Que reproche Luc Ferry à la « sacralisation de la nature » ?
Étude de cas : Que reproche Luc Ferry à la « sacralisation de la nature » ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Liana Bbln • 5 Novembre 2015 • Étude de cas • 4 537 Mots (19 Pages) • 1 746 Vues
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LA COMMUNICATION ET SES ACTEURS
DEVOIR 01
L'écologie
Première partie (8 points)
Question 1 (3 pts) Que reproche Luc Ferry à la « sacralisation de la nature » ?
Luc Ferry adopte ici une position critique à l’égard des écologistes profonds qui opèrent et revendiquent une «sacralisation de la nature».
Selon lui , faire de la nature un modèle suprême à imiter par les hommes, en rejetant tout ce qui vient de ces derniers comme étant «polluants et vaniteux» est un jugement qui manque de discernement .
Celui ci s’exprime par l’occultation de tout le bien que l’homme a pu apporter en modifiant la nature ( tel que la médecine , le droit, ...) et ainsi que de tout le mal que la nature peut également contenir.
De plus , cette sacralisation est tout selon lui «intrinsèquement intenable» en la présence des catastrophes naturelles ( à savoir virus , épidémies , tremblements de terres , etc...) qui font tout autant preuve de dévastation que les actes non respectueux de l’homme envers la nature. Au dessus de tout le bien dont regorge la nature , plane le nuage de tout les aléas imprévisibles et dévastateurs qui la constituent également et il serait absurde de les laisser pleuvoir sur nous , sans défenses , au nom de la perfection du cosmos.
Il faut , selon lui , ne pas être aveuglé par une suprématie supposée et sans fondement de la nature, par son harmonie naturelle utopique , mais bien être capable de discerner ce qu’elle contient de bien et ce qu’elle contient de mal , en tant que seuls êtres capables ici bas d’énoncer des jugement de valeurs . Il insiste sur le fait qu’il reconnait tout ce que la nature a de bon , mais appelle à un jugement plus nuancé , moins extrémiste , reconnaissant aussi ce qu’elle a de mauvais , et qui justifie l’intervention de l’homme , ainsi que tout simplement sa liberté de créer et d’évoluer , à «persévérer dans son être». Tout comme la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres, la liberté des hommes s’arrête là où la nature pourrait être détruite par leur faute .
Question 2 (5 pts) Selon vous, communiquer sur le thème de la protection de la nature vous paraît-il être un axe de communication efficace pour les annonceurs ?
Depuis quelques années , les consommateurs se sentent de plus en plus concernés par les thématiques environnementales. L’enquête IFOP du 26 juin 2012 révèle que 87 % des Français déclarent que les questions de développement durable et de respect de l’environnement sont importantes dans leurs choix actuels d’achats. Les annonceurs, surfant constamment sur les tendances et thématiques intéressant les consommateurs afin de déceler des leviers marketing pouvant favoriser les ventes ,ont très vite cerné ce phénomène. Les produits verts ont la côte et les annonceurs ne se privent pas d’en abuser, leur but étant non seulement d’adopter une image plus éthique, bénéfique pour leur réputation , mais également de saisir une opportunité de marché.
L’argument écologique offre donc toujours des débouchés. Cependant , les consommateurs ne sont pas dupes. Toujours selon l’enquête IFOP, seuls 47% des français considèrent que les informations sur l’environnement présentées dans les publicités sont crédibles. Et les conséquences sont à l’opposé des résultats attendus par une démarche de communication verte : la méfiance et le scepticisme des consommateurs affaiblissent la fidélité aux marques qui perdent leur réputation et deviennent plus fragiles face à la concurrence.
Ainsi , nous pouvons nous demander si communiquer sur le thème de la protection de la nature est , ou non , un axe de communication efficace pour les annonceurs?
Nous verrons dans un premier temps que la communication verte est une stratégie indispensable pour les entreprises dans notre société (I) , mais nous nous pencherons également sur ses limites , liés au danger du verdissement de l’image qu’il faut contrôler (II)
I ) La communication verte : une stratégie gagnante dans une société de plus en plus engagée.
Aujourd’hui , les consommateurs sont de plus en plus conscients des dangers encourus par la planète du fait de l’homme. Cette prise de conscience se traduit par un engagement croissant ( a ). Les annonceurs ont comprit cette tendance , et l’intègrent dans leur communication au prix d’une stratégie gagnante ( b ).
- Des consommateurs de plus en plus engagés dans les questions environnementales
Les dégradations environnementales engendrées par les mode de productions et de consommation de la société moderne font des questions de développement durable un sujet d’actualité omniprésent , en constante recherche de débouchés.
Plus que jamais , la préoccupation environnementale est forte , et plus que jamais ,les français sont conscients qu’ils agissent au travers de leurs achats. Selon le sondage BVA de 2011, 83% des Français interrogés jugent « très inquiétantes» les menaces écologiques qui pèsent sur la planète . La consommation responsable n’est plus seulement un luxe à la portée des milieux aisés : en 2014, un français sur deux déclare désormais intégrer la dimension sociale et environnementale dans ses achats.
Leurs attentes envers les entreprises ont changé : désormais , la production de bien et de services doit s’accompagner d’une démarche s’inscrivant dans une logique éco-responsable . Il existe une volonté croissante des consommateurs à dépenser plus pour des produits d’entreprises responsables.
- Les retours sur investissement de la communication responsable
Les préoccupations des consommateurs en termes d’impact sur la planète , les annonceurs l’ont bien comprit. Désormais, la plupart l’ont intégré dans leur stratégie marketing. Un effort récompensé par les consommateurs , comme on peut le voir par exemple avec la lessive Le Chat Eco-efficacité (certifiée par l’Ecolabel européen) qui garantit la réduction des impacts environnementaux du produit sur l’ensemble de son cycle de vie. Elle a été classée parmi les sept plus efficaces du marché par 60 Millions de consommateurs en 2014.Une campagne de communication médias « L’éco -Label garantit une lessive dure avec les taches et plus douce avec la planète» est a été centrée sur l’utilité du produit ainsi que sur son respect de l’environnement. Résultat : entre avril 2013 et 2014, les ventes ont augmenté de 29%.
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