils sont formés par deux dragons ailés dont les pattes sont repliées sous le poitrail, la gueule ouverte, les yeux incrustés de perles de verre sombre, ces deux dragons très stylisés sont d'excellente qualité.
Leurs aspect permet de les dater de la seconde moitié du XII siècle.
Sous le ventre des dragons, une inscription médiévale tracée à la pointe donne le poids d'or de la poignée de l'épée.
Les deux faces du pommeau sont orné d'un décor représentant des oiseaux affrontés, enlacés ou noués.
Selon la légende, elle portait dans son pommeau de nombreuses reliques, dont celle de la Saint Lance (lance qui a percé le flanc du Christ sur la croix), d'où son nom).
La chanson de Roland explique qu'elle est à l'origine du cri de guerre des barons français.
La ville de Joyeuse (Ardèche) lui devrait son nom.
En effet, un des lieutenants de Charlemagne aurait retrouvé l'épée égarée sur un
champ de bataille.
En récompense, il reçut un apanage en Ardèche et un nouveau nom.
A en croire la légende, la fondation de l'épée remonterait à l'an 802.
B)
Les éperons sont avec l'épée « de Charlemagne » , les plus anciens instruments du sacre des rois de France.
Ils font 17 cm de longueur et 8,5 cm de largeur maximum.
Au cours de la cérémonie du sacre, ils étaient les premiers instruments chevaleresques remis au roi.
Les deux éperons ont la forme d'un arc dont la courbure intérieure est renforcée par une plaque de cuivre.
La partie externe de l'arc est composée de trois éléments rectangulaires d'or ajouré, formé de petits dragons affrontés deux à deux et dont les longs cous
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