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L'esclave Mourant

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Par   •  17 Juin 2013  •  1 610 Mots (7 Pages)  •  920 Vues

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Accueil › Blogs › Itinéraires italiens du sacré › Le TOMBEAU de JULES II par MICHEL-ANGE (2nde partie)

Frederic Curnier-Laroche

Après avoir tenu pendant en 2010 et 2011 le blog « Abbaye de Cluny 910-2010 » sur www.narthex.fr, le Père Frédéric Curnier-Laroche, historien de l’art et prêtre du diocèse d’Autun, se lance dans une nouvelle aventure au cœur de l’histoire de l’art sacré italien. Frédéric Curnier-Laroche est né en 1963. Historien de l'Art (Ancien élève de l'Ecole du Louvre et de la Sorbonne) il a été ordonné prêtre en 1996. Ancien curé "in solidum" de Cluny, il est le responsable de la commission diocésaine d'art sacré du diocèse d'Autun.

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Le TOMBEAU de JULES II par MICHEL-ANGE (2nde partie)

Publié le : 12 Février 2012

Après la figure principale de Moïse au centre du tombeau du pape Jules II, arrêtons-nous sur les autres statues qui ornent le monument funéraire ou qui auraient dû s'y trouver.

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L’Esclave rebelle

1513-1516

Marbre, haut. 216 cm

Musée du Louvre, PARIS

l’Esclave mourant

1513-1516

Marbre, haut. 229 cm

Musée du Louvre, PARIS

C’est Michel-Ange lui-même, lorsque le projet en fut conçu en 1505, désigna du terme de « prisonniers » - c’est-à-dire du corps dont elles essaient de se libérer – ces sculptures qui devaient prendre place de chaque côté des niches de la base inférieure du tombeau de Jules II. Dans sa biographie de l’artiste, Ascanio Condivi affirme que « les statues attachées comme des prisonniers » sont interprétées comme des personnifications allégoriques des arts majeurs (peinture, sculpture, architecture). La présence de la figure d’un singe restée à l’état d’ébauche , blotti derrière les jambes de l’Esclave mourant confirme cette explication car cet animal symbolise la peinture en tant qu’imitation de la nature. En outre, l’Esclave rebelle présente sur la base un bloc informe sur lequel le prisonnier appuie le pied droit et qui semble représenter un chapiteau, symbole de l’architecture.

Cependant, ce que Vasari écrit sur les Prisonniers dans l’édition de 1568 de la Vie de Michel-Ange contraste avec ce qu’affirme Condivi puisque selon lui, ces statues « étaient toutes les provinces conquises » par Jules II et « soumises à l’Eglise apostolique », avec une référence explicite aux qualités militaires du pape.

Laocoon ~ ROME, Musées du Vatican

Exécutées de 1513 à 1516 avec le Moïse, ces statues témoignent des expériences qui amenèrent le maître à transformer son langage de sculpteur. En effet, en janvier 1506, on découvre à Rome parmi les ruines des thermes de Trajan, sur le mont Esquilin, le Laocoon, célèbre groupe hellénistique sculpté par Agésandros, Polydore et Athanadoros, considérée par Pline l’Ancien qui la considérait comme le plus grand chef-d’œuvre de la statuaire antique. Michel-Ange fut l’un des premiers à voir et à étudier cette sculpture après sa découverte : l’habileté dans le rendu du nu et l’intensité dramatique du groupe, liées à l’évidente souffrance physique représentée, furent un motif d’une grande suggestion pour le sculpteur qui s’en inspira dans les solutions expressives adoptées pour les Esclaves. Ce sont en effet deux statues dynamiques, l’une tendue dans l’effort pour se libérer de ses liens, l’autre au contraire abandonnée à la passivité de la mort. La connaissance de l’anatomie du corps humain et la capacité de restituer dans des figures en mouvement furent des préoccupations constantes de Michel-Ange, stimulé par la rencontre avec la statuaire antique (avec l’étude d’un autre chef-d’œuvre : le Torse du Belvédère, conservé aux Musées du Vatican). On remarque cette recherche d’une plastique pleine et libre dans l’espace et l’extraordinaire attention à l’anatomie des corps, représentés dans des poses complexes et des mouvements tous différents les uns des autres.

Les raisons qui amenèrent le sculpteur à préférer les statues biblique de Léa et Rachel à celles des Esclaves furent non seulement la nécessité d’exécuter des statues plus grandes pour la nouvelle version du tombeau, mais aussi peut-être l’intention de fuir de nouvelles polémiques comme celles provoquées par les figures nues du Jugement Dernier. Dans les années 1544 et 1545, Michel-Ange tomba malade et, lors de sa convalescence, fut généreusement accueilli par son ami florentin Roberto Strozzi. Reconnaissant, le maître lui offrit les deux Esclaves qui, pendant ce temps, avaient été écartée du projet final. Quand en 1546, Strozzi se réfugia

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