L'orientalisme dans l'art
Cours : L'orientalisme dans l'art. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sésé Heinis • 6 Novembre 2017 • Cours • 3 694 Mots (15 Pages) • 871 Vues
Occident et Orient (XIXème-XXème siècle)
La découverte de l’orient à été un choc culturel qui a remis en question l’art en occident et ouvert la modernité avec de nouvelle formes de beauté. Jusqu’à l’époque romantique l’art suivait la tradition académique dont l’idéal de beauté a été établi à la renaissance dans les académique italienne (Rome et Florence) et repose sur l’admiration antique grec et romain. Cet idéal est repris en France au XVIIème. Caractéristique de l’art classique :
- représentation de héros et de vertus morales
- harmonie des couleurs, pas de mélange de couleurs, couleurs franches
- lumière peu violente
- clarté des propositions de sorte que le regard puisse clairement tout identifier dans les plans ; et pour donner un sentiment de grand calme et de grandeur grâce au dallage. Tout ceci nécessite beaucoup de travail préparatoire
- pas de confusion des gestes sont clairs, il y a la volonté de donner l’impression d’être au théâtre par la rhétorique des gestes
- idéalisation des proportions (impressions de sculpture)
- rendu lisse voire froid des surfaces et glacis (on ne voit pas le passage de l’artiste
- composition en frise (les têtes sont à la même hauteur, pour évoquer les sarcophages romains et les frises grecque)
- pour les tableaux sensuels, la féminité est passive et innocente face à une hyper virilité.
-La nature morte est l’art le plus bas des arts de second rang que sont elle et le portrait
Une marquise égale = aide à tenir les dessins
-pour les portraits : chez soi, dans son bureau entouré d’attributs qui ont pour rôle de montrer la fonction et la classe sociale (Portrait d’Emile Zola, 1866, Monet).
- le serment des Horaces en 1784 de Jacques Louis David.
JL David, premier conservateur du Louvre et professeur à l’académie des Beaux-Arts, est un grand représentant de la peinture classique de la fin du XVIIIème et de tout XIXème. Son tableau annonce par son thème la Révolution Française. Il a choisi ce sujet car les héros et les grandes vertus morales sont importantes dans l’art classique.
L’orientalisme toujours existé et les échanges ont toujours eu lieu depuis les croisades. Toutefois la première approche quasi scientifique de l’orient a eu lieu au début du XIXe au moment des campagnes menées par le général Bonaparte de 1798 à 1801. Un des objectifs de ces campagnes est une expérience esthétique, culturelle et scientifique. A partir de la mort de Bonaparte deux voies : la voix classique et la voie avant-gardiste avec en tête de file Delacroix.
L’Algérie
- Les pestiférés de Jaffa de Antoine-Jean Gros, conservé au musée du Louvre.
Il a été présenté au salon de 1804 et a fait sensation. Ce tableau montre Bonaparte visitant les pestiférés de l’armée française rassemblés en 1799 dans la cours de la mosquée de Jaffa. Gros a osé évoquer une grande défaite, le désarroi de l’armée française au point que les soldées soient acculés dans une mosquée et confrontés à la mort (peste). Gros renverse la situation : il montre Bonaparte visitant l’hôpital (contrairement à ce que disait la rumeur) et posant sa main sur les blessures des soldats. Ce geste rappelle le roi saint louis qui guérissait les pestiférés en imposant les mains.
Il s’agit d’un des premiers tableaux modernes car Gros dépasse les règles académiques de l’art.
Ce tableau répond à celui de JL David car lui aussi veut proposer un discours moral et exalter les grande vertus héroïques (le courage de Bonaparte répond à celui des Horaces), il utilise des arches pour isoler les personnages et donner un peu de liberté au tableau et compose en frise.
L’Orient donne à Gros l’envie de bousculer les traditions artistiques : beaucoup de personnages pour un effet d’ensemble ; à gauche il y amas de personnages et de paille qui empêche de distinguer le sol ; la gamme chromatique comprend des couleurs chaudes, sensuelles et se confondent ; les coups de pinceaux et la main de gros sont visibles ; la beauté est orientale.
Comme Gros, quasiment tous les artistes orientalistes réalisent leurs œuvres à partir de récits historiques, d’objets rapportés ou de contes orientaux (ex : les 1001). Ne pas connaître l’Orient c’est en offrir une vision plus complexe et plus fantasmée.
- La mort de Sadarnapale de de Delacroix
Présenté au salon de 1827. Tableau orientaliste le plus célèbre de XIX.
Ce tableau fait un tollé, on parle de « rivière de sang ». Il est considéré comme trop violent et trop sensuel. Sardanapale a été le dernier roi d’Assyrie. Lorsqu’il fut acculé dans son palais par les tribus rivales il décide de tout faire disparaître avec lui et il fait installer un bûché géant dans sa suite. Tout dans ce tableau est anticlassique : représente la mort, la souffrance, la passion, la cruauté et l’impassibilité de Sardanapale, le sol est invisible, il n’y aucun repère, le chaos est total, sentiment d’enfermement et érotisme. Il est composé en diagonale.
Tableau inspiré du poème La ville prise de V. Hugo :
« La flamme par ton ordre, ô Roi, luit et dévore.
De ton peuple en grondant elle étouffe les cris,
Et, rougissant les toits comme une sombre aurore,
Semble en son vol joyeux danser sur leurs débris».
- Le bain turc, Ingres,
Thématique sensuel née dans l’imaginaire. Pour ce tableau Ingres se sers de descriptions d’un hammam dans les lettres de son amante Madeleine Chapelle. La forme circulaire, démultipliée dans les corps des femmes, place celui qui regarde en position de voyeur.
- La toilette, 1869-70, de Jean Frédéric Bazile: montre l’aspiration orientale des femmes.
- Le sultan Moulay Abderrahmane de E. Delacroix pendant son expédition en Algérie en 1830.
Pendant cette expédition il rédige aussi des carnets de voyages dont il s’inspire pour ses carnets de de dessin. Dans ces derniers trouve par exemple les illustrations deux femmes arabes assises (1) et marié juive de tanger (2). Il est parti chercher en Orient ce dont il a rêvé, c’est-à-dire l’Orient rutilant des toile de Gros, l’orient parfumé des brocards et des soieries. Il est sidéré par la beauté de ce qu’il voit. S’intéresse aux femmes et aux hommes, et à l’architecture : « C'est un lieu fait pour les peintres […] le beau y abonde, non le beau si vanté dans les tableaux à la mode, mais quelque chose de plus simple, de plus primitif, de moins fardé ».[pic 1][pic 2]
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