Black Music

GREAT BLACK MUSIC

La musique est ancrée dans notre quotidien depuis toujours et prend une ampleur incroyable à l'heure actuelle. Nous avons tous nos préférences : variété, pop, rock, métal, classique, rap, tous ces styles de musiques nous réunissent. Mais connaissons-nous vraiment cette musique ? Nous connaissons tous au moins un titre de la musique noire américaine connue aussi sous le nom du Great Black Music.

«Michael Jackson, Cesaria Evora, Marvin Gaye, Billie Holiday, Fela Kuti, Aretha Francklin, Bob Marley, Miriam Makeba, Youssou N'Dour….

Ces artistes américains et africains ont marqué l'histoire des musiques populaires au XXe siècle. Ils font aujourd'hui partie d'un patrimoine commun, bien au-delà des pays ou des communautés qui les ont vu naître. Pourtant, des musiques traditionnelles africaines jusqu'au concept de Great Black Music théorisé dans les années 1960, l'unité des musiques noires ne va pas de soi.» (réf: «Great Black Music» Cité de la Musique Exposition).[pic 1]

La notion de Great Black Music ou plutôt la musique noire américaine est née par l'esclavage, la colonisation ainsi que la mondialisation et sont des étapes incontournables favorisant une évolution durant toutes les dernières décennies.

(photo: représente l'esclavage)

[pic 2]

Il s'agit d'un concept inventé par les musiciens de free Jazz de l'Art Ensemble de Chicago, cela a pour ambition de marquer le passage de l'Amérique, fervent créateur de cette renaissance culturelle.

Inventé dans le contexte du Jazz d'avant-garde d'un ghetto noir d'une grande ville américaine, le South Side de Chicago, son rayonnement était beaucoup plus large.

(photo : Art Ensemble of Chicago)

C'est un style de musique  reliant le blues au jazz, le gospel au funk, les work-songs au hip-hop ne peut faire de l'économie d'une référence à la Jamaïque au reggae, au dub, à ses sounds systems et va jusqu'aux Caraïbes. Cela comprend le lien unissant le Jazz West Coast à la bossa nova brésilienne, on ne peut ignorer les parentées entre les rythmes africains de la samba, les esclaves de la musique cubaine, et les tambours des Blacks Indians de La Nouvelle Orléans, en allant jusqu'aux échos dans la «jungle» de Harlem. [pic 3]

Les musiques traditionnelles africaines allant jusqu’à La techno du Détroit, passant par la rumba cubaine et congolaise, ou la salsa des musiciens portoricains immigrés  de New York, cette unité de la musique noire, tient sans doute de la construction sociale et du déploiement d'une même et unique tradition musicale. (Photo : rumba cubaine)

Certains ont pensé que la culture et la musique se distinguait par la couleur de peau, mais cela ne peut aboutir qu'à une impasse théorique, qui plus est, est dangereuse politiquement.

Toutefois, il n'en reste pas moins que les populations afro-descendantes, en Afrique, en Europe, et en Amérique, partageant depuis cinq siècles une histoire commune : celle de la confrontation brutale avec un pouvoir hégémonique européen qui a succombé à l'éblouissement perturbateur que constitue le fait d'être blanc.

[pic 4]

L'expression Great Black Music peut se comprendre comme un slogan, destiné à attirer l'attention des Afro-Américains sur un aspect de leur histoire dont beaucoup de musiciens ont craint la disparition, l'évidente grandeur de la tradition de la musique noire. (Photo : Différents chanteurs noirs)

...