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Analyse d'une Propagande Hitlerienne

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Par   •  16 Juin 2015  •  608 Mots (3 Pages)  •  1 849 Vues

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Cette affiche de propagande semble avoir été réalisée par une sorte de crayon noir ou par une craie noire. Ceci peut, ainsi, expliquer l’aspect granuleux et accidenté aux traits du dessin. De plus, l’image ressemble à un croquis : les traits sont fins et vifs, les personnages sont esquissés et, au fur et à mesure, que l’on avance dans les rangs, ils deviennent des masses informes, sans distinction de contours, ni de visage, ni d’expression… le tout dessiné par des petits traits furtifs. Ces éléments peuvent s’expliquer de deux manières : premièrement, ceci résulte, peut-être, de la volonté de l’artiste de respecter la perspective, deuxièmement, on peut l’interpréter par l’envie de montrer qu’à travers les plans, le désarroi est inlassablement pareil.

L’œuvre a été majoritairement peinte par un jaune nuancé : entre un jaune-moutarde et un jaune-ocre sur laquelle est dessiné une immense foule de personnages. Ce jaune symbolise la tristesse et la misère des individus. Il marque une monotonie ambiante accentué par les silhouettes informes, identiques et par la technique utilisée.

Dans le haut et le bas de l’image, nous observons du texte blanc qui occupe une forte partie de l’image. Vers le haut, il est marqué « notre dernier espoir » et en bas, écrit en très grand « HITLER », d’où le titre (Hitler : notre dernier espoir). Ces écrits sont en blanc pour créer un contraste avec le fond jaune et pour symboliser l’espoir. Ainsi, Hitler apparait comme le sauveur de la Nation qui va débarrasser le pays de la misère et de la pauvreté.

Le tableau est très structuré. Le regard est, d’abord, attiré vers le texte en haut à gauche, puis, parcourt la foule sombre et est guidé vers HITLER. Après cela, par effet de contraste, il remonte jusqu’à la trouée visuelle en passant par les éclats blancs de l’enfant et de l’homme au centre en face de lui. Puis, le regard est réorienté vers « notre dernier espoir » et ainsi de suite, formant un cycle, une sorte de boucle narrative qui permet de rester focalisé sur le message. Quant à la structure du tableau, elle est composée de manière assez simple : le premier correspond à HITLER, le second représente, de gauche à droite, un militant du N.S.D.A.P vêtu d’un chapeau et d’un imperméable, un agent d’Etat, portant une casquette et un veston, puis, un homme d’une catégorie sociale aisée. Au troisième plan, il y a une femme avec son enfant et un homme à béret, pull et veste. Et au fur et à mesure que les plans s’enchainent, les populations se fondent jusqu’à devenir les traits fins et furtifs. On remarque, en passant, que tous les personnages ont un visage creux, traits tirés et rides marquées. Ce qui marque et indique la misère du peuple.

A l’arrière-plan, au fond du tableau, un bâtiment marqué dessus « MJOLNIR » (qui est, dans la mythologie nordique, le marteau de Thor, le dieu de la foudre et du tonnerre) vient délimiter l’arrière de la foule. Et, à coté de ce bâtiment, on aperçoit une trouée visuelle utilisée pour marquer la continuité de la foule tournée vers HITLER et pour créer cette boucle narrative.

Enfin, dans cette propagande nazie, on remarque que le choix des personnages est hétéroclite parce que l’artiste a réalisé un travail sur la diversité des figurants à divers points de vue (sexe, vestimentaire, classe sociale,

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