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Le classicisme

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Par   •  11 Avril 2015  •  1 945 Mots (8 Pages)  •  839 Vues

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• Les objets sont devenus si envahissants et puissants que l’homme se retrouve prisonnier de ses inventions.

• L’homo faber est vu comme un apprenti sorcier assujetti à ses propres objets. Cela prouve clairement que le dogme du progrès conduit à produire et à consommer toujours plus. La publicité, les facilités de crédit et la fabrication vicieuse des objets industriels qui ne sont pas créés pour durer à vie afin de renouveler les achats.

• L’Etat incite à consommer parce que c’est bon pour le taux de croissance du pays et bon pour l’emploi. Les citoyens sont poussés à croire dans les vertus de l’objet « périssable » et deviennent alors de « bons consommateurs ».

• Ce faisant, l’obsession de l’augmentation de la production pour maintenir le taux de croissance est une fuite en avant qui veut oublier que les matières premières ne sont pas infinies ( En effet, on ne peut construire des maisons en béton, des voitures, tracteurs ou le dernier Iphone sans épuiser les ressources de la terre). Pourtant tous les objets finissent un jour à la déchetterie.

• Quand la Terre devient la déchetterie, il est nécessaire de se poser la question de la finalité de tous ces objets.

• Nous pouvons dégager la problématique suivante: en quoi l’invasion des objets représente t-elle un danger mortel ?

I- Le Prix de l’abondance des objets

Même si la société de consommation, plus qu’aucune autre, satisfait certains besoins des hommes, ce ne sont pas les consommateurs qui décident de l’utilité ou de l’opportunité de créer tel ou tel produit. Selon HEGEL (né le 27 août 1770 à Stuttgart et mort le 14 novembre 1831 à Berlin, est un philosophe allemand), la société de consommation avance « par le mauvais coté ». Il s’agit de la recherche du profit, et non la poursuite du bien de l’humanité, qui a été le grand mobile de la révolution industrielle, de la production en série des objets qui envahissent notre vie et détériorent la planète.

• Les progrès qui peuvent se résumer à la diminution de la pénibilité des travaux de force, l’augmentation du temps libre, de la scolarité et le début du confort, seraient des produits dérivés et non la finalité première de la création. Autrement dit, le progrès est amoral, la société de consommation n’a pas pour priorité l’intérêt de l’homme.

• Dans l’ouvrage, le système technicien de Jacques Ellul il n’y a pas innovation en fonction de l’intérêt vrai de l’homme. Ce que nous constatons avec évidence aujourd’hui (on innove davantage pour aller sur la lune que pour nourrir les hommes) a toujours été une caractéristique du progrès technique. L’homme n’a pas choisi de faire des innovations là où elles étaient vraiment nécessaires. De ce fait, on multiplies les modelés de télévision, de Smartphone, et de voitures alors que la majeur partie de la planète vie en dessous du seuil de pauvreté.

• La profusion que s’étale dans nos zone commercial repose sur l’exploitation des ouvriers pauvres des pays en voit de développement dans CANDIDE, de VOLTAIRE, un esclave est exploité et mutilé pour avoir tenté d’échapper a son horrible condition. Ce faisant, même si de plus en plus de lois légifère le travail dans les usines fabriquant des produits exportés dans des pays riches, comme les vêtements, le matériel IFI … C’est au prix d’une misère lointaine d’une exploitation au antipode que l’on peut acheter en Europe des objets pour pas cher. Le moindre coût dans les pays du tiers monde engendre une délocalisation des entreprises et des produits importés concurrençant des produits locaux . Cela généré une hausse du chômage et des faillites.

• Nous pouvons dire que la société de consommation génère des contradictions sans fin.

• Pour ce qui est de la forme, vous noterez la poésie qui baigne dans cette chanson grâce aux fabuleux objets créés par B. Vian par la simple apposition de deux mots ("ratatine-ordures", "efface-poussière"). C'est un procédé qu'il a énormément utilisé dans tous ses livres (je pense surtout à l'Ecume des Jours, dont je ne peux encore une fois que vous conseiller la lecture). Au delà de la simple musicalité de ces mots et de l'efficacité des images évoquées (vous avouerez que "canon à patates", c'est joli ! ), ce procédé donne l'impression que tous ces objets sont totalement inutiles.

• Et le fond est surtout très révélateur. Bien sûr, c'est la société de consommation que vise Boris Vian. Il fait tout de même preuve d'une grande lucidité puisque je rappelle que l'album est sorti en 1954. Petite remise en perspective : les tickets de rationnement avaient été abolis en France depuis 5 ans seulement, et si le niveau de vie commençait à s'élever sérieusement (c'est le début des "30 Glorieuses", selon l'expression de J. Fourastié), la société de consommation en était réellement à ses tout premiers pas. Boris Vian prend donc conscience du grand tournant qu'il est en train de vivre (il oppose "avant" et le moment présent : "ça change ça change"), c'est à dire l'entrée dans un monde d'abondance.
En mêlant ce thème à celui de l'amour, je crois qu'il exprime sa crainte de voir l'importance des sentiments se réduire au profit du matérialisme, c'est à dire le plaisir de la consommation, de la possession d'un maximum de biens (en l'ocurrence, ce sont surtout des biens d'équipement).
Vous pensez réellement que cette crainte était infondée ? ? ? Déjà, Tocqueville craignait au XIXe siècle que le matérialisme ne prennne le pas sur le spirituel. Et aujourd'hui, je vois Alain Soral déclarer qu'on a réduit le bonheur à la consommation. Mais, nous qui perdons notre temps à le chercher, savons-nous réellement ce qu'est le bonheur ? Il est un état durable, il ne saurait se contenter de l'éphémère d'une mode. Il est l'état d'achèvement de celui qui ne désire plus rien, chose impossible dans une société qui sait si bien créer des besoins. Pensez au portable : il y a 15ans, tout le monde se portait très bien de sa non-existence. Mais une fois qu'on

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