Exposé sur Bertrand Lavier
Recherche de Documents : Exposé sur Bertrand Lavier. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bynowww • 18 Juin 2013 • 7 223 Mots (29 Pages) • 1 145 Vues
Art contemporain
Exposé sur
Bertrand Lavier
MASMOUDI Nouha
Licence 3
Bertrand LAVIER Bertrand LAVIER est un artiste plasticien contemporain français du XXème siècle né à Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or) le 14 juin 1949. Il vit et travaille à Paris et à Aignay-le-Duc (Côte-d’Or). De 1968 à 1971, Bertrand LAVIER fait ses études à l'Ecole nationale d'Horticulture de Versailles et commence parallèlement sa pratique artistique par des travaux proches du Land Art, comme Bottes de paille accolées 2 à 2 en arc de cercle (1969). Artiste autodidacte, c'est en passant chaque jour devant les vitrines d'une galerie qu'est née la vocation artistique de Bertrand LAVIER. Paysagiste de formation, il développe seul ses capacités par l'observation et la pratique, s'intéressant très tôt au rapport entre art et réalité, s'interrogeant aussi sur le statut de l'art dans la société. S'il se fait connaître du Landerneau artistique en 1974 avec 'Rouge Géranium par Duco et Ripolin', c'est en transformant en oeuvres d'art des objets de la vie quotidienne issus de la culture populaire que ce diplômé de l'Ecole nationale d'horticulture de Paris se fait reconnaître. Prolongement critique des ready made de Marcel Duchamp, ses créations 'Solid State' en 1980 puis 'Philips dans Rue de Passy' démontrent son goût du détournement d'objets, qu'il étend bientôt à l'espace public, s'appropriant panneaux publicitaires ou routiers, terrains de sport ou façades d'immeubles. En 1993, il explore une autre facette du concept en livrant son emblématique 'Giulietta' inventant, en anéantissant une Alfa Romeo, un courant alternatif du ready destroy. Durant les années 1990, en recherche perpétuelle, il consacre également de son temps à proposer ses propres 'Walt Disney Productions', toujours dans son souci d'explorer les fondements de l'art et la perception du public. Artiste avant-gardiste et inventif, Bertrand Lavier compte désormais parmi les figures les plus marquantes de sa génération.
Depuis le début des années 1970 l’artiste s’intéresse au rapport entre l'art et la réalité, s'interrogeant sur le statut de l'art dans la société actuelle. Le succès de Bertrand Lavier vient très tôt, il expose dès 1975 au centre national des arts plastiques, puis fait découvrir son art à New-York, Londres et Milan dès le début des années 1980. Sa première exposition personnelle a lieu en 1973 et en 1976 il participe à la Biennale de Venise. Bertrand Lavier réalise ce qu'il nomme des « chantiers ». Sur les traces de Marcel Duchamp, il réfléchit sur la définition et le statut de l'oeuvre d'art. Dans les années 1970, il pratique la photographie et repeint des objets dans le cadre d'une réflexion sur la peinture : il recouvre un piano, un placard (Mademoiselle Gauducheau, 1981) ou un miroir d'une épaisse couche de peinture « à la Vincent Van Gogh » reprenant la couleur originelle de l'objet.
Comment Bertrand LAVIER
Voit ses oeuvres
Le français est ce curieux langage qui préfère à la différence de l’anglais ou de l’italien, l’expression « arts plastiques » à celle certainement plus compréhensive et plus juste d’ « art visuels »
Ainsi peintres et sculpteurs se voient ils souvent affublés de l’appellation plutôt laide de « plasticiens » .la vision dont on sait qu’elle n’est pas exactement le fort de notre tradition intellectuelle l’Américain Martin Jay a voici quelques années consacré un livre entier à cet abaissement de l’oeil se voit de la sorte marginalisée la même ou sa centralité devrait pourtant être indiscutable.
Par de la les traditions lexicales révélatrices on ne manquera pas de remarquer également l’existence d’autre formes plus insidieuses encore de dépréciation de la vue
Ainsi de ce formalisme souvent convoqué pour dévaluer telle ou telle oeuvre jugée insuffisamment intelligente ou conceptuelle.
La trop célèbre charge de Marcel DUCHAMP contre ce qu’il appelait l’art rétinien relève sans nul doute de cette tradition comme celle a peine moins fameuse a propos de ses propres ready made , ces objets qu’on ne regarde même pas Bref coincé entre la glaise et les mots l’oeil chez nous ne trouve pas toujours aisément la place qui devrait être la sienne ni dans la pratique des artistes ni dans la littérature critique .
Bertrand LAVIER a recours de cette carence est au contraire l’in de nos rares artistes qui place toute les formes, toutes les étapes toutes les strates de la vision au coeur de son travail.
Bien d’autres dimensions certes concourent a cette oeuvre du psychologique à l’historique en passant par le symbolique et sans oublier, bien sur celle du trait d’esprit auquel trop souvent se réduit un certain art français.
Mais il se pourrait bien cependant qu’en premier comme en dernier ressort tout chez LAVIER tienne a ce qu’on voit et a comment on le voit.
Comme je vois le monde disait autrefois le titre commun aux ouvrages d »une collection dont le plus célèbre était signé Albert Einstein. Dans ce titre le « voir » n’était cela va de soi qu’une métaphore pour un « concevoir »
C’est en somme le chemin inverse qu’il faut parcourir avec Bertrand LAVIER et ses oeuvres .Contrairement à sa (mauvaise) réputation d’artiste « conceptuel » « oui moi je suis très visuel comme vous l’avez remarqué je ne suis pas du tout conceptuels intéressants soient très visuels .. » l’auteur des objets peints et autres superpositions ne va pas du concevoir a un voir en quelque sorte surnuméraire, mais bien d’un voir initial qui engendre l’oeuvre à un voir final qui l’expose et en partage enfin la vision avec ses spectateurs.
Il devrait être inutile de souligner que cette démarche qui mène d’un premier regard par définition solitaire à un regard sans privilège n’interdit aucune forme de pensée ou d’intelligence bien au contraire. Néanmoins…
Pungens ou america
Contrairement à d’autre artistes qui disent avoir appris à voir ou à regarder dans les musées au contact des oeuvres des grands maitres anciens ou modernes, LAVIER ne manque jamais l’occasion de souligner que la formation de son oeil passe non par l’histoire de l’art ou de l’esthétique mais par la botanique, par
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